L'Ordre des Chevaliers Divins
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

L'Ordre des Chevaliers Divins

L'Ordre des Chevaliers Divins regroupe nombre de soldats plus ou moins expérimentés mais se battant pour une cause juste, Dieu.
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 

 Assaut sur Svarga

Aller en bas 
+2
Le-Nain
SquallDiVeneta
6 participants
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeMar 27 Nov - 6:05

Sclavo s’équipait en silence dans sa tente, non loin de lui, Alicia dormait toujours. Sclavo remercia une fois de plus le seigneur pour la chance qu’il avait : la jeune femme avait été prise de nausée un peu après que leur campement ait été dressé. Le médecin qui s’était occupé d’elle avait demandé à ce qu’elle se repose un peu avant de pouvoir se prononcer sur la maladie qu’elle couvait. Sclavo était sûr que ce n’était absolument rien de grave mais était heureux que la jeune femme ait été ainsi mise à l’écart de la bataille qui aurait lieu dans les prochains jours. Il lui était déjà suffisamment pénible de craindre pour la vie de son frère Livio, il n’aurait pas supporté de savoir que celle qu’il aimait courrait tout autant de risques de se faire tuer.

La nuit durerait encore quelques heures et l’assaut ne serait pas donné avant l’aube, Sclavo avait dû se résoudre à s’infiltrer dans Svarga en profitant de la confusion et de la sauvagerie des combats, il lui était apparu qu’il était presque impossible d’emprunter un quelconque chemin à travers les montagnes, ceux-ci étant trop dangereux par leur terrain où gardés.
Sclavo avait donc encore plusieurs heures devant lui pendant lesquelles il aurait pu se reposer, mais l’appréhension était trop grande. Ce comportement ne lui plaisait guère, longtemps, il s’était retranché derrière une attitude détachée des choses, préférant se concentrer sur l’instant présent car le passé n’était alors fait que de souvenirs douloureux et le futur ne lui offrait que de mornes horizons. Mais à présent, tout avait changé, la mémoire lui était revenue, son frère était vivant et il aimait Alicia de tout son cœur. Lui qui s’était juré de ne jamais s’attacher à une personne avait rompu son vœu et à présent était tourmenté par le futur.
Sortant de sa tente, Sclavo commença à marcher sans véritable destination et inspira profondément l’air nocturne, l’hiver touchait à sa fin, la nuit était toujours froide, mais d’une manière moins agressive, c’était une fraicheur agréable qui permit au jeune vénitien de mettre de l’ordre dans ses pensées.
D’ici quelques heures, il serait dans Svarga où il devrait se frayer un chemin à travers les combats et les rangs ennemis, il aurait suffisamment de quoi s’occuper pour ne pas avoir à penser à l’avenir. Mais pour l’instant, il ne pouvait s’empêcher de penser à son frère. Livio était son dernier lien avec son ancienne vie, sa famille et son passé, bien que près de sept ans les séparent et qu’au final ils n’aient vécu ensemble que cinq ans, tous deux avaient été proches, les quelques souvenirs de cette époque que conservait Sclavo étaient parmi les plus beaux qu’il ait.
C’était une certitude à présent, il devait faire quelque chose pour son frère, Livio l’avait épargné à Rajka, s’il avait effectivement comme il l’avait dit annulé une attaque massive contre le village alors que leur armée était affaiblie, rien de ce qu’ils avaient accompli n’aurait pu se faire. Ils seraient tous tombé cette nuit là où Livio tenta de le ramener à la raison et de le rallier au Svarogs une dernière fois. Malgré sa foi, malgré les risques qu’il prenait, son frère avait désobéi pour que lui survive, à présent, Sclavo devait au moins en faire de même. Il n’allait pas évidement faire annuler l’attaque, il se voyait mal aller demander à Sopraluk de laisser tranquille Svarga car son grand frère qui dirigeait les armées des Svarogs y était.
Non, mais en revanche, il allait tout faire pour le sortir vivant de la sanglante bataille qui s’annonçait, dusse-t-il y sacrifier sa mission et même sa vie s’il le fallait, c’était à son tour de protéger son frère.

Sans s’en rendre compte, Sclavo s’était rendu à l’extrémité du camp qui donnait sur le plateau les séparant de Svarga. Observant silencieusement les aller et venus des soldats chargés de patrouiller la zone à la recherche d’éventuels espions ennemis, Sclavo envoya une pensée à son frère, le suppliant de rester en vie, il ne savait pas si Livio la ressentirait, il n’avait jamais vraiment crut à ce genre de lien qui pouvait unir deux frères, si cela existait, il ne l’aurait pas oublié durant ces dernières années, pourtant, sur le moment, il voulut y croire.


Livio marchait lentement, très lentement, le long du parapet de la première enceinte de Svarga. Au loin s’étendaient les camps de l’Ordre, des hongrois et de la Koalition, finalement, l’affrontement qui aurait été salutaire pour leur Foi n’avait pas eu lieu et au contraire, hérétiques et catholiques avaient mit de côté leurs différents le temps de mettre à bas leur ennemi commun. En un certain sens, cela montrait bien à quel point les ennemis des Svarogs les redoutaient, mais cela n’apporta pas le moindre réconfort à Livio. Au final, le résultat serait le même, leur foi était destinée périr, il le sentait. Il ne se souvenait plus très bien de la dernière fois où il avait dormi, cela lui semblait être il y a une éternité, pourtant, il n’en ressentait pas le besoin, comme si un compte à rebours s’était enclenché dans son esprit, le mettant en garde contre le gaspillage de temps, car après tout, les heures passaient à une extrême rapidité et elles lui étaient comptées.
Malgré tous ses efforts, malgré ses préparations, il savait la fin être proche, il voyait la fin du chemin approcher contre sa volonté, comme s’il était incapable d’arrêter sa course vers sa destination. Les soldats étaient aussi prêts qu’ils pouvaient l’être, tout homme de plus de quinze ans était équipé d’une arme et d’un bouclier pour les plus chanceux, chacun était à son poste, attendant l’arrivée de l’ennemi, dormant à son poste où montant la garde.
Vérifiant que les carquois étaient bien disposés le long du sol, à une distance régulière les un des autres, chacun assez proche d’une torche qui serait allumée en cas d’attaque afin de pouvoir repousser l’ennemi sous un déluge de flèches de feu. Livio avait confiance en ses archers, anciens soldats, mercenaires où simples chasseurs, ils seraient capable de repousser au moins deux assauts, peut-être trois, mais après, les échelles et les tours déjà visibles déverseraient un autre déluge, un déluge d’ennemis assoiffés de leur sang d’impur païens qu’ils étaient à leurs yeux.

Au loin, Livio vit un silhouette solitaire en bordure du campement de l’Ordre, un curieux sentiment l’envahi, un frisson lui parcouru l’échine puis s’estompa. Il ne savait pas pourquoi mais il venait de penser à Sclavo, lui aussi serait de cette bataille mais dans le camp adverse. A peine Livio s’était-il demandé quelle serait la mission de son jeune frère que la réponse lui vint : Veraldus. Ce serait lui qui aurait pour tâche d’éliminer le guide du Svarog, et peut-être devrait-il le tuer lui, après tout, il était le commandant en chef des armées païennes, il était une cible de choix pour l’ennemi. Quel triste destin pour la famille Daleva, chassé de leur pays natal, traqué jusque sur les mers, jugés et exécutés par les envoyés de Rome, déchirés, séparés, l’un élevé comme il se devait dans la foi de ses ancêtres, l’autre kidnappé et élevé dans le mensonge, formé pour combattre ceux qui partageaient sa véritable croyance.
De toute façon, tout cela n’avait plus la moindre importance, Sclavo pouvait tuer Veraldus, ce dernier ne dirigeait plus rien ici, même si cette pensée déchira le cœur de Livio, en ces temps de crise, le pragmatisme était de mise, c’était lui seul qui gouvernait dans cette forteresse, les hommes avaient accueillit ses ordres avec soulagement tant ils étaient décontenancés par les hurlements de leur maître qui leurs parvenaient depuis la Tour de Svarga.
Livio avait tout prévu, supervisant la construction des barricades aux endroits stratégiques, plaçant chaque bataillon à l’emplacement le plus adéquat, répartissant le ravitaillement et les armes entre les compagnies selon leur degré d’importance, devant appliquer une sélection ignoble mais nécessaire. Il avait formé les groupes de civils qui devraient fuir la cité lorsque l’heure de la défaite ne pourrait plus être repoussé, les maisons étaient occupées à l’heure actuelle par les soldats qui devraient tenir les rues, les habitants eux dormaient dans les jardins, dans les temples et dans les étages inférieurs de la Tour. Lorsque Svarga verrait ses dernières chances de salut s’estomper, des groupes de dix femmes et enfants fuiraient dans les montagnes par les galeries souterraines, accompagnés de deux hommes armés. Ces centaines de groupes avaient pour directive de se disperser, de ne pas se réunir trop tôt, leur religion devait survivre, d’une manière où d’une autre, et elle vivrait tant que leur peuple demeurerait.
Cela faisait un moment que Livio n’avait plus vu Guy, ce dernier s’était bien remit de ses blessures et n’avait eu de cesse que de s’entraîner afin d’être prêt lorsque la bataille éclaterait, lui et ses derniers fidèles se battraient comme des diables, mais Livio regrettait la fuite des Gardes de Rod et de Kaujan leur chef, ces derniers auraient été d’une grande aide, peut-être avec eux leurs chances de survies auraient-elles étaient légèrement plus grandes, mais voilà, Kaujan et ses sombres disciples avaient disparu, emportant avec eux leurs chances de salut.
Livio soupira profondément, expulsant de ses poumons un nuage de fumé dans l’atmosphère fraiche des dernières heures de la nuit.
Bientôt, la bataille commencerait.
Revenir en haut Aller en bas
Le-Nain
Grand Correcteur
Le-Nain


Nombre de messages : 4204
Age : 30
Localisation : Euh... très loin de ma terre natale...
Date d'inscription : 04/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Karl Skapty
Grade: Sergent
Statut: Au repos

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeMar 27 Nov - 10:03

Le hibou est de retour ! lol! Excellent récit comme toujours.
Revenir en haut Aller en bas
*chaos*
Maître Suprème du Forum
*chaos*


Nombre de messages : 6495
Age : 33
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Adrian Gordon
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeMar 27 Nov - 20:31

bien,bien :super récit mais n'espere pas le prix de l'originalité ,depuis la découverte de ton frere je sentais que cette situation arriverait,tant qu'on y est le grand frere va tuer l'empereur mais mourrir dans le bras du petit squall ,se vidant de son sang suite a un couteau planté dans le coeur Shocked
Revenir en haut Aller en bas
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeMar 27 Nov - 20:42

*chaos* a écrit:
bien,bien :super récit mais n'espere pas le prix de l'originalité ,depuis la découverte de ton frere je sentais que cette situation arriverait,tant qu'on y est le grand frere va tuer l'empereur mais mourrir dans le bras du petit squall ,se vidant de son sang suite a un couteau planté dans le coeur Shocked

Hé merde ! Je suis découvert ! T'étais obligé de tout réveler bon sang ?!

crylot

MrGreen
Revenir en haut Aller en bas
*chaos*
Maître Suprème du Forum
*chaos*


Nombre de messages : 6495
Age : 33
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Adrian Gordon
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeMar 27 Nov - 20:49

désolé Very Happy
mais le prends pas mal mais bon c'est juste que nos histoires sont un brain trop classiques je trouves ^^ mais je suis tres mal placé pour critiquer pale
Revenir en haut Aller en bas
Don-Pancho
Roi du Forum
Don-Pancho


Nombre de messages : 1135
Age : 112
Localisation : Quelqu'un a une carte?
Date d'inscription : 06/10/2007

Votre Chevalier
Nom:
Grade:
Statut:

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeMar 27 Nov - 21:50

déjà le première partie? Shocked
Squall a la gachette fine... MrGreen
Revenir en haut Aller en bas
Delpherion
Maître Suprème du Forum
Delpherion


Nombre de messages : 6057
Age : 34
Localisation : Dans ma bubulle !
Date d'inscription : 01/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Athanasios de Rhodes
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeMar 27 Nov - 23:41

bin en meme temps il a implicitement demand que nous le laissions poster en premier, histoire qu'il plante le decor concernant les PNJ et qu'on évite de faire des bourdes
Revenir en haut Aller en bas
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeLun 3 Déc - 15:11

L’aube ne tarderait pas à se lever, les hommes s’activaient dans le camp de l’Ordre et de Philipe, une certaine tension régnait, plongeant les soldats dans un silence anxieux. Non loin de là, le camp de la Koalition aussi était en effervescence, mais des cris en provenaient également, signe d’une agitation qui n’était pas entravée par l’appréhension de la bataille, Sclavo soupçonnait des divers chefs religieux des hérétiques de les avoir suffisamment embrigadés afin que la moindre parcelle de peur s’échappe d’eux. Mais au fond, ce n’était pas si différend de son côté, peut-être était-ce seulement la discipline qui empêchait les hommes de s’agiter, car il savait bien qu’à l’aube du carnage, certains ressentait une telle excitation en prévision des combats qu’ils ne souhaitaient plus qu’une chose : aller au front dépenser le trop plein d’énergie accumulé.
Mais Sclavo lui se préparait avec calme, il avait finalement déterminé que ses chances de succès s’amoindriraient à mesure qu’il attendrait. Plus les combats progresseraient dans Svarga, plus Veraldus serait protégé par ses hommes afin de l’éloigner du massacre, Sclavo allait devoir se mêler aux hommes de la première vague et tenter par tous les moyens de traverser les lignes ennemies afin d’atteindre la Tour de Svarga. Il supposait que les rues seraient trop bien gardées et les Svarogs trop nerveux pour qu’il tente un de ses coups de bluff qu’il appréciait tant, c'est-à-dire, se déplacer ouvertement dans les rangs ennemis afin de se faire passer pour l’un des leurs par sa détermination. Cependant, Sclavo soupçonnait que les tunnels où se trouvaient les esclaves puissent également mener aux cavernes qui débouchaient sur le Temple enfoui sous la montagne et donc, il pourrait contourner la seconde enceinte en empruntant ces galléries souterraines et s’infiltrer ensuite dans la Tour. C’était un pari risqué car rien ne l’assurait réellement que ce passage existait, mais après tout, les possibilités n’étaient pas légions et une fois sur place, sa chance presque légendaire trouverait bien un moyen de s’en sortir sans une égratignure, il lui semblait que, depuis le jour où il s’était sciemment jeté la tête la première sur une barricade pleine de jarres d’huile et de naphte en flammes, sa chance lui avait épargné d’autres blessures, comme s’il avait déjà suffisamment de cicatrices sur son corps.

Ramassant son carquois dont les flèches étaient si nombreuses qu’il aurait du mal à en sortir les premières, Sclavo le passa dans son dos et testa ensuite la résistance de son arc, cela faisait longtemps qu’il ne l’avait plus utilisé en combat mais c’était une bonne occasion d’éprouver à nouveau ses compétences au tir. Là où il allait, il aurait bien besoin de se débarrasser de l’ennemi à distance, bien que ses compétences l’arme à la main soient devenues honorables, il doutait que sa chance puisse tout de même lui éviter de succomber sous le nombre colossale d’ennemis qui l’attendaient. Comptant ses cinq poignards accrochés à sa ceinture comme si cela les aiguiserait plus où en ferait apparaître un nouveau par magie, Sclavo décida tout de même d’emporter son fidèle cimeterre, il serait sacrément chargé pour cette mission mais il avait prit ses dispositions auprès d’un des chirurgiens, lui empruntant quelques fioles de différentes solutions qu’il connaissait d’après sa formation, bien qu’inachevée, d’assassin. Grâce à un savant mélange, il avait obtenu une drogue relativement efficace qui doperait ses aptitudes physiques et lui permettrait de garder la tête froide pendant au moins une journée entière. Même si la solution était efficace, Sclavo rechignait tout de même à son usage qui était plutôt mauvais pour sa santé, après la bataille, il lui faudrait au moins une semaine pour récupérer, mais c’était un mal nécessaire, ses morceaux de viande séchée et sa flasque d’eau ne lui permettrait pas de tenir cette mission éprouvante qu’il allait devoir mener. Il lui faudrait peut-être une journée entière pour parvenir à la Tour où se terrait Veraldus, entre les combats et les longues heures de jeux du chat et la souris avec les Svarogs qui l’attendaient, il lui faudrait au moins ça pour réussir sa mission et revenir en un seul morceau.

Derrière lui, Alicia sortît de leur tente, encore un peu pâle mais elle semblait tout de même plus en forme que la nuit dernière qu’elle avait passé à régurgiter son diner et ensuite la moindre nourriture qu’elle avait tenté d’avaler afin de combler sa faim.

-Tu devrais retourner te coucher mon amour. Lui reprocha t’il, mais il ne pouvait s’empêcher d’être heureux de la voir avant de devoir partir au combat.

-Et toi tu devrais arrêter d’être aussi mielleux, ça ne te va pas. Répliqua-t-elle avec un faible sourire. Où est donc passé le rustre qui ma honteusement emmené dans sa couche ?

-Je crains fort qu’il ne soit parti, mais si tu veux je peux toujours me montrer rustre au lit. Dit il, entrant dans ses jeux de sous entendus auxquels auxquels il avait finalement succombé. Mais pour l’instant, le souvenir de cette nuit que j’ai passé à te tenir les cheveux pour ne pas que tu les souilles émoussent un peu mon désir, il faudra attendre que tu ailles mieux.

Alicia ricana d’une manière peu féminine et se blottît contre Sclavo, enfouissant son visage au creux de son épaule.

-De toute façon, même si ça te donne une tête de prêtre, je crois que j’aime bien le gentil Sclavo. Murmura-t-elle avec bouderie. Je…

Sentant l’hésitation soudaine chez sa compagne, Sclavo la serra un peu plus contre lui et la berça.

-J’ai hésité. Reprît-elle. Je ne savais pas si je devais attendre où pas pour te le dire, je craignais que cela ne te perturbe lors de la bataille et que ça te…je suis enceinte.

Les mots résonnèrent dans la tête de Sclavo qui avait le plus grand mal à y mettre un sens. Elle était enceinte ? Elle allait avoir un enfant ? Il lui fallut presque une minute entière avant de réaliser une chose importante : il allait avoir un enfant, c’était son bébé qu’elle attendait. Alicia qui s’était un peu écartée en constatant son manque de réaction le regarda avec inquiétude ne sachant comment il allait réagir, puis, soudainement, Sclavo s’esclaffa d’allégresse et leva dans les airs Alicia en la pressant contre lui. Ses rires résonnèrent dans le camp, troublant le calme qui y régnait, plusieurs regards se dirigèrent vers le couple, les hommes se demandant ce qui provoquait de tels débordements.

-On va avoir un bébé ! S’exclama Sclavo au comble de la joie, ressentant le besoin de le dire lui-même afin de se convaincre une bonne fois pour toute de la véracité de la chose.

Jamais au cours de sa vie Sclavo ne s’était imaginé être père, toute sa vie n’avait été qu’un quête de vengeance avant de finalement perdre tout intérêt en découvrant qu’il pourchassait un ennemi qu’il ne pouvait atteindre et qu’il avait servit indirectement, celui qui lui avait prit ses parents, l’inquisition et ses représentants. Mais à présent, tout était balayé par une perspective d’un avenir auquel il n’avait jamais prêté attention, il aurait un enfant et une femme à choyer, il avait une vie qui l’attendait à présent. Il se voyait déjà racontant quelques histoires à son fils où sa fille de son passé qu’il aurait enjolivé afin de le rendre moins sombre, regarder son fils avec une fausse sévérité, cachant son amusement avec difficultés lorsqu’il commettrait ses premières bêtises, menacerait de les séparer de leur virilité le moindre garçon qui regarderait de trop près sa fille, il se voyait heureux avec les siens.
Reposant enfin à terre celle qui portait l’espoir d’un avenir meilleur, Sclavo sentît sans honte une larme de joie couler sur sa joue.

-Depuis quand sais-tu ? Demanda-t-il en bafouillant.

-Depuis une semaine, un peu plus. Répondit Alicia qui était rassurée et heureuse de la réaction de son amant. Je me sentais mal, je pensais que j’étais malade mais au fond je savais déjà alors j’ai demandé confirmation. Le guérisseur a faillit me dénoncer aux Séraphins lorsque je lui ai dit que je n’étais pas mariée.

La plaisanterie anodine d’Alicia éveilla quelque chose en Sclavo dont le sourire s’élargît.

-Hé bien allons remédier à cela au plus vite, je connais quelqu’un qui pourra nous être utile.

Quelques minutes plus tard, le jeune couple se présenta au père Matveï devant la tente de commandement, vêtu d’une cotte de maille et visiblement prêt pour la bataille.

-Je me demandais quand vous viendriez. S’exclama-t-il avec amusement en les voyants arriver.
Revenir en haut Aller en bas
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeLun 3 Déc - 15:12

L’aube s’était levée, mais dans les cavernes qui serpentaient au cœur des montagnes, aucun rayon du soleil ne venait jamais éclairer le sol tâché de sang, seules quelques torches dévoilaient les corps de la patrouille Svarog chargée d’empêcher tout éclaireur ennemi de découvrir les nombreuses galeries qui menaient sur l’intérieur de Svarga. Les hommes étaient morts rapidement, fauchés par une furie destructrice que seule une poignée de mortels osaient affronter de leur plein gré : la Soif de sang de Kyojiro Kagenuma pleinement éveillée. L’asiatique lécha le sang sur sa lame avec une délectation sauvage qui le prenait dans les pires moments de ses crises de folies, bientôt, il s’infligerait lui-même des blessures pour contenter ses pulsions, ne pouvant s’en prendre aux Gardes de Rod qui les accompagnaient, Viera et Aavan. Seule la présence de ce dernier empêchait Kyojiro de laisser libre court à sa folie, que ce soit sur ses ennemis comme sur ses supposés alliés, Aavan était une énigme, comme son maître Kaujan, nul ne l’avait jamais vu sans son masque hormis son maître et rares étaient ceux à l’avoir vu combattre et être encore en vie. Mais Kyojiro était de ceux là, il ne savait ce qui motivait le guerrier au heaume qui cachait son visage, en revanche, il savait qu’en cas d’affrontement entre eux deux, l’issue était incertaine, Aavan ne se battait avec la rage empreinte de folie que lui utilisait, il combattait avec froideur, calme et retenu, c’était cela qui effrayait Kyojiro. Oui, il l’effrayait, lui qui faisait trembler les hommes de tous les continents craignait cet homme étrange si puissant qui se comportait d’une manière inexplicable à ses yeux, une telle force devrait être utilisée pour répandre le sang où que ses pas le mènent, mais au contraire, Aavan ne semblait que peu enclin à dégainer ses armes qu’il volait sur les rares cadavres de ses rares victimes. Mais lorsqu’il combattait, Kyojiro ressentait un terrible frisson de plaisir mêlée à cette crainte qu’il ressentait, le plaisir de pouvoir se battre avec un être aussi talentueux que lui mais lié à la crainte de cet ennemi invisible mais qu’il connaissait si bien pour œuvrer sans relâche pour lui : la mort.

Viera mit fin à ses pensées, ordonnant à leur groupe de reprendre leur marche, le milanais lui était une cible vulnérable, Kyojiro n’aurait aucune difficulté à l’éliminer si l’envie lui prenait, et l’envie en lui montait à mesure que la Soif le tenaillait. Viera était un petit Kaujan en puissance, encore jeune mais déjà avec cette étincelle d’intelligence sournoise dans les yeux, peut-être un jour, l’élève dépasserait le maître, mais en attendant, Kyojiro se pliait aux caprices de Kaujan car il était celui qui lui offrait le plus de têtes à faire tomber…hormis deux…et cette interdiction ne faisait qu’augmenter la Soif. Pourquoi, il ne le savait pas, qu’est-ce qui pouvait bien motiver Kaujan pour qu’il exige que ces deux là soient épargnés ? Rares étaient les choses qui pouvaient préoccuper Kyojiro, la plupart se limitant au nombre de mort qu’impliquait telle où telle décisions à prendre, mais celle-ci le tourmentait : pourquoi ne pouvait-il pas tuer Livio et Sclavo Daleva ?
Ils n’étaient rien que des assassins ratés, des combattants pathétiques, ne méritant qu’à peine que ses lames leur ôte la vie, leur clan était réputé être redoutable, et pourtant ils étaient faible. Mais Kyojiro était muselé, si Kaujan l’ordonnait, Aavan s’en prendrait à lui et il ne souhaitait pas mettre sa vie en danger, non, il y avait encore trop de sang à faire couler pour ça.

-Kyojiro, c’est ici que nos chemins se séparent, tu te souviens de ta mission ? Demanda Viera avec une pointe de mépris dans la voix auquel Kyojiro ne prêta pas la moindre attention.

-Ho oui…je m’en souviens. Répondit l’asiatique entre deux respirations rauques, l’odeur du sang régnait ici, il entendait les cris des esclaves morts lors des excavations, ces souvenirs de morts et de souffrances l’excitèrent plus que n’importe quel homme ne pouvait l’être par sa plus belle amante.

Sans un mot de plus, le sombre démon dégaina ses lames et partit de son côté vers un tunnel qui le mènerait d’ici quelques heures dans les sous-sols de la Tour de Svarga.
Viera espéra qu’il s’abstiendrait de trop s’attarder à massacrer des hommes sur sa route, l’empêchant de mener à bien sa mission, mais il en doutait, cet « homme » était un dément, la logique ne faisait pas partie de son existence, ce que Viera regrettait amèrement.
D’un geste de tête, il fit signe aux Gardes de Rod, où plutôt aux Profanateurs, véritable nom qu’utilisait Kaujan pour parler de ses hommes qu’il avait endoctriné dans a propre vision du monde et partit dans sa propre direction, lui aussi avait une mission à accomplir, l’issue du tunnel qu’il empruntait n’était pas très différente de celle de Kyojiro mais il préférait rester à l’écart, malgré la peur que lui inspirait Aavan, il n’était pas sûr que dans la folie du combat il n’oubli ses dernières traces de raisons et s’en prenne à lui.
Pour son rêve et celui de son maître, ils ne devaient pas échouer.


Sclavo et Alicia étaient mari et femme, la cérémonie avait été des plus rapides et avec un auditoire restreint aux quelques hommes qui avaient bien voulu s’y joindre, amis où simples connaissances des deux conjoints. Matveï était retourné auprès de Sopraluk après avoir félicité les jeunes mariés. A présent, le jeune couple se tenait à l’écart, les soldats des armées coalisées de l’Ordre et de Philipe se rassemblaient, les catholiques se faisaient bénir par des prêtres qui suivaient les deux armées, les quelques musulmans priaient en se prosternant vers la Mecque, le chant de leur Imam couvrant à peine les voix des quelques orthodoxes qui priaient eux même non loin de là.
Quelques minutes après, Sopraluk se lança dans un petit discours visant à gonfler le moral de ses hommes. En réponse, des paroles provinrent également de Svarga en écho malgré la distance mais étaient trop confuses pour être comprises. Des hurlements puissants suivirent, sûrement des injures et des défis qui leur étaient lancés.

-Sclavo. Dit Alicia avec hésitation. Après la bataille, je renierais mon serment à l’Ordre, je ne veux pas avoir à partie en mission alors que mon enfant reste derrière moi…et je voudrais qu’il soit élevé ici, sur la terre de ses ancêtres. Mais…je comprendrais que tu veuilles poursuivre la route de l’Ordre vers la Terre Sainte et…

-Je renoncerais à l’Ordre. La coupa Sclavo avec un sourire affectueux. Je n’irais nulle part où vous n’êtes pas tous les deux, peu m’importe l’Ordre, j’étais venu chercher quelque chose dont je pensais avoir besoin pour trouver la paix, mais j’ai trouvé quelque chose de bien plus important. Cependant, j’ai quelque chose à accomplir à Svarga, Livio est là-bas et va se battre jusqu’à la fin pour son maître, bien que les souvenirs me fassent encore défaut, je sais cet imbécile aussi obstiné que ma mère l’était, il ne renoncera pas. Je dois aller l’empêcher de se faire tuer en vain.

Alicia hocha la tête, à la fois inquiète et heureuse, elle savait que son homme tenterait tout pour son frère, mais à présent, elle avait la certitude qu’elle avait fait le bon choix en lui avouant dès à présent l’arrivée de leur enfant. Ce n’était pas un fardeau qui pèserait sur sa conscience et altérerait ses sens, c’était une motivation supplémentaire pour revenir sain et sauf. Enlaçant sa femme et l’embrassant tendrement, Sclavo inspira longuement pour s’imprégner de l’odeur de ses longs cheveux chatoyants.
Puis vint l’heure du rassemblement, les cors résonnèrent et les premiers bataillons qui mèneraient l’attaque commencèrent à rassembler tandis que les généraux se postaient sur une élévation non loin de la tente de commandement afin de superviser la bataille. Au nord, la Koalition préparait elle aussi ses troupes qui se massaient en nombre, la discipline n’y était pas aussi stricte mais leur général Jajno semblait tout de même y faire régner l’ordre de son mieux. Sclavo lâcha la main de sa femme et partit au trot vers les rangs des soldats menés par Adrian Gordon au rang si hasardeux, à la fois lieutenant de l’Ordre et commandant en second des armées royales de Hongrie.
Sentant encore l’odeur des cheveux de sa tendre épouse, Sclavo surprit sur ses traits un sourire de quiétude, il n’avait aucune crainte pour l’avenir, il s’annonçait resplendissant. Il allait sauver son frère de la mort, le laisserait ensuite partir maître de son destin puis rejoindrait sa femme, leur bébé viendrait au monde, Sclavo, Alicia et l’enfant s’installeraient sûrement dans une petite ville et il deviendrait marchand. A l’aide des petites combines que son père lui avait enseigné dans sa jeunesse dans son rôle de marchand et ses contacts avec quelques réseaux illicites, il parviendrait sans peine à se faire une petite fortune qui leur permettrait de vivre aisément, il n’aurait put espérer mieux.
Même lorsque les ordres de marche furent donnés, le sourire de Sclavo ne se dissipa pas.


Livio frappa de toutes ses forces le visage de Veraldus, son maître, l’homme qui avait compté pour lui comme un père s’effondra sur le sol en gémissant. La colère de Livio ne se dissipa pas en entendant l’exclamation de douleur du vieil homme et la marque de son coup sur son visage.

-Mais nous avons déjà perdu ! Gémît Veraldus comme un enfant. Tout est finit, nous avons perdu tant d’hommes, nous avons été trahi, nous ne pouvons pas gagner ! A quoi bon ?!

Livio dut se retenir de ne pas à nouveau frapper le vieillard prostré à ses pieds, lui qui si longtemps lui avait inspiré respect et fierté, à présent le révulsait au plus haut point. Guy observait la scène derrière eux, la mine sombre, le prince hongrois avait bien changé depuis sa capture à Budapest, devenu moins gras, plus musculeux, en d’autres circonstances il aurait peut-être ainsi rendu l’image d’un roi, mais à présent, l’heure de la chute sonnait.

-Vous me dégouttez ! Hurla Livio avec rage. Comment osez-vous ?! Vous nous avez mené jusque là ! Avec vos belles paroles, nous faisant miroiter devant nos yeux un monde meilleur comme un fermier brandit une carotte devant une mule pour la faire avancer ! Et à présent vous nous abandonnez ?! Quel homme êtes-vous donc ?! Moi qui avez confiance en vous, moi qui vous aurez suivi jusqu’en enfer pour vous !

-Mais à quoi bon ?! Nous sommes finis ! C’est la fin !

-Que vous le vouliez où non, vous n’avez pas le choix ! Vous étiez prêt à nous mener jusqu’à la victoire mais vous devez aussi nous accompagner jusqu’à notre destruction si les Dieux l’ont décidé ainsi ! Vous avez peut-être perdu foi en notre cause mais nos hommes n’ont pas perdu foi en vous ! Ils vont se battre et mourir jusqu’au dernier pour vous protéger ! Eux aussi ils savent que nous sommes fichus mais ils ne se cachent pas comme des larves en attendant la fin ! Ils se saigneront, se battront jusqu’à ce que leurs corps se vident de leur sang pour vous ! Vous n’avez même pas une once de leur courage !
Alors pour eux, vous allez vous relever et aller à ce putain de balcon et leur redonner l’espoir qui les maintiendra en vie quelques minutes de plus ! Et par Rod et Vélès je le jure, si je dois vous torturer et vous trainer de force jusque là et bien je le ferais !

Sentant la fureur qui habitait Livio, Veraldus se redressa en poussant un gémissement pathétique qui donna au commandant de ses armées une impérieuse envie de le frapper. Mais il n’en fit rien, laissant le vieil homme se trainer lamentablement jusqu’au balcon qui surplombait Svarga et le plateau où se préparait l’ennemi à attaquer. Les milliers de silhouettes en bas, dans les rues, sur les toits et les remparts s’activaient, ne prêtant pas attention à la Tour où se trouvait leur Grand Professeur qu’ils protégeraient jusqu’à la mort, dussent-ils endurer milles souffrances pour lui faire gagner quelques secondes.

-Ô peuple de Svarga ! Fidèles de Rod et de Vélès ! S’écria Livio aux côtés de Veraldus. Notre Maître le Grand Professeur vient s’adresser à vous !

Presque immédiatement, les regards se braquèrent sur la Tour, les montagnes qui avaient étaient creusées pour abriter Svarga rendait un puissant écho des cris qui s’élevaient depuis le balcon, si bien que tous pouvaient l’entendre dans la cité. Des exclamations retentirent, les hommes criant le nom de leur maître, le saluant avec piété, regagnant déjà courage à sa vue, ne pouvant voir de là où ils se trouvaient les contusions sur son visages.

-Mes enfants ! Prononça Veraldus, retrouva tout son talent d’orateur devant la foule qui l’acclamait. Ce sont des heures sombres que nous avons affronté et l’épreuve finale s’avance à nous, venant sous les traits de milliers de démons, ennemis de notre foi ! La crainte s’est répandu dans nos cœurs, mais il est temps de la chasser de nos cris, car les Dieux depuis les cieux nous regardent et placent tous leurs espoirs en nous ! Montrez-vous digne d’eux et vous serez invincibles ! Ayez foi en notre force, en notre bon droit de régner et je vous jure que nul ennemi, puissent ses armées se compter en millions, ne pourra jamais nous vaincre !
Allez mes enfants ! Emplissez vos cœurs de votre foi en Rod et Vélès et criez ! Criez à ces démons que nul ne posera le pied en Svarga sans en payer le prix fort ! Les portes du Svarga, le royaume céleste, sont à nous et le prix à acquitter pour les franchir est la mort !

Des hurlements s’ensuivirent, les Svarogs brandissant leurs armes vers les lignes ennemies, hurlant, crachant, injuriant leurs assaillants qui se rassemblaient. Aucun soldat ne prêtait plus attention à Veraldus qui se retira dans ses appartements d’un pas trainant sous l’œil dégoutté de Livio qui finalement sortit avec à sa suite Guy, tous deux se dirigeant vers les murs où ils allaient mener les défenses aux côtés de leurs hommes en première lignes.
Au loin, des cors résonnèrent, annonçant la mise en marche des armées ennemies.
Revenir en haut Aller en bas
Don-Pancho
Roi du Forum
Don-Pancho


Nombre de messages : 1135
Age : 112
Localisation : Quelqu'un a une carte?
Date d'inscription : 06/10/2007

Votre Chevalier
Nom:
Grade:
Statut:

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeLun 3 Déc - 18:40

j'avais pas vu que tu avais commencé ton récit. Shocked
sinon,c'est bien raconté... good
Revenir en haut Aller en bas
*chaos*
Maître Suprème du Forum
*chaos*


Nombre de messages : 6495
Age : 33
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Adrian Gordon
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeLun 3 Déc - 19:18

ouch je sens une petite éviscération pour la demoiselle et le retour du squall obscur Shocked
Revenir en haut Aller en bas
Le-Nain
Grand Correcteur
Le-Nain


Nombre de messages : 4204
Age : 30
Localisation : Euh... très loin de ma terre natale...
Date d'inscription : 04/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Karl Skapty
Grade: Sergent
Statut: Au repos

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeLun 3 Déc - 22:48

C'est prévisble, Sclavo ne quittera jamais l'Ordre.
Revenir en haut Aller en bas
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeMar 4 Déc - 4:50

Non, en fait Sclavo apprendra qu'Alicia et Rogacien ont eu une liaison et que ce dernier est le vrai père de l'enfant !
Assez contrarié, Sclavo donnera Alicia en pature aux hérétiques et se lancera à la poursuite de Rogacien qui s'enfuira avec Kaujan !
Mais durant sa fuite, Rogacien s'emparera des katanas de Kyojiro qui piquait un roupillon après s'être saoulé au saké-sang. Et là, manipulé par le pouvoirs de ces deux lames maléfiques, Rogacien levera une armée d'orques afin de sauver Willie !

Pendant ce temps, Sclavo qui s'est un peu perdu en route aide les conquistadors à libérer l'Amérique de l'emprise du terrible Dark Vador qui s'est craché sur Terre après avoir échapé à l'explosion de l'Etoile de la Mort !
Souhaitant se venger, Vador s'alliera avec Rogacien, formant l'Union des deux Tours, l'un résidant à la Tour Montparnase et l'autre à la Tour Effeil ! Les deux méchants se lanceront dans la bataille contre Sclavo et les conquistadors ! Mais Rogacien essuie une terrible défaite, ses orques étant incapable de se battre sur la terre ferme où même en eau douce !
Vador sera fait prisonnier et relegué au rang d'aspirateur à miettes.

Mais pendant ce temps, Alicia prépare son retour avec son fils, Han Solo !
Tous deux embarquent dans le FauxCon Aluminium et attaquent Pearl Harbor avec les japonnais car Alicia avait envie d'un collier de perles avant d'aller se battre contre Sclavo. Malheureusement, le FauxCon Aluminium s'écrase dans la mer et sert d'emballage pour du vieux poisson pas très frais en armorique pour un poissonier gaulois qui se fournit chez les meilleurs grossistes de Lutèce !

Dégouttée par ce revers de fortune, Alicia abandonne Han qui se reconvertit et fait fortune dans le découpage de spaghetti pour qu'elles puissent toutes tenir dans les boites.
Sa mère elle trouve refuge dans un manoir hanté par Nicole Kidman qui a étouffé avec un oreillé Tom Cruise car celui-ci était sur le point de sortir du placard où il se planquait depuis tant d'années.
Alicia se lie d'amitié avec Nicole et Tom, tous les trois forment ensuite un magnifique duo de danseurs de claquettes, malheusement, leur première représentation se solde par une vingtaine de morts. Tous les trois finissent pendu bas et long sur la place de la République en Belgique.

Ignorant ces folles péripeties, Sclavo poursuit sa guerre contre Rogacien qui finit par licencier ses orques et acheter une armée de vingt mille dauphins, malheureusement, bien que plus inteligents, les dauphins eux aussi sont incapables de combattre sur la terre ferme et finissent tous par jouer dans Flipper le Dauphin, aucun d'entre eux ne survivra plus d'un épisode.
Toujours pas rebutté par ses défaites, Rogacien décide d'engager des gorilles, malheureusement, ces derniers se rebellent lorsqu'il tente de les payer en cacaouettes, Rogacien s'enfui en Nouvelle Zélande et fonde l'opéra des Hobbits qui ne connaitra pas le moindre succès jusqu'à ce que la Nambla s'y intéresse et transforme leurs locos en maisons closes.
Pendant ce temps, Sclavo est bien embetté car il a toujours ses espagnols puants et gluants mais n'a personne à affronter.
Mais finalement, ses gênes de vénitiens refont surface et il se lance dans la fabrication de nougats grâces aux conquistadors puants et gluants.
L'arrivée dans les supermarché de ses produits provoqua la Grande Peste Noir et le crach boursier de Wall Street.

Fin. MrGreen
Revenir en haut Aller en bas
Le-Nain
Grand Correcteur
Le-Nain


Nombre de messages : 4204
Age : 30
Localisation : Euh... très loin de ma terre natale...
Date d'inscription : 04/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Karl Skapty
Grade: Sergent
Statut: Au repos

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeMar 4 Déc - 10:04

Magnifique improvisation lol!
Revenir en haut Aller en bas
Don-Pancho
Roi du Forum
Don-Pancho


Nombre de messages : 1135
Age : 112
Localisation : Quelqu'un a une carte?
Date d'inscription : 06/10/2007

Votre Chevalier
Nom:
Grade:
Statut:

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeMar 4 Déc - 21:32

quel dénouement! ça nous tient en haleine.... lol!
Revenir en haut Aller en bas
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeLun 10 Déc - 17:15

Livio arriva quelques instants après Guy au poste d'observation, au sommet d'une des tours de la première enceinte non loin des portes. De là, il pouvait voir ses troupes sur les murs ainsi que l'ennemi qui approchait.
L'Ordre et les hongrois avançaient côte à côte vers la portion sud de la première enceinte tandis que la Koalition attaquait à elle seule la partie nord des murs.
Les cris des officiers couvraient le bruit des armées en marche contre eux, mais d'ici peu, celé allé être le tintement de l'acier et les hurlements des hommes qui régnerait. Livio aggripa avec force le parapet qui lui faisait face pour s'empêcher de trembler, mais curieusement, ce n'était pas la peur mais l'excitation qui l'empêchait d'être pleinement maître de ses mouvements. Après des jours, des semaines d'attente, enfin venait le dernier affrontement, peu importe comment cela finirait, à présent, il ne lui restait plus qu'à affronter cette épreuve du mieux qu'il le pouvait, quelle que soit l'issue il n'avait pas d'autre option et cette non liberté était reposante.

A côté de lui, Guy laissa échapper un grognement sourd, Livio le soupçonnait de vouloir être ailleurs en ce moment, mais lui aussi était forcé de se battre, où bien était-ce la vue des étendards de son frère qui le mettait dans une si mauvaise humeur. A cette pensée, Livio réalisa que lui et Guy n'étaient pas si différents, malgré tout ce qui les séparait, tous les deux devaient affronter leur unique frère dans un combat d'idéologie, bien que celle de Guy soit plutôt égoiste.
Observant toujours avec attention l'avancé ennemi, les soldats adverses portant leurs échelles où poussant d'imposantes tours de sièges, Livio attendait, dans les rangs de l'Ordre et des hongrois, il voyait très bien les catapultes et les trébuchets qu'ils avaient apporté avec eux, mais aucun ne faisait feu. De toute manière, les murailles avaient été construites pour ne pas succomber à leurs tirs, leur base du côté intérieur était incliné vers l'extérieur afin de leur accorder une plus grande résistance et elles étaient renforcée à tel point que même le déchainement du ciel et des enfers réunis de pourraient ébranler leur structure, le seul moyen de prendre ces murs était de les réclamer l'arme à la main à leur sommet.
Enfin, l'ennemi franchit une ligne invisible que Livio surveillait depuis tout ce temps.

-Que les archers se tiennent prêts. Ordonna t'il tranquillement à un officier près de lui qui répeta l'ordre en hurlant, bientôt, des dizaines d'autres voix répetèrent l'ordre à nouveau.

L'ennemi avançait toujours, l'Ordre et les hongrois avaient envoyé à peu près un millier d'homme pour la première vague tandis que la Koalition elle en avait envoyé pas moins du double.

-Qu'une compagnie se tienne prête à soutenir l'enceinte nord. Ordonna Guy sans prendre la peine de consulter Livio qui ne s'en formalisa pas, il s'apprêtait lui-même à donner cette instruction.

Une fois encore, l'ennemi franchit une ligne invisible et à partir de cet instant, ils allaient devoir payer chèrement chaque pas fait en direction de Svarga.

-Archers ! Catapultes ! Balistes ! Feu ! Hurla Livio à plein poumon.

Presque aussitôt, des centaines de flèches enflammées s'élevèrent dans les cieux puis fauchèrent les hommes dans les rangs ennemis, les balistes dans les tours de la première enceinte tirèrent elles aussi, empalant les hommes sur leurs longs projectiles, puis, sur les toits les plus élevés de la ville derrière les murs, les quelques catapultes envoyèrent leur pierres sur les assaillants. Guy ésquissa un sourire de satisfaction en voyant leurs ennemis succomber sous les projectiles, mais Livio lui ne souriait pas du tout, ils étaient trop nombreux et les tirs trop imprécis, la première vague risquait d'atteindre les murailles trop facilement et y prendre pied, le début de la bataille n'annonçait rien de bon.


Instinctivement, Sclavo baissa la tête lorsque les traits tombèrent dans leurs rangs, les hommes touchés hurlèrent et tombèrent sans que leur compagnie ne ralentisse. Les pertes ne semblaient pas énormes mais il restait encore plus d'une centaine de mètres à parcourir avant d'atteindre les murs. Au moins lui n'avait pas à porter d'échelle, situé en plein milieu des rangs hongrois et de l'Ordre, il marchait à grands pas pour suivre le mouvement imposé par l'officier qui dirigeait cette compagnie, Adrian Gordon. La haute silhouette de l'écossais renfrogné sortait de la masse à tel point que Sclavo ne lui donnait pas plus de dix minutes à vivre avant qu'une flèche où un carreau d'arbalète ne se plante dans sa tête qui dépassait bien trop des rangs.
Au nord, les hommes de la Koalition soutenaient le même rythme qu'eux, ne se laissant pas emporter par leur enthousiasme. Peu à peu, les hommes accéleraient le pas sans s'en rendre compte, poussés par les tirs qui les harcelaient et par l'excitation du combat qui approchait.
Soudain dans le ciel, d'autres tirs croisèrent ceux provenant de Svarga et allèrent s'écraser dans la cité dans un fracas qui parvint à supplenter celui qui régnait déjà. Sclavo n'eut pas besoin de se tourner pour savoir que les engins de siège de leurs armées commençaient à déverser sur l'ennemi leur puissance de feu. Redoublant de courage, il accélera encore.


Les échelles tombèrent lourdement sur les créneaux des remparts, juste à quelques mètres de lui, Livio vit l'une d'entre elle mal se positionner entre un créneau et une redoute, l'une des pattes de l'échelle ne rencontrant que le vide, elle tomba en quelques secondes. Mais d'ici peu, les soldats de la Koalition se déverseraient en masse sur leurs murs et déjà, d'autres se détachaient des rangs de leur armée pour soutenir leurs camarades qui avaient entamé l'escalade des murs. Guy avait été envoyé sur la portion des murs où arriveraient les chevaliers de l'Ordre et de Hongrie, il avait de vieux comptes à régler avec son frère tandis que Livio lui voulait faire payer le plus cher posssible la trahison de leurs alliés de la Koalition.

-Perches ! Hurla Livio à ses hommes les plus proches.

Immédiatement, ces derniers s'emparèrent de longues perches dont les extrémités se terminaient en V, se joignant à leurs efforts, il s'empara de l'une de celles qui trainait à ses pieds avec deux autres hommes.

-Svarga est notre Terre Sacrée ! Empéchons ces chiens de souiller notre sol ! Poussez !

Les soldats hurlèrent à l'unisson alors qu'ils poussaient de toutes leurs forces sur les perches dont ils se servirent pour repousser les échelles les plus proches. Avec une immense satisfaction, Livio sentit l'échelle vaciller et tomber en arrière, sa chute entraînant une vingtaine d'ennemis qui allèrent s'écraser une vingtaine de mètres plus bas.
Mais ils ne purent repousser plus longtemps les échelles car bientôt arrivèrent les tours de sièges dont le bois avait été humidifé afin de ne pas prendre feu et les nouvelles échelles qui arrivèrent étaient munis de longs crochets de fer qui s'enfoncèrent profondèment dans la terre à leur base et s'accrochèrent aux créneaux à leur sommet, les rendant plus difficile à repousser.
Sentant l'affrontement direct devenir inélutable, les premiers ennemis arrivant presque au sommet du mur, Livio lâcha sa perche et attrapa sa pavoi avant d'ordonner à ses hommes d'en faire autant.

-A vos pavois ! Hurla t'il, son ordre fut vite répeté une dizaine de fois le long du mur. Maintenant !

A son signal, ses hommes levèrent leurs pavois, qui étaient plus en réalité de grandes plaques de bois qu'autre chose, au dessus de leurs têtes, formant un véritable sol sous les pieds de leurs premiers assaillants qui sautèrent de leurs échelles pour les affronter. Livio resentit une grande douleur dans ses épaules lorsqu'un ennemi sauta sur sa pavoi, bientôt, l'ennemi serait trop nombreux pour qu'ils puissent les repousser.

-Fils de Svarga ! Poussez ! Rugît Livio avec fureur, réunissant toutes ses forces afin de pousser sa pavoi vers le vide.

Tous les défenseurs en premières lignes qui avaient formé leur sol de pavoi sous les pieds des assaillants poussèrent un long hurlement sous l'effort fournit. Les soldats de la Koalition comprenant ce que leurs ennemis tentaient de faire furent prit de panique et tentèrent de sauter sur le véritable sol de pierre des murs, mais trop tard, d'un même mouvement, les Svarogs lancèrent leurs pavois par dessus les créneaux, leurs ennemis avec qui allèrent rejoindre leurs camarades déjà tombés.
Les soldats de Svarga pousèrent des hurlements de joie pour célebrer leurs victoires consécutives sur l'ennemi qui ne leur avait pas encore prit un seul homme sur ce côté du mur, mais à peine leurs cris cessèrent, les tours de sièges arrivèrent contre les murs et leurs portes retombèrent avec fracas sur les créneaux, déversant sur eux une marée d'ennemis.


Sclavo parvint enfin à escalader l'immense échelle, jamais il n'aurait imaginé que des murs puissent être aussi haut. Arrivé en haut, il put voir le chaos qui régnait sur le chemin de ronde, Svarogs, chevaliers et hongrois s'étaient lancés dans un combat acharné et déjà des dizaines de corps gisaient sur le sol et d'autres devaient êtres tombé de l'autre côté des murs.
Se rendant compte qu'il s'était arrêté pour regarder l'abominable spectacle et qu'il empêchait de nouvelles troupes d'escalader le mur afin de porter secours à leurs camarades, Sclavo prit son courage à deux mains et gravit les derniers échellon et sauta. Ses pieds retombèrent sur le cadavre d'un chevalier qui le fixait de ses yeux morts, mais Sclavo n'eut pas le temps d'adresser une prière à l'âme du défunt pour se faire pardonner, un Svarog se précipitant sur lui.
Bien que les murailles soient larges, les hommes étaient si nombreux qu'ils devaient combatre collés les un aux autres, combattant dos à dos, côte à côte dans un espace réduit. Sclavo n'hésita pas et saisit son poignard qui serait bien plus efficace en combat rapproché. S'il était un bretteur moyen avec son cimeterre malgré ses récents entraînement et mise en pratique qui avaient amélioré son style, avec un poignard en revanche, il était terriblement efficace.
Sclavo para l'épée que son adversaire abattit sur lui et dévia le coup sur le côté en accompagnant son mouvement, se servant de la puissance de son ennemi contre lui pour le désiquilibrer. Grâce à la taille et au faible poids de son arme, Sclavo la dégagea en un éclair et ouvrit la gorge de son opposant avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit. Le corps alla s'écraser en bas des murailes tandis que Sclavo se lança dans la mêlée, non pas pour combattre mais pour se fondre en elle et trouver un moyen d'y échapper.
Esquivant les coups qu'on lui portait avec maladresse, le dos vouté pour mieux se faufiler entre deux guerriers qui combattaient qui ne le virent même pas se glisser sous leurs nez puis porter un coup de son poignard au ventre du Svarog sans même y penser, Sclavo était une ombre noir dans un carnage flou et rouge sang.
Au coeur de ce que l'homme pouvait faire de plus horrible, Sclavo se sentait étrangement serrein, au fond, c'était dans un tel environnement qu'il avait été destiné à vivre durant bien des années, mais ce serait la dernière fois qu'il y serait forcé, après cela il aurait droit à la paix laquelle il avait tant aspiré, non pas dans la mort mais dans la vie. Quelle ironie, lui qui avait voulut faire don de sa vie en ésperant trouver le salut dans le trépas, il le trouverait finalement dans une nouvelle vie, celle de son enfant.

Effectuant une roulade pour éviter qu'une hache ne mette un terme à ses espoirs, Sclavo vit le prince Guy. Le prince hongrois avait bien changé depuis la fois où il l'avait entraperçu un jours à Kastély, le jeune homme, car il était bien jeune encore, trop peut-être pour mériter de mourir sur un champ de bataille, autrefois gras avait maigri et était devenu plus musculeux. Son visage n'avait trop pas changé mais arborait une belle cicatrice sur la joue qui saignait encore, Sclavo hésita, il avaut l'occasion d'éliminer le prince qui ne le voyait même pas, occupé qu'il était à combattre un chevalier qu'il attrapa à l'entrejambe d'une de ses mains énormes, son autre attrapant par le col le pauvre homme qu'il souleva littéralement du sol pour l'envoyer se briser en bas des murailles.
Sclavo dut se résigner à devoir se reposer sur quelqu'un d'autre pour mettre fin à la guerre de succession pour le trône de Hongrie, une lance manquant de peu de l'embrocher alors qu'il réfléchissait bêtement, exposé au beau milieu du carnage.
Sclavo éventra son agresseur puis repartit vers les escaliers qui ne devaient plus être très loin, de là, il pourrait descendre dans les rues et se réfugier dans les cavernes des esclavers et peut-être trouver un passage vers la Tour de Svarga.
Revenir en haut Aller en bas
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeMar 11 Déc - 3:10

Livio para une attaque de son adversaire, mais l'épuisement l'empêcha de fournir suffisament de force pour retenir le coup et la lame du soldat ennemi lui infligea une profonde blessure à la tête. Depuis l'aube, Livio n'avait cessé de combattre, de donner des ordres, de se précipiter aux endroits où les ennemis étaient sur le point de prendre le dessus, d'envoyer de nouvelles compagnies fraiches au front et de retirer celles qui étaient épuisées tout en couvrant leur retraite. Pendant près de dix heures, il n'avait pratiquement pas prit le moindre repos, si ce n'est quelques minutes volées entre deux affrontement pour étancher sa soif et laver le sang et la sueur qui perlaient sur son visage. Livio était épuisé, son esprit s'empétrait dans les images qui le harcelaient et semblait fonctionner au ralenti.
A bout de force, il tomba sous le choc et sentit son sang incroyablement chaud couler le long de son frond et venir lui brouiller la vue alors que le membre de la Koalition se préparait à lui donner le coup de grâce.

-Prôtégez le seigneur Daleva ! S'exclama une voix non loin de lui.

Impuissant, Livio ne put que lever une main devant son visage en ésperant que le coup serait dévié lorsqu'il lui tranchera l'avant bras. Mais une silhouette s'interposa et élimina le soldat ennemi d'un seul coup puissant qui le décapita sur place. Livio soupira avec soulagement et tenta de se relever, mais il se souvint que ses forces l'avaient quitté lorsque ses bras refusèrent de soulever son propre poids. De puissantes mains l'agrippèrent sous les épaules et le portèrent, à moitié inconscient, sentant l'odeur acre du sang qui continuait de couler sur son visage, Livio comprit qu'on l'éloignait des combats sur les murailles.
Les rayons du soleil qui se couchait à l'ouest dans le dos de l'ennemi l'aveugla et le força à fermer les yeux, lorsqu'il les rouvrit, Livio se trouvait allongé sur une paillasse avec un toit au-dessus de sa tête et plusieurs dizaines de ses camarades qui gémissaient à ses côtés, blessés, mourants, rendus à moitié fou par la fatigue et les atrocités des combats qu'ils avaient mené. Il avait dut s'évanouir et être porté dans l'une des habitation réquisitionées pour servir d'infirmerie, mais ses pouvoirs de déduction n'allèrent pas plus loin, son esprit encore embrumé par la douleur lancinante qui lui déchirait le front et par la fatigue.
A peine s'était-il redressé qu'un guérisseur en robe noir se précipita à ses côtés pur l'aider à se relever, aussitôt, Livio retrouva ses esprits, en temps normal le guérisseur lui aurait ordonné avec rudeur de rester couché, mais s'il le poussait à reprendre le combat c'est que les choses tournaient mal.

-Votre blessure n'est pas très grave monseigneur, vos cheveux repousseront à l'endroit de la blessure mais ils seront certainement blancs. Expliqua le guérisseur au teint pâle qui l'avait remit sur pied. Vous êtes tombés de fatigue et avez dormi environ deux heures, je compte sur votre force de caractère pour supporter les événements que vous devrez endurer sans avoir plus de repos. Les murs sont tombés et les portes de la première enceinte sont ouvertes, l'ennemi a penetré dans la cité. Des combats intenses ont lieu dans les rues, nous tenons bon mais les barricades ne pourront pas les retenir éternellement.

Livio remercia d'un hochement de tête le guérisseur qui l'avait accompagné jusqu'à l'extérieur, il avait été emmené dans un des barraquements au pied de la Tour de Svarga au coeur de la seconde enceinte. A l'extérieur, les hurlements résonnaient dans la cuvette artificielle où avait été bâti la citadelle, la nuit était rouge, illuminée par les incendies qui sévissaient dans la cité. Des projectiles enflammés décrivaient des courbes dans le ciel et venaient s'écraser dans Svarga, les jardins par endroit étaient en proie aux flammes et personne n'était là pour les éteindre, les merveilles que les jardiniers avaient mit tant de temps à cultiver tombaient en cendre sous ses yeux impuissants.

-Où est Guy ? Demanda Livio d'une voix enrouée par l'émotion.

-Je n'en ai aucune idée. Avoua le guérisseur. Les informations que je vous ai donné viennent des derniers blessés arrivés que je questionnais pour vous mettre au courant si vous veniez à vous reveiller, nul n'a mentionné le roi depuis plus d'une heure, le dernier homme a m'en avoir parlé disait qu'il retenait les hongrois et les chevaliers devant les portes de la première enceinte avec quelques hommes de sa garde pour permettre à nos blessés d'évacuer sans risque. Si je peux me permettre, si cet homme est mort, alors au moins il aura accompli une bonne action durant sa vie. A présent seigneur, je dois me retirer, je dois sauver autant de vie que possible en ésperant que nos ennemis auront pitié de nos blessés. Pourvu que cet immense gachis les tourmente jusqu'à leur fin. Finit-il avec dégout.

Livio ne s'offusqua pas du défaitisme du guérisseur et partit en courant vers les murs qui bientôt seraient à leur tour prit d'assaut. Soudain, Livio se mit à penser à Sclavo, se demandant ce qu'il était advenu de son petit frère dans cet immense gachis comme l'avait si bien dit le guérisseur.


Sclavo s'applatît le plus possible contre la roche alors qu'une dizaine de Svarogs passaient en trombe à côté de sa cachette. Il remerçia sa chance à qui il jura de ne plus jamais douté d'elle pour lui avoir soufflé que les bruits de pas et les cris qu'il avait entendu quelques secondes plus tôt n'étaient pas le fruit d'échos lointain des combats. Sortant avec difficulté du renfoncement étroit et sombre dans la gallerie où il s'était refugié, Sclavo vit la lueur des torches des païens sévanouire à un croisement et leurs paroles s'éteindre avec.

-Ils ont liberé les esclaves ! Rugit un svarog avec colère. Ne les laissez pas arriver jusqu'à la Tour !

Sclavo ressentît un infini soulagement en entendant ces paroles, il était sur la bonne voie. Depuis des heures, il errait dans ces cavernes en ne se fiant qu'à son sens de l'orientation en qui il ressentait également une grande reconnaissance pour ne pas l'avoir trompé, ces hommes devaient venir de la Tour de Svarga, ces cavernes devaient donc y mener. Reprenant sa route à travers les sombres galleries, progressant au pas de course, Sclavo recompta mentalement par habitude le nombre de flèches qui lui restaient, sur les vingt-quatre flèches qu'il avait emporté dans son carquois dorsal, il ne lui en restait que neuf. Trois avaient été utilisées pour abattre deux hommes qui l'avaient reperé dans les rues de Svarga, il en avait perdu deux par inadvertance à un moment dont il ne se rappelait pas, quatre afin d'éliminer quatre sentinelles qui gardaient l'entré des grottes vers les prisons et six pour une patrouille qu'il avait surpris à revers dans une gallerie, cette dernière avait faillit être son tombeau, le dernier des cinq hommes de la patrouilles était mort une flèche dans la gorge à moins d'un pas de lui trancher la tête.
Mais il s'en tirait plutôt bien, il avait réussi l'impensable en arrivant jusque là sans égratinure si ce n'est un genou écorché en tombant durant sa course. D'ici peu, il serait dans la Tour et irait mettre un terme à cette guerre en éliminant Veraldus, l'homme par qui tout avait commencé, oui, Sclavo allait en finir avec ce conflit meurtrier si injuste, quel que soit le côté, chacun avait ses raison de se battre, mais le sang devait cesser de couler, la paix devait revenir en Hongrie.


Kyojiro planta son katana en plein coeur du garçon qui agonisait à ses pieds, les yeux du svarogs s'écarquillèrent sous l'effet de la douleur. Mais le jeune garçon ne hurla même pas, il n'avait même pas ouvert ses fines lèvres d'adolescent une seule fois alors que ses compagnons d'arme se faisaient massacrer devant lui, figé par la peur, il n'avait pas fait le moindre geste à moins que l'on compte ses tremblements comme un geste volontaire. Une vingtaine de cadavres mutilés gisaient dans la caverne par laquelle passait les galleries souterraines menant à la Tour, probablement était-ce une patrouille qui devait s'assurer que la voie était libre pour les civils qui s'enfuiraient bientôt dans l'espoir de survivre à la déstruction de Svarga. Mais Kyojiro n'en avait que faire, il avait une mission à accomplir et elle lui plaisait tellement qu'il était prêt à renoncer à la mise à mort de centaines d'âmes innocentes pour pouvoir l'accomplir.
Le visage de l'adolescent devint un masque de tranquilité alors que son âme s'en allait, Kyojiro ne comprendrait jamais, comment pouvait-on s'en aller aussi serrein ? Alors que l'on ignorait tout de ce qui nous attendrait une fois le voile de la mort passé, alors que l'on est aussi impuissant devant les évenements, incapable de modifier son destin...Kyojiro ne comprendrait jamais, mais ce n'était pas faute d'essayer.
Il avait tué des centaines...non...des milliers de personnes afin de trouver la réponse qui ne venait jamais. Mais en dépit de cela, il prennait un grand plaisir dans ses recherches. S'agenouillant à côté du cadavre de sa jeune victime, Kyojro lui ferma les yeux avec une tendresse insoupçonnée venant d'un être aussi sadique que lui. Pourtant, il aurait presque versé une larme pour ce pauvre enfant partit pour l'inconne, le voyage dont on ne revenait pas.
Mais soudain, un son l'alerta, se relevant avec âte, prêt à faucher d'autres âmes, Kyojiro comprit que les pas qui résonnaient étaient ceux d'une personne dans une gallerie lointaine, le faible murmure qui lui parvenait était reconnaissable pourtant. Il avait un don extraordinaire, celui de reconnaître le pas. Le bruit des pas que les gens produisaient en disait long sur leur personnalité. Au son des pas d'une personne, Kyojiro pouvait déterminer si elle était sûr d'elle, où au contraire si elle manquait de confiance, si elle était gauchère, droitière où ambidextre...
Ces pas, Kyojiro ne les avait entendu qu'une fois mais il les reconnaissait parfaitement, la démarche d'une personne ne changeait pratiquement pas dans toute une vie. Celle-ci pratiquait l'arc, il le sentait à la manière dont l'un de ses pas résonnait, plus fort et plus long, c'était sur ce pied qu'il prennait son appui en se mettant en position de tir. De toute évidence, elle était droitière, la façon dont résonnait les pas l'indiquait, le son se déplaçant vers la droite et celui qui indiquait sa position de tir venait plus tôt que l'autre. L'homme, car c'en était un malgré qu'il soit assez léger, ne pratiquait pas l'escrime particulièrement bien, selon des critères normaux bien entendu, prendre ceux de Kyojiro comme base rendait tout homme sur cette terre inapte au combat.
A cette pensée, un frisson parcourut l'échine de Kyojiro en repensant au boiteux de Rajka...cet homme qui avait bien faillit lui ôter la vie...entendre le son de ses pas l'aurait empli de tereur. Qu'un tel être puisse exister remettait en question sa survie...car il se pouvait que d'autres aussi puissant, voir plus, vivent sur cette terre...
Kyojiro repoussa ces sombres pensées, il n'avait pas le temps pour ça et en plus il n'entendait presque plus les pas.
Mais cela n'avait aucune importance, il l'avait reconnut et allait le traquer, s'amuser avec lui tout en se dirigeant vers sa cible et qui sait...peut-être aurait-il l'occasion de savoir pourquoi...pourquoi il ne pouvait pas le tuer lui : Sclavo Daleva.
Revenir en haut Aller en bas
*chaos*
Maître Suprème du Forum
*chaos*


Nombre de messages : 6495
Age : 33
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Adrian Gordon
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeMar 11 Déc - 19:34

merde ,j'avais déja pas eu le temps de lire le premier bout ^^
Revenir en haut Aller en bas
Le-Nain
Grand Correcteur
Le-Nain


Nombre de messages : 4204
Age : 30
Localisation : Euh... très loin de ma terre natale...
Date d'inscription : 04/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Karl Skapty
Grade: Sergent
Statut: Au repos

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeMer 12 Déc - 11:14

Excellent, faut vraiment que tu écrive un livre.
Revenir en haut Aller en bas
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeLun 17 Déc - 4:17

Les Svarogs passèrent à seulement quelques mètres de sa cachette. Blottit dans le noir derrière un amas de roche qui s’était détaché de la paroi de la caverne, Sclavo ferma les yeux dans l’espoir enfantin que cela l’aiderait à ne pas se faire repérer par l’ennemi.
Bien que l’obscurité joue en sa faveur, les soldats qui se ruaient dans la grotte avaient des torches qui risquaient de révéler sa position, sa jambe droite et une partie de son dos dépassant dangereusement de son refuge précaire. S’il l’avait souhaité, Sclavo aurait put mieux se cacher, ramenant ses membres trop exposés à l’abri, mais il craignait que le moindre mouvement dans le champ de vision de ces hommes ne le trahisse.
Ils étaient si nombreux, le nombre de svarogs ne cessait d’augmenter, ils seraient bientôt près d’une centaine à être passé, mais Sclavo ne doutait pas qu’ils soient encore plus nombreux. La contre-attaque des païens, ça ne pouvait qu’être cela, allait être redoutable. Mais au moins, elle indiquait que l’ennemi n’avait pas l’ascendant, à travers ce dédale de grottes plongées dans l’obscurité, Sclavo avait perdu la notion du temps, il lui était difficile d’évaluer combien d’heures il avait passé sous terre et donc de deviner où en était la bataille.

Derrière lui, les derniers soldats ennemis passèrent sans qu’aucun ne détecte sa position. Attendant que le son de leurs pas s’éloigne, Sclavo finit par pousser un long soupir de soulagement. Sa respiration s’était considérablement accélérée sous l’effet de la peur mais la proximité des svarogs l’avait forcé à presque retenir son souffle, à présent, il laissait ses poumons se remplir d’air à volonté. Assit sur un sol inconfortable, Sclavo ne fit aucun effort pour se relever, l’épuisement avait finit par le rattraper, chacun de ses membres le faisait souffrir à tel point qu’il grimaçait à chaque fois qu’il les tendait et détendait afin d’éviter les crampes.
Laissant sa respiration se calmer d’elle-même, le jeune homme en profita pour se reposer. Dans les ténèbres des souterrains, fermant les yeux, Sclavo ressentait mieux les choses, les souffles d’air froid provenant de l’extérieur, le son d’une cascade souterraine dans le lointain, l’écoulement de l’eau et les pas qui se rapprochaient de lui lentement.
Sclavo se redressa d’un bond, portant la main à son poignard, les sens alertes, son cœur battant à vive allure. Il lui fallut près d’une minute entière avant de réaliser qu’il s’était assoupi et que les pas étaient certainement le fruit de son imagination et de son anxiété. Se calmant progressivement, le vénitien rangea son arme et jura à voix basse. Combien de temps s’était-il écoulé encore durant son sommeil ?
Se blâmant pour son manque de prudence, Sclavo décida de se remettre en route, rester à cogiter sur place ne lui apportant rien.

Dans l’obscurité, Kyojiro grimaça, irrité par l’acoustique des souterrains et la pierre dans laquelle il avait donné un coup de pied par inadvertance, trahissant son approche. Mais au moins, sa proie ne l’avait apparemment pas repérée, Sclavo avait dut mettre sur le compte de son imagination le bruit qu’il avait fait. Il avait attendu pas moins de deux heures avant de se décider à tenter sa chance, poussé par le désir de massacrer le jeune fils des Daleva, mettant de côté son envie de savoir jusqu’ou son chemin l’aurait mené tout en le devinant déjà. Il était ironique que tout deux aient le même objectif si ses suppositions étaient exactes Rengainant son katana, Kyojiro reprit sa traque silencieuse.


Un projectile enflammé vint s’écraser à quelques pas seulement de Livio, pulvérisant une partie du chemin de ronde de la seconde enceinte et réduisant à l’état d’amas de chair calciné six malheureux qui se trouvaient là quelques instants plus tôt.
Projeté à terre, le protecteur de Svarga grogna sous l’effet de la douleur, se relevant avec peine, Livio ne put entendre les voix hurlant à la retraite à cause des sifflements qui lui vrillaient les oreilles. Cependant, il les devinait aisément en voyant les quelques derniers braves qui retenaient l’ennemi aux portes de la seconde enceinte battre en retraite pour se réfugier derrière les murs.
Des clameurs s’élevaient de l’autre côté de la ligne invisible qui à présent séparait la cité en deux parties, l’une appartenant aux Svarogs et l’autre à leurs ennemis hongrois, de l’Ordre et de la Koalition. De tous, c’étaient peut-être ces derniers les plus dangereux, fanatisés à l’extrême et dirigés d’une main de fer par le général Jajno d’après ce que Livio avait put voir, ils étaient bien plus dangereux que leurs autres ennemis car imprévisibles.
Une maigre consolation vint atténuer le chagrin de Livio, à présent que la première enceinte était tombée, l’ennemi allait devoir se regrouper, panser ses blessures et récupérer avant de donner l’assaut à la dernière muraille, au moins pendant ce temps, les Svarogs aussi pourraient se reposer et faire la paix avec leurs dieux une dernière fois avant d’aller les rejoindre.


Le bruit des combats se faisait de plus en plus proche, Sclavo entendait le son de l’acier et les cris des soldats qui bataillaient à l’extérieur : la sortie n’était plus très loin.
Mais il avait perdu un temps précieux dans ces cavernes, il était même prêt à parier qu’il lui aurait été plus profitable d’attendre que les troupes enfoncent les portes de la seconde muraille plutôt que d’aller se perdre dans ce dédalle de galeries souterraines. Remettant à plus tard le temps des reproches, Sclavo se mit à courir et tourna à une intersection.
Une pièce souterraine se trouvait au bout de l’embranchement qu’il avait prit, un drap épais servant à empêcher la chaleur de s’en échapper et à cacher ce qui s’y trouvait pendait du plafond. Le sang de Sclavo se glaça, il n’y avait pas prêté attention jusqu’à maintenant, mais à présent qu’il s’était rapproché, elle était presque palpable : l’odeur. Celle du sang, celle de la mort.
Ravalant sa bile avec difficulté, Sclavo s’avança et tira sur le drap qui pendait et fermait la pièce. Le vénitien n’avait jamais été sensible d’estomac, même dans les pires circonstances, jamais il ne lui avait joué de tour. Peut-être était-ce dut à son entraînement qui l’avait habitué à devoir vivre avec la mort et les atrocités dont l’homme était capable. Sclavo avait vu bon nombre de charniers, de champs de batailles parsemés de cadavres, il avait vu des corps calcinés au point de devenir méconnaissable et à avoir l’aspect de vieux bois noirci et il lui était arrivé de trouver des morts dans un état de décomposition avancé, tout ceci en gardant le contrôle de ses tripes, sans jamais ressentir que du dégout moral pour l’homme, jamais il n’avait été touché physiquement, seul son mental en avait souffert…jusqu’à maintenant.

Ses jambes se dérobèrent sous son poids et Sclavo tomba à quatre pattes, le corps secoué par des hoquets douloureux jusqu’à ce qu’il vomisse le dernier maigre repas qu’il avait consommé. Mais même avec le nez au-dessus de son vomi, l’odeur du sang venait toujours lui harceler les sens, un nouveau spasme le secoua et alors qu’il pensait s’être vidé d’une traite, Sclavo régurgita encore le contenu de son estomac. Bientôt, les hoquets se firent plus espacés mais bien plus douloureux, il n’y avait plus rien à dégurgiter.
Les membres tremblants, des larmes de douleurs et de chagrin coulant sur sa joue, Sclavo parvint à se mettre à genou sans avoir besoin de se servir de ses mains et fut contrait encore une fois de contempler le spectacle macabre.
La salle devait être une garnison où les soldats prenaient du repos après avoir inspecté les galeries souterraines, elle était immense, servant à la fois de réfectoire, de cuisine et de dortoirs aux Svarogs. La vaste salle avait dut être confortable et accueillante, des tentures cachant les parois de roche et la préservant du froid, des lustres de bois simples mais chaleureux en forme de roue de chariot pendant du plafond, quelques fauteuils même aux coussins rembourrés de plumes était disposés en cercle autour d’un foyer où devait brûler un feu en temps normal.
Mais à présent, le sang avait souillé cet endroit pour l’éternité, Sclavo ne pouvait pas imaginer qu’un jour un être quelconque puisse vivre ici sans ressentir avec terreur les horreurs qui s’y étaient produites. Partout où l’on posait les yeux, les cadavres s’empilaient, figés dans des positions grotesques et obscènes, certains avaient été démembrés, d’autres paraissaient même avoir été partiellement dévorés et quelques un avaient été écorchés, comme si leurs bourreaux s’étaient acharnés sur eux après leur trépas tel des bêtes. Des corps étaient cloués au mur au bout de lances plantées dans la roche, d’autre avaient été pendus par les pieds, leurs bras se balançant mollement dans le vide. Rares étaient les hommes parmi les morts, la grande majorité des cadavres appartenaient à des femmes où à de jeunes enfants.
Sclavo étouffa un gémissement d’horreur en se mordant le poing lorsque son regard se posa sur le corps d’un bébé, presque un nouveau né, dont le crâne avait été littéralement défoncé, un trou sombre tachant sa petite tête rose au niveau de la tempe. Sclavo ne pouvait pas compter le nombre de victimes, une centaine ? Peut-être deux cent même ? La salle était si grande et les corps si nombreux…à nouveau, un violent hoquet lui souleva la poitrine mais rien ne sortit.
D’une main tremblante, Sclavo s’empara d’un petit flacon en terre cuite dans une poche de sa ceinture et bu son contenu d’une gorgée, luttant pour ne pas vomir le liquide au gout immonde que son estomac risquait de refuser. Il n’avait pas eu le choix, il aurait préféré ne pas avoir recours à cette drogue, mais elle avait pour effet de faire cesser les tremblements dut au stress et de permettre à un homme de reprendre le contrôle de ses pensées en plus de ses vertus améliorant ses réflexes et sa force temporairement. Et par Dieu, il avait grand besoin de reprendre le contrôle de son corps et de son esprit.
L’effet mit à peu près deux minutes à se faire sentir, lentement, Sclavo se redressa en commença la difficile traversée du marécage fait de sang et d’îlots de cadavres. Progressant pas à pas, essayant désespérément de ne pas marcher sur un membre sectionné où un cadavre, d’éviter les mares de sang trop profondes tout en fuyant du regard les visages figés des morts, Sclavo avança. Arrivé à mi-chemin, un mouvement sur sa droite attira son attention, prostrée contre un mur, serrant ses genoux contre sa poitrine, une jeune fille qui devait encore être dans l’adolescence se balançait légèrement d’avant en arrière tout en murmurant des paroles inaudibles, fixant avec des yeux écarquillés les corps les plus proches. Son visage et ses vêtements étaient maculés de sang, ainsi que ses longs cheveux noirs qui touchaient le sol et étaient devenus poisseux, baignant dans une mare rouge provenant d’une femme égorgée qui peut-être avait été sa mère.
De toute son âme, Sclavo voulut aller porter secours à la jeune adolescente, la sortir de cette immonde antichambre des enfers, mais il savait que s’il ne restait qu’un instant de plus dans cette salle que nécessaire, il finirait lui aussi dans cet état, détruit, proférant des paroles sans le moindre sens, tourmenté pour des images dont il ne pourrait détacher son regard.
Réunissant bien plus de forces qu’il n’aurait jamais crut devoir un jour déployer, Sclavo souleva à nouveau sa jambe droite pour la reposer dans un petit cercle de pierre épargné par le sang, puis leva sa jambe gauche à son tour, la posant dans une flaque très mince à côté d’un bras mort détaché du corps de son propriétaire.
Toute la traversée fut faite ainsi, un pas après l’autre, chaque pas devant se poser là où il y aurait le moins de sang. Arrivé enfin de l’autre côté dans une petite galerie où soufflait un vent frais qui vint chasser l’odeur insoutenable, Sclavo repoussa le drap qui là aussi cachait la scène épouvantable. Il crut qu’il s’en était tiré, qu’il en avait finit, et pourtant, il ne fit que deux pas avant de tomber à genou et de se mettre à pleurer, étouffant ses hurlements de rages dans son poing qu’il mordit jusqu’au sang. Qui que soit la créature qui avait osé commettre une telle abomination, elle allait payer, Sclavo le jura sur son honneur, sur sa vie, sur ce qui lui était le plus cher, peut-importait le temps que cela lui prendrait, les sacrifices qu’il devrait faire, il ferait payer cette horreur.
Revenir en haut Aller en bas
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeLun 17 Déc - 4:39

Kyojiro resta bouche bée, admiratif devant l’ampleur du travail et de l’effort qui avait dut être nécessaire pour créer une telle œuvre. Les corps mutilés pendu au plafond, les femmes figées dans des positions suggestives, recouvertes de leur sang et de celui de leurs enfants qui gisaient à leurs côtés. Il dut revoir entièrement son jugement sur les Gardes de Rod, où plutôt les Profanateurs, leur véritable nom, il n’avait pas encore l’habitude de les appeler ainsi. Ces dernier étaient peut-être de médiocres combattant à côté de ses propres capacités, et même comparés à un être humain normal, ils n’étaient pas si redoutable, bien que dangereux, leur véritable force résidait dans la terreur qu’ils inspiraient et dans leur rage fanatique qui les poussait à combattre jusqu’à leur dernier souffle. Mais là, devant l’œuvre accompli, Kyojiro devait bien admettre qu’ils avaient un certain sens artistique qu’il trouvait admirable.
Les Profanateurs avaient dut prendre trop d’avance et avaient sans doute décidé de se divertir en attendant, c’était une chance qu’ils soient tombés sur cette salle. Les civils de Svarga devaient être en train d’évacuer en ce moment même, fuyant les combats à travers les montagnes, ceux-là avaient dut trouver un refuge temporaire où se reposer avant de poursuivre leur route…cependant, c’était sans compter les Profanateurs.
Kyojiro resta quelques minutes à observer le spectacle avec attention, il savait que Sclavo n’avait pas apprécié cette œuvre à sa juste valeur et était en train de reprendre ses esprits non loin de là, il avait tout son temps.
Près de lui, il remarqua une jeune fille recroquevillée contre un mur. Kyojiro fronça les sourcils en signe d’étonnement, il était surpris que les Profanateurs aient oublié celle-là, mais après tout, l’erreur était humaine, et après un travail d’une telle ampleur il était compréhensible que l’on puisse oublier un dernier détail. Les Profanateurs n’avaient pas oublié de tuer la fille, non, ils avaient oublié de l’emmener. Car tel était leur méthode de recrutement : ils s’adonnaient à un carnage des plus sauvages dont ils étaient capables, laissant leur furie destructrices s’exprimer, mais durant le carnage, ils en épargnaient quelques un, les confrontant à la vu du terrible spectacle. Puis ils les emmenaient pour les former, ils leur enseigner les arts du combat, mais surtout la souffrance, la peur, le désespoir, la servitude, jusqu’à ce que plus une seule trace de leur âme ne subsiste dans leur enveloppe charnelle, et ainsi, un nouveau Profanateur venait au monde. Qu’ils soient garçon où fille, cela n’importait guère car au final, quel que soit le sexe, le nouveau Profanateur était tout aussi redoutable.

Un large sourire étira les lèvres de Kyojiro, révélant deux rangées de dents blanches et ordonnées, rendant son expression plus malsaine encore de par la perfection de sa dentition comparée à son visage aux traits emprunts de démence. Lentement, il s’accroupit face à la jeune fille.

-Tu te demandes pourquoi. Dit-il avec douceur. Pourquoi ne t’ont-ils pas emporté alors qu’ils ont massacré les tiens sous tes yeux. Tu te demandes si tout ceci est réel, si tout ceci à un sens, si ton existante entière a un sens et n’en aura plus jamais. Tu en viens à désirer la mort, espérant que dans ses sombres bras glacés tu puisses trouver la paix, trouver l’apaisement, oublier ce que tu viens de voir. Mais saches que la mort ne t’apportera rien d’autre que ténèbres, souffrance et peine.

Kyojiro saisit délicatement entre ses doigts le menton de la fille et le leva jusqu’à capter son regard. Comme il le prévoyait, il lisait dans ces yeux la chose qu’il recherchait depuis longtemps, une parcelle d’âme à l’agonie, prête à rendre les armes, à se plier à sa volonté, mais aussi à lui donner bien plus de réponse qu’il n’en aurait jamais trouvé seul.

-Tes Dieux t’ont abandonné comme ils ont abandonné ta cité et ta famille. Ton destin même n’est plus depuis le moment où cette guerre a commencée, tu es condamné à vivre une demi-vie sans but, sans saveur et sans espoir. Ton existence même s’est arrêtée…et pourtant, je t’offre la lumière. Je t’offre une chance de débuter une nouvelle vie, une vie où ton destin ne dépendra pas de quelques divinités qui n’en ont que faire, mais qui t’appartiendra. Ce que tu désireras, tu le prendras, ce que tu haïras, tu le détruiras, je t’offre une existence telle que nul autre homme sur terre ne pourra jamais t’offrir. Tout ce que je te demande, c’est ta soumission, je serais ton maître désormais, je t’enseignerais ce dont tu aurais besoin pour forger ton propre destin et un jour t’élever aussi haut qu’un Dieu, les hommes apprendront à te connaître et à te craindre. Ton ancien nom est tombé dans l’oubli avec ton ancienne vie, tu pourras y puiser ta rage, ta soif de sang mais jamais te tourner vers elle avec regret…tu es Anachi, la Fleur de Sang.

Avec une extrême tendresse, Kyojiro caressa la joue de la nouvellement nommée Anachi puis passa son bras autour de ses épaules pour la faire se redresser avec douceur. Lentement, ils se dirigèrent vers l’une des sorties de la salle, le nouveau maître de la jeune fille mettant un soin infini à la faire passer le plus près possible des monticules de cadavres les plus élevés. Serrant sa nouvelle élève contre lui avec affection, Kyojiro lança un regard en arrière vers la sortie qu’avait emprunté Sclavo quelques minutes plus tôt et le remercia silencieusement de ne pas avoir porté secours à la ravissante jeune fille qui à présent aller devenir sa plus précieuse arme, pour la peine, il essaierait de faire en sorte que sa mort soit la moins douloureuse possible, mais pour l’instant, il devait mettre sa protégée à l’abri avant de poursuivre sa mission.


Le Svarog poussa un hurlement pathétique lorsque Viera lui trancha la gorge d’un revers de sa rapière. Autour de lui, les Profanateurs semaient la mort dans les rangs ennemis qui arrivaient en masse depuis les escaliers. Viera n’avait pas assisté au terrifiant massacre des civils Svarogs, mais il avait entendu leurs hurlements lorsqu’il s’était éclipsé pour ne pas avoir à regarder ses ignobles subordonnés s’adonner à leurs jeux sadiques. Bien qu’ils aient été placés sous ses ordres par Kaujan, il avait été incapable de refreiner leur envie de s’en prendre à ces innocents. Seul Aavan était resté avec lui, ne trouvant aucun plaisir apparemment à faire souffrir ses ennemis contrairement à la meute de bête enragées qu’il dirigeait.
Profitant du répit que lui offraient ses indomptables soldats, Viera s’élança vers l’une des étagères les plus proches, cherchant l’objet que convoitait avidement son maître. Derrière lui, Aavan esquiva une attaque d’un Svarog avec une facilité évidente et lui attrapa le poignet avant de le lui briser et de lui voler son épée. L’homme s’effondra en gémissant, serrant son membre brisé contre lui, un autre vint se porter à son secours, sautant sur Aavan qui lui infligea une blessure mortelle en plein vol. Le garde du corps de Kaujan que ce dernier avait envoyé seconder Viera montrait au grand jour ses talents de combattants, affrontant autant d’ennemis qu’il s’en présentait à lui, se battant aussi bien avec n’importe quelle arme, ne s’attachant à aucune, les volant à ses adversaires pour faire succombera le prochains sous ses coups. Aavan était un virtuose du combat rapproché, assénant à ses ennemis des coups rapides et puissants, profitant de sa forte musculature pour les mettre au tapis mais sans les tuer forcément. Silencieux dans toutes les circonstances, il ne répondait aux ordres que par des hochements de tête où par l’exécution de ses directives.
Viera poussa une exclamation de joie en repérant le livre qu’il cherchait dans une étagère en retrait, elle n’était même pas fermée par un cadenas, son propriétaire n’ayant jamais découvert l’étendu de sa valeur.

-Nous avons ce que nous cherchions ! Hurla Viera. Repli !

Les Profanateurs se mirent à avancer tout en continuant à combattre l’ennemi qui avançait en nombre, laissant derrière eux les corps sans vie de leurs victimes. Viera et Aavan suivirent le mouvement tandis que les Svarogs commençaient à perdre courage et à battre en retraite. Ils avaient combattu avec bravoure, pensant que leur groupe était là pour éliminer Veraldus, mais cela n’était pas leur mission. Viera s’était introduit dans la Tour pour une unique raison : le livre qu’il tenait dans ses mains, ils s’étaient frayés un passage jusqu’à la bibliothèque, mettant à mort des centaines de Svarogs uniquement pour cela, mais Viera savait quels étaient les enjeux de cette découverte et que le prix était justifié.
Bientôt, il serait auprès de son nouveau maître et après cela ils partiraient vers le sud-est, leur quête n’allait pas s’achever avec cette victoire, Constantinople aussi avait des secrets à réveler.
Revenir en haut Aller en bas
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeVen 28 Déc - 6:58

Il allait bientôt être midi pensa Livio en regardant le soleil qui se tenait haut dans le ciel du printemps naissant, l’année promettait d’être belle, le précédent hiver n’avait pas été particulièrement froid, les neiges s’étaient fait discrètes et les cultures et les terres avaient été épargnées par le gel. Si les hommes étaient rapidement renvoyés à leurs cultures, les récoltes seraient excellentes et nul n’aurait à connaître la faim dans les foyers. Le printemps apportait déjà un vent chaud de l’est, si les événements s’y étaient prêtés, Livio se serait allongé à l’ombre d’un arbre au feuillage naissant et y aurait somnolé jusqu’au début de l’après-midi. Les quelques vignes plantées ces dernières années au pied des montagnes donneraient un vin fruité qui se marierait parfaitement avec de la volaille où du gibier s’il était un peu fort. Un sourire triste étira ses lèvres lorsqu’il réalisa que ni lui ni ses camarades, ses frères de sang et d’armes, aucun d’eux ne serait là pour voir ces jours arriver.

Plein de mélancolie, le général en chef des armées Svarogs huma l’air, le sens du vent rabattait l’odeur du sang vers les assaillants, Livio ne sentait qu’une douce brise venant des montagnes, réchauffée par le soleil mais transportant encore le vague souvenir des arbres des hauteurs et des neiges. Agé de trente-six ans seulement depuis la veille, Livio se sentait incroyablement vieux à cet instant précis, malgré qu’il n’ait plus vu son reflet depuis environ deux semaines, il devinait la présence de profondes cernes sous ses yeux et que ses joues s’étaient amincies, il devait à présent avoir plus l’air de la cinquantaine que de la quarantaine. Mais de toute manière, Livio s’était mit en tête depuis longtemps qu’il gagnait à prendre de l’âge, il trouvait que sa chevelure poivre et sel lui donnait un charme ravageur. Amusé par ses pensées si inappropriées et narcissiques, le général ne put réprimer un gloussement innocent qui irrita profondément Guy qui attendait à ses côtés.

Le Prince de Hongrie avait finalement survécu aux affrontements qui avaient débuté la veille à l’aube et s’étaient prolongés jusqu’à il y a une heure environ, un peu avant que le bélier ennemi ne finisse par fracasser les portes de la seconde enceinte. Guy avait cependant hérité de deux belles balafres sur la joue droite qui se croisaient et formaient une croix, le prince ne semblait cependant que peu enthousiasmé par ses cicatrices qui auraient pourtant réjoui certains des guerriers de Livio. Mais soit se dit le jeune général, il n’aurait plus à supporter les humeurs de ce jeune prétentieux bien longtemps. D’ici la fin de la journée, Svarga brûlerait et son cadavre serait jeté aux chiens après avoir été expertement dépouillé. Livio lui avait bien conseillé de retirer la chevalière que Guy portait à la main droite, arborant les armoiries de la famille royale, mais ce dernier avait refusé plutôt sèchement, Livio ne s’en était pas formalisé, c’était son affaire si l’idée de se faire amputer des doigts une fois mort par un pilleur de cadavres ne le dérangeait pas.
En haut des murs, l’une des sentinelles fit signe à Livio, ce dernier soupira et regard le deuxième homme qui se tenait à côté de lui. Le commandant Gern, très certainement le plus vieil officier de l’armée Svarog, mais aussi le plus roublard, bien que n’étant pas un bretteur exceptionnel, Gern savait imposer le respect l’arme à la main. Son vieux visage ridé avait gardé quelque chose d’enfantin qui le rendait immanquablement sympathique, ses yeux brillaient d’une lueur malicieuse qui réchauffa presque le cœur affligé de Livio lorsque le vieil homme lui sourit en lui faisant un clin d’œil.

-Hé bien, je crois qu’il est temps d’aller dire deux mots à nos voisins querelleurs. Plaisanta Livio.

Gern ricana, Guy lui n’émit qu’un grognement sourd et tous les deux emboitèrent le pas à leur général qui s’avançait sous la porte de la muraille grande ouverte. Une haie d’honneur des meilleurs soldats Svarogs s’était formée d’elle-même pour saluer leurs officiers qui allaient parlementer avec les dirigeants ennemis, trois d’entre eux se détachèrent des rangs et emboitèrent le pas à leurs officiers pour les prôtéger. Un message avait été envoyé par l’ennemi lorsque ce dernier avait cessé les combats pour se regrouper après la chute de la ville, forçant les svarogs à se regrouper derrière la seconde enceinte. L’Ordre, Philipe et la Koalition proposait une rencontre afin que la bataille cesse dans le calme, Livio n’allait pas leur refuser cela.
Le jeune général eut un pincement au cœur en voyant Gern grimacer en marchant, cachant de son mieux sa blessure à la jambe qui le faisait horriblement souffrir et aurait forcé n’importe quel autre homme ayant une volonté moindre à boiter, Gern surmontait son supplice et faisait comme de si rien n’était, où en tout cas s’efforçait à ne rien laisser transparaitre.
La blessure était grave et était certainement déjà infectée, l’amputation était la seule solution pour lui sauver la vie, mais lorsque les chirurgiens l’avaient informé de leurs intentions, Gern les avait menacé de les amputer de leurs attributs masculins et de leurs coller dans la bouche, déclarant fièrement : -Plutôt crever bouffé par la gangrène que d’aller voir le grand vieux Rod tout là-haut avec une jambe en moins comme un bâtard boiteux.
Ainsi, les trois plus hauts gradés Svarogs s’avancèrent dans l’artère principale de la ville qui s’étendait entre la première enceinte et la seconde de Svarga, les cadavres avaient été retiré plus tôt et seuls quelques débris venaient entraver l’avancé de Livio qui marchait d’un pas impérieux, comme s’il était le conquérant de cette place forte et non l’assiégé.
Livio, Guy et Gern arrivèrent à l’endroit convenu pour la rencontre, à une dizaine de mètres des portes de la seconde enceintes au milieu de la rue principale sous un petit pavillon qui avait été installé par les soldats de l’Ordre afin de procurer de l’ombre aux dirigeants des armées qui s’affrontaient. Livio regrettait ce choix, il aurait préféré vivre ses dernières heures le plus longtemps possible à l’air libre.

La délégation ennemie s’approchait. Le prince Philipe marchait en tête, vêtu d’une cotte de maille à peine visible sous une tunique aux couleurs de la maison royale hongroise de qualité supérieure, portant un heaume léger à protection nasale sous le bras et son épée à la hanche, le prince était flanqué d’un homme de haute stature aux cheveux blond rendu ternes par la saleté due aux combats. Les vêtements du géant étaient trop étranges pour être ceux d’un hongrois et Livio supposa qu’il devait être originaire d’un pays nordique en voyant son allure.
A sa gauche avançait Sopraluk, vêtu d’une cotte de maille qui brillait sous les éclats du soleil, ses vêtements blanc et or donnaient l’impression que la lumière provenait de lui-même. Son allure rappelait fortement celle de Veraldus et à cette pensée, Livio se surprit à serrer les poings de colère. Le Maître de l’Ordre était suivit par deux hommes, l’un était nul doute le très célèbre Connétable Charles de Bretagne, vieux comme le monde, ce vieil homme néanmoins presque aussi massif que le garde du corps du prince inspirait un certain respect, sa propre cotte de maille de seconde main semblait résistante et avait apparemment souffert des combats. L’autre suivant de Sopraluk était un homme beaucoup plus jeune, Livio estima son âge dans les environs de trente ans, ses cheveux châtains étaient tirés en arrière en une queue de cheval par soucis pratique supposa Livio, une barbe de trois jours ternissait ses joues et ses vêtements laissaient voir qu’il avait été au cœur des combats durant une bonne partie des engagements. Il fallut tous les efforts de la mémoire de Livio pour mettre un nom sur ce visage, Bertrand de Lorraine, son ascension rapide avait attiré l’attention des agents Svarogs dans l’Ordre et ils lui en avaient fait une rapide description et lui avaient fournit quelques informations à son sujet. Dernier fils d’une vieille famille de la noblesse français, son père lui avait imposé un choix drastique à son arrivée dans la vie d’adulte : entrer dans un ordre monastique où bien être renié, son père ayant décidé bien avant sa naissance de ne laisser ses possessions qu’à un seul de ses fils afin de préserver la puissance de son nom.
Bertrand avait choisit les deux en un certain sens, reniant ses propres ancêtres, dégouté par l’attitude de son père, il rejoignit un ordre militaire semi-religieux : l’Ordre des Chevaliers Divins.
Le jeune capitaine était lui-même escorté par un homme encore plus jeune que Livio ne reconnut pas du tout, ce dernier étant manifestement de rang inférieur, vêtu relativement simplement, un arc passé dans le dos, son allure évoquait des origines méditerranéennes, peut-être grecques, mais Livio n’y prêta guère attention.

L’homme qui focalisa l’attention du chef des armées Svarogs fut Jajno, le général de la Koalition. Rusé et dangereux, Livio avait eu l’occasion de coopérer avec lui par le passer, il se serait presque laissé croire qu’ils étaient devenus amis après avoir passé des mois à combattre les armées de feu le roi de Hongrie, le père de Guy et de Philipe. Mais à présent, cet homme venait le narguer après les avoir trahi. Une fureur noir envahit Livio, si bien qu’il lui fallut un moment avant de se rendre compte que ses ennemis s’étaient arrêtés à quelques pas de lui et attendaient qu’il leur prête attention, mais après tout c’était parfait ainsi, il allait se montrer aussi odieux que possible, au moins l’ennemi n’hésiterait pas à en finir pour de bon et cette comédie cesserait.
Soudainement, Livio se sentit un peu misérable face à ses homologues de l’autre camp, lui qui était le chef des armées de son peuple était encore vêtu de sa tenue de combat, pleine de sang, de poussière et déchirée. Sa tunique noire élégante en temps normale était dans un état lamentable, sa cotte de maille enfoncée en plusieurs endroits apparaissait sous les trous dans son étoffe. Livio avait seulement passé une cape par-dessus ses épaules afin de se distinguer de Guy et de Gern qui eux aussi étaient encore en tenue de bataille.
Sentant qu’il lui incombait d’ouvrir les négociations, Livio se dit avec cynisme que quitte à mourir, autant un peu s’amuser en tourmentant ses futurs bourreaux.

-Avant de commencer, sachez que m’adresser à un usurpateur ne me dérange pas. Fit Livio en fixant Philipe avec dédain, puis son regard se tourna vers Sopraluk. Parler à un homme qui renie ses amitiés passés m’est encore possible…mais je n’échangerais pas la moindre parole avec un misérable qui trahis ses alliés après leur avoir fait croire en son indéfectible loyauté, avec un misérable qui balance ses principes et ses idéaux aux oubliettes au gré du vent, qui va jusqu’à se liguer avec ses ennemis pour s’en prendre à ses alliés…

Le regard de Livio ne se posa pas un instant sur Jajno mais tous comprirent bien que ces paroles étaient pour lui. Le visage de ce dernier resta impassible, même si les personnes les plus proches et les plus attentives auraient put entrapercevoir une faible grimace commencer à se former sur ses lèvres avant qu’il ne tourne légèrement la tête sur le côté comme s’il était incommodé par le soleil pourtant caché par les tentures du pavillon sous lequel il se trouvait.
Sopraluk et Philipe eux ne cachèrent pas aussi bien leur réaction face aux insultes de Livio, Philipe serra les dents avec force, sa mâchoire se contractant sous ses joues à la peau fine, Sopraluk lui baissa les yeux un bref instant, des souvenirs arrivant en masse dans son esprit. Puis, les choses revinrent à la normal comme si rien ne s’était passé.

-Pourrions-nous savoir à qui nous avons à faire avant de commencer les négociations ? Demanda Philipe avec un soupçon d’agacement devant le mutisme dans lequel venait de se plonger Livio après avoir lancé ses piques.

-Très certainement, je suis le général en chef des armées Svarogs, Livio Daleva, et voici le roi de Hongrie, Guy, notre allié, et Gern, mon second. Répondit Livio avec une politesse feinte à un tel point qu’il aurait été moins insultant de traiter son interlocuteur de fils de putain.

Une fois de plus, les mâchoires de Philipe se resserrèrent, Sopraluk de son côté sembla intéressé par les paroles de Livio et le fixa avec plus d’attention, comme s’il cherchait à déceler dans son visage des informations.

-Comme il a été convenu, nous voici. Poursuivit Livio d’un ton impérieux. Nous sommes prêts à recevoir vos redditions, soyez sûrs que nous saurons nous montrer cléments.
Revenir en haut Aller en bas
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeVen 28 Déc - 7:20

A cette phrase, un silence qui sembla ne pouvoir se briser s’installa, les hommes qui faisaient face aux représentants Svarogs restèrent bouche bée pendant un moment devant l’énormité que venait de dire Livio. Ce dernier dut se mordre la langue pour ne pas rire et il sentit dans son dos que Gern était lui aussi mit à rude épreuve.

-Mais…vous vous rendes compte de ce que vous venez de dire ?! Bredouilla avec difficulté Philipe en reprenant ses esprits.

-Je ne comprends pas. Déclara calmement Livio en fronçant les sourcils dans une imitation de l’incrédulité parfaite.

-Comment pouvez-vous nous demander notre reddition ?! S’exclama finalement Sopraluk, sortant de sa torpeur.

-Vous êtes pourtant venu pour mettre fin à cette bataille sans que cela ne débouche sur un bain de sang. Répliqua Livio sèchement. Et voila notre réponse : la seule manière de trouver une issue pacifique à cette bataille…non…cette guerre, c’est votre capitulation sans la moindre condition.

-Tu es fou Livio…fou où complètement aveugle. Marmonna Jajno en secouant la tête. Regarde autour de toi, Svarga est presque déjà tombée, vos murs et votre Tour ne tiendront plus très longtemps et…

-Cette Tour et ces murs tiendront tant qu’au moins un fils de Svarga respirera encore ! Rugit Livio avec force. Tu me demandes si je suis fou, si pour toi la folie c’est de défendre son peuple contre un oppresseur qui le menace d’extermination depuis près deux trois siècles, si pour toi c’est d’être prêt à sacrifier ma vie et mon âme pour que le moindre des fils de cette cité survive, alors oui je suis fou ! Et tu me demandes si je suis aveugle, non ! Je vois parfaitement ce qu’il y a autour de moi ! Veux-tu que je te dise ce qu’il y a autour de moi ? Je vois une bande de pleutres, morts de peurs à l’idée de livrer une véritable combat ! Je vois plus de sept mille cadavres de mes ennemis qui se sont brisés en bas des murs de ma cité où ont périt pour tenter d’arracher quelques mètres à ses défenseurs !
Je vois votre perte à tous autour de moi !

D’un geste brutal, Livio dégaina le sabre à sa ceinture, et presque aussitôt, une dizaine d’autres fourreaux sifflèrent lorsque leurs lames furent brandit. Svarogs, hongrois, Koalisés et chevaliers tirèrent les armes une seconde après Livio qui pointait sa lame en direction de Jajno qui le toisait avec méfiance et peur, comme s’il observait un animal enragé prêt à bondir.

-Vous avez apporté le feu et la guerre en nos terres ! Cria Livio avec férocité. Vous avez nos exigences ! Repartez d’où vous venez et suppliez vos dieux hérétiques vous venir en aide pour vous protéger où subissez notre courroux !

En haut des murs derrière eux, les archers Svarogs encochèrent leurs flèches et se tinrent prêt à faire feu. Malgré qu’ils soient en supériorité numérique, Sopraluk, Philipe et Jajno n’auraient aucune chance de survie contre les archers. Lentement, ils reculèrent, fixant toujours Livio et ses généraux et brandissant leurs lames en avant.
A leur tour, Livio, Guy et Gern commencèrent à reculer à mesure que les troupes ennemies qui attendaient à quelques dizaines de mètres de l’autre côté de la rue se mirent à avancer. En quelques secondes, ils se retrouvèrent à l’abri derrière les murailles et les portes se refermèrent tandis que l’ennemi se préparait à l’assaut final.

-Je crois que les négociations ont échoué. Lança Livio en riant aux soldats svarogs qui l’attendaient de l’autre côté des portes.

Malgré le destin qui les attendait, malgré les heures de combats qu’ils avaient déjà endurés et celles qui les attendaient, la plupart des hommes se mirent à rire de bon cœur.



La bataille faisait rage, la seconde enceinte était prise d’assaut et ses portes gisaient en dehors de leurs gonds, les dernières défenses extérieures de Svarga ne tarderaient pas à tomber. Sclavo courait dans les escaliers de la grande Tour, se dirigeant vers ce qui devaient être les appartements de Veraldus au dernier étage. Sa sortie des souterrains et la traversée des jardins n’avaient pas été sans difficultés, agités par l’attaque des assaillants de la citadelle, les Svarogs courraient dans tous les sens et Sclavo avait bien faillit plus d’une fois se faire prendre à part par quelques soldats plus attentifs que d’autres. En effet, si l’attaque provoquait trop de mouvement pour passer inaperçu, d’un autre côté, les hommes n’avaient pas le temps de se demander s’ils devaient s’en prendre à lui, la plupart devaient se dire qu’un seul homme comme lui ne pouvait pas être un ennemi, qu’aucun de leurs assaillants sain d’esprit ne s’aventurerait si loin seul à travers leurs lignes…hé bien si…
Sclavo parvint au bout des escaliers interminables qui lui avaient offert une belle résistance, son entrée dans la Tour avait été un peu plus tendue, quelques gardes l’avaient coursé et il avait dut sacrifier ses dernières flèches sur eux pour s’en débarrasser. Au passage, Sclavo s’était délesté de son arc devenu encombrant et inutile sans munitions correctes à utiliser.
Les marches s’achevaient sur un long couloir superbement décoré de tapisseries, de tableaux et au plafond serti de lustres aux éclats dorés, une porte de bois massif par endroit recouverte de feuille de papier doré le séparait de ce qui devait être les appartements de sa proie.
S’avançant avec prudence, scrutant les arches sur les côtés des couloirs qui auraient put abriter des ennemis, Sclavo s’avança jusqu’à la porte et l’ouvrit en la poussant de son épaule tant elle était lourde. De l’autre côté s’étendait une vaste salle plongée dans l’obscurité. De larges fenêtres vitrées auraient dut inonder de lumière la pièce mais d’épais rideaux pourpres avaient été tiré devant, empêchant la lumière de pénétrer.

-Je me demandais encore combien de temps tu allais mettre. Murmura la voix de Veraldus.

Assit sur un superbe siège, tenant dans une de ses mains une coupe de vin, caressant de l’autre un livre à la couverture de cuir noir posé sur ses genoux, le chef spirituel de l’Ordre du Svarog toisait du regard Sclavo. Quelque chose brûlait dans ses yeux, une sombre folie qui avait grandit à travers les années pour naître aujourd’hui et se défendre avec une rage infinie. Agissant avec précaution, Sclavo dégaina son poignard, brutalement, sans raison apparentes, les lourdes portes se refermèrent derrière lui.
Revenir en haut Aller en bas
Delpherion
Maître Suprème du Forum
Delpherion


Nombre de messages : 6057
Age : 34
Localisation : Dans ma bubulle !
Date d'inscription : 01/08/2007

Votre Chevalier
Nom: Athanasios de Rhodes
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeVen 28 Déc - 13:38

grmbl va falloir que je change mon récit.... Surprised
Revenir en haut Aller en bas
SquallDiVeneta
Commandant en Second
SquallDiVeneta


Nombre de messages : 3524
Age : 35
Localisation : A trop d'endroits à la fois
Date d'inscription : 16/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Livio Daleva
Grade: Capitaine
Statut: En mission

Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitimeLun 7 Jan - 7:42

Malgré la pénombre, Sclavo arrivait clairement à percevoir les mouvements lents et réguliers de Veraldus, continuant de caresser la couverture du Livre de Vélès et portant de temps en temps son verre à ses lèvres. Il n’y avait personne d’autre à part eux dans la pièce, les portes s’étaient apparemment fermées par magie.

-Même dans mes plus sombres cauchemars je n’aurais pas pu imaginer cela. Lui dit Veraldus d’une voix étrange, comme s’il parlait en dormant. J’y ai crut si fort, avec tant de conviction, un monde plus juste, un monde qui aurait regagné sa liberté sur les usurpateurs, plus en harmonie avec lui-même. Mais vous avez tout gâché, soyez maudits, toi et ton frère, soyez…

-C’est terminé. Le coupa calmement Sclavo. Peu importe vos motivations, qu’elles aient été juste où pas, vous avez fait trop de mal.

-Trop de mal…Répéta Veraldus de sa voix passive. Peut-être oui, peut-être trop de mal a-t-il été fait en ces terres, peut-être les dieux s’en sont-ils détournés à la recherche d’enfants plus respectueux et plus pures. Mais que pouvons nous y faire, nous les hommes c’est dans notre nature, nous nous sommes fait la guerre durant des milliers d’années et cela continuera, je n’avais pas compris, nous sommes damnés…Peut-importait ma dévotion, un seul homme peut-il vraiment racheté les péchés de l’humanité toute entière ?

-Un charpentier à Jérusalem prétendait que c’était possible oui. Répondit Sclavo avec ironie.

Veraldus ne réagît que tardivement au trait d’humour, mais le rire qu’il poussa quelques secondes après était franc, son rire le rendit soudain plus jeunes aux yeux de Sclavo. Le peu de lumière qui traversait les rideaux de la pièce dévoilèrent un léger sourire en coin sur le visage du Grand Professeur du Svarog qui rappela étrangement celui de Sopraluk. En voyant ce détail, Sclavo fut choqué de remarquer qu’à vrai dire, les deux hommes se ressemblaient à tel point que c’en était dérangeant.
Veraldus dut se rendre compte du malaise du jeune homme car son demi-sourire disparut et il se pencha sur son siège pour exposer un peu plus son visage à la lumière.

-Je semble vous troubler mon jeune ami, est-ce mon visage ? Demanda-t-il. Avez-vous finalement vu à quel point mon cousin et moi nous nous ressemblons ? Je me demandais quand vous finiriez par vous en apercevoir.

Sclavo resta muet devant la révélation de l’ennemi de son seigneur, en d’autres temps et en d’autres lieux, il aurait rejeté une telle affirmation, mais s’il avait retrouvé son frère ici, le fait que le cousin de son seigneur soit l’un de ses plus grands rivaux ne lui semblait pas si invraisemblable.

-Et oui, nous sommes cousins, Martin et moi avons passé plusieurs années ensemble sur les terres de son père qui à l’époque était le seul à porter le titre de seigneur Sopraluk. Poursuivit Veraldus. Ma mère était une servante au château de Sopraluk père, l’a-t-il séduit où l’a-t-il violé, toujours est-il que mon père l’a mis enceinte et est ensuite repartit servir le roi de France, il est mort quelques mois seulement après ma conception. Mon oncle a dut avoir pitié de moi, pauvre petit bâtard de son défunt frère, bien qu’il ne m’accorda pas le privilège de porter le nom de mon père, il m’éleva comme tel avec son fils. Martin et moi étions assez proche, autant que deux cousins pouvaient l’être, voir même comme des frères. Puis, des rebelles attaquèrent le château familial, tous me crurent mort, mais j’avais été capturé et vendu comme esclave. Par chance, l’homme qui avait acheté mon existence était un agent du Grand Professeur du Svarog de l’époque, grâce à l’instruction que j’avais reçu, j’ai réussit à m’élever petit à petit dans la hiérarchie de l’Ordre jusqu’à la fonction suprême.
Moi, bâtard élevé comme un noble, puis esclave, ai été investi du pouvoir suprême.
J’ai lancé la guerre en Hongrie, dans l’espoir de voir renaître les temps anciens où l’homme était un peu plus juste et un peu plus respectueux envers les cieux…mais il n’y a jamais eu de justice en ce monde, aujourd’hui je vais mourir de la lame du frère de mon successeur car mon cousin est trop lâche pour venir m’ôter la vie lui-même…

-Livio ?! S’exclama Sclavo. Vous avez fait de lui votre successeur ?

-Oui. Il ne vivra sûrement pas assez longtemps pour profiter de son pouvoir, où peut-être est-il déjà mort…peut-importe…

Sclavo serra les dents pour contenir sa colère à l’évocation de la mort probable de son frère, avançant d’un pas Veraldus qui se leva avec peine de sn siège après avoir finit son verre en une gorgée, Sclavo ne baissa pas sa garde, de peur que sa cible ne tente au dernier instant d’échapper à sa lame. Soudain, les portes derrière Sclavo s’ouvrirent brutalement.


La porte était perdue, Livio se débarrassa d’un hongrois avec un coup de taille et fit un bond en arrière pour éviter de se faire piétiner par un chevalier monté qui traversait le champ de bataille au galop, sautant par-dessus les barricades érigées ici et là en suivant sa compagnie.
Le carnage s’était répandu dans toute l’avenue qui passait entre les bâtiments de la garnison et qui menait à la Tour. Les corps formaient un tapis de chair et de sang sous les pieds des combattants épuisés et rendu ivre par la boucherie.
Livio attrapa un jeune capitaine qui combattait à côté de lui, Guy étant introuvable et Gern ayant trouvé la mort un peu plus tôt, Livio tenait peut-être par le bras le dernier officier encore en vie de Svarga.

-Capitaine ! Reculez s’il le faut mais continuez à vous battre ! Hurla Livio à son oreille. Gardez l’ennemi en dehors de la Tour le plus longtemps possible, je vais mettre notre maître à l’abri !

-Même pour notre maître je ne peux rien vous promettre mon seigneur ! Répondit le capitaine. On ne tiendra pas très longtemps à ce rythme !

-Une demi-heure ! Quoiqu’il arrive ensuite, repliez vous vers les grottes, nous devons donner le plus de temps possible à notre peuple pour prendre la fuite !

Le capitaine acquiesça et répéta l’ordre à deux hommes qui se tenaient non loin de là, il eut à peine le temps de finir sa phrase qu’un cavalier le décapita en passant à côté d’eux au galop. Livio jura mais ne put rien faire de plus, à travers la mêlée, il vit de nouvelles troupes franchir la porte, marchant sur les montagnes de cadavres pour se frayer un passage vers les lieux du combat.
Une terrible tristesse s’empara de Livio lorsqu’il se rendit compte qu’aucun fils de Svarga tombé en ce jour n’aurait droit à des funérailles dignes. Mais il ne pouvait rien pour eux, Livio tourna les talons et se précipita vers la Tour.


Anachi était en sécurité et à présent, Kyojiro courait à travers les nombreuses galeries souterraines vers celle qui le mènerait au cœur de la Tour. L’asiatique redoutait d’arriver trop tard, mais il n’avait pas voulu prendre le risque de laisser la protégée trop proche des lieux de combats, elle ne devait pas être découverte par quelques crétins qui passeraient par là et qui voudraient éventuellement s’amuser avec elle. Anachi était sa chose à présent, elle lui appartenait corps et âme et il serait regrettable pour son éducation qu’un autre la brise à sa place.
Au détour d’une bifurcation, trois fuyards Svarogs apparurent en face de lui, terrifiés et surpris en le voyant courir dans leur direction. A la faible lumière qui provenait de quelques torches fixées aux parois, Kyojiro put voir leur terreur s’accentuer à son approche, un sifflement métallique accompagna le mouvement qu’il fit en dégainant un de ses katana.
Kyojrio ne s’arrêta même pas lorsqu’il leur porta un coup unique à chacun mais fatal. Il devait faire vite, Veraldus ne resterait pas indéfiniment dans ses appartements.


Sclavo se retourna et para au dernier moment l’attaque que le Svarog lui porta à la tête, leurs lames grincèrent en glissant l’une contre l’autre, mue par un reflexe qui lui sauva la vie, Sclavo sauta en arrière, évitant une deuxième attaque qui lui aurait été mortelle. Le soldat armé de deux dagues se jeta à nouveau sur lui, Sclavo para une première attaque avec aisance mais dut encore une fois se montrer extrêmement vif et agile pour éviter la seconde. Il ne fut toutefois pas suffisamment rapide et la dague de son ennemi lui frôla une oreille, le coupant légèrement.
Comprenant quelle était la stratégie de son adversaire, Sclavo attendit la prochaine attaque, le jeune soldat avança d’un pas en attaquant, mais au lieu de parer la première attaque, Sclavo l’esquiva et se prépara à parer la suivante que son adversaire avait déjà préparée.
Habitué à un rythme toujours identique, une attaque simple à parer puis une attaque rapide et imparable pour un ennemi armé d’une seule lame, son adversaire fut déstabilisé. Sclavo en profita pour lui porter un coup à la gorge. Sa dague déchira la carotide du malheureux qui recula en tenant sa blessure béante, vomissant du sang à une vitesse alarmante, le jeune Svarog vacilla et s’effondra à terre.
Sclavo expira bruyamment, prit de cours par l’attaque, il en avait presque oublié de respirer. Soudain, il prit conscience du bruit de course derrière lui qui s’éloignait, se retournant vers l’endroit où se trouvait Veraldus quelques instants plus tôt, Sclavo constata avec stupeur qu’il n’y était plus.
Une source de lumière qui semblait éclatante dans la pénombre attira son attention, une tapisserie de l’un des murs avait été tirée sur le côté, dévoilant une mince ouverture éclairée par une torche.

-Merde ! Lâcha Sclavo avec fureur en se précipitant dans le passage secret.

Le mince couloir débouchait sur un escalier en spiral qui plongeait abruptement vers les étages inférieurs, c’était probablement une sortie secrète vers l’extérieur. Le bruit des pas résonnait dans les escaliers, Veraldus devait avoir une avance minime mais risquait bien de s’échapper. Regrettant déjà d’avoir à le faire, Sclavo prit la fiole à sa ceinture qui contenait le liquide jaunâtre qu’il redoutait de prendre. La drogue qu’il avait préparé allait lui donner un sérieux coup de fouet, mais les effets secondaires d’ici vingt-quatre heures seraient éprouvants. Jurant à nouveau, Sclavo fit sauter le bouchon de la fiole et but son contenu d’une traite, grimaçant à cause du gout immonde de la mixture, de sa texture gluante et de l’appréhension qu’il avait. Un long frisson le fit trembler lorsqu’il se força à avaler et surtout à ne pas rendre. Sclavo attendit quelques secondes et commença déjà en sentir les effets de la drogue faire effet. Il avait déjà l’impression de mieux ressentir les choses, ses sens étaient plus affutés, le souffle d’air frais provenant du passage secret, les sons qui l’assaillaient de toute part, le sol sous ses pieds qui paraissait encore plus consistant. Puis, il sentit une incroyable envie de bouger l’envahir, comme si ses jambes étaient mus de leur propre raison, il commença à dévaler les escaliers.
Les escaliers paraissaient sans fin, à peine éclairés par des meurtrières mal réparties, laissant des portions entières dans le noir, les marches humides et traîtresses rendaient la descente dangereuse, mais Sclavo se forçait à accélérer l’allure. Soudain, un son de roche brisée résonna plus bas, la terrible image d’un éboulement obstruant le passage entre Sclavo et sa proie se forma dans son esprit, mais lorsqu’il vit la lumière en bas des marches, il fut rassuré.
L’escalier s’arrêtait quelques mètres plus bas, donnant sur une ouverture vers les jardins, les débris d’une statue étaient répandus sur l’herbe et Sclavo déduisit que la sortie devait en temps normal être obstruée par une statue qui ainsi cachait l’issue de secours de Veraldus.
Le soleil avait presque disparut à l’ouest et seuls ses derniers rayons et les incendies éclairaient le champ de bataille, les jardins étaient toujours en proie aux flammes, mais cette fois-ci, les combats s’y étaient invités. Où qu’il pose le regard, des hommes se battaient avec fureurs, parmi les débris et les cadavres, de l’endroit où il était, Sclavo voyait un attroupement de Svarogs qui défendaient avec l’énergie du désespoir un des temples dans les jardins contre une marée de Koalisés.
Des barricades avaient été érigées ici et là mais elles n’obstruaient qu’à peine les chemins entre les haies et il était aisé de les contourner, l’issu de la bataille était déjà évidente.
Sclavo aperçu Veraldus qui s’enfuyait vers l’entrée des grottes, tenant dans ses bras le Livre de Vélès, l’artefact pour lequel il avait fait creuser ces mines et avait mené tant d’innocents à la mort. Se lançant à sa poursuite sans hésiter, Sclavo dut se frayer un chemin entre les combattants entre lui et sa cible, sautant par-dessus les cadavres et les blessés, passant sous les attaques de quelques hommes qui tentaient de lui barrer la route avant d’être reprit dans l’intensité du combat.

Sclavo rattrapait son retard sur Veraldus, le vieil homme ne courant plus si vite à cause de la fatigue, alors que lui avait but la drogue qui lui donnait la force nécessaire pour accélérer toujours plus son rythme. Veraldus atteignit les mines et s’y engouffra, Sclavo n’était qu’à une dizaine de mètres de là quand soudain une demi-douzaine de Svarogs surgirent des grottes et lui firent face. Chacun semblait être un combattant aguerris et tous semblaient être habités par une détermination dévorante, prêts à tous les sacrifices pour protéger leur maître. Sclavo se sentait prêt lui aussi, il était persuadé qu’il pourrait aisément se débarrasser de ces misérables, il se sentait si fort, si confiant qu’il était prêt à se jeter sur eux lorsqu’une voix au fond de son esprit le mit en garde. La drogue agissait aussi sur son raisonnement, il ne devait pas se laisser influencer par l’énergie qui parcourait son corps, il était peut-être en grande forme, mais de là à se mesurer à six combattants expérimentés et fanatiques…
Comme si son hésitation était un signal de départ, les Svarogs se lancèrent dans sa direction, Sclavo grimaça et se mit en garde, brandissant son cimeterre comme s’il suffirait à les arrêter lorsque soudain, l’un de ses assaillants s’écroula en pleine course comme s’il avait simplement trébuché, sauf qu’il ne risquait pas de se relever avec la flèche qui lui traversait le cœur. Un grondement de tonnerre résonna et les cinq autres firent demi-tour tout aussi vite qu’ils s’étaient élancés mais aucun n’arriva à se mettre à l’abri, tous allant rejoindre leur camarade, une flèche dans le dos. Sclavo se retourna pour voir une cinquantaine de cavaliers fondre dans la mêlée entre lui et la Tour, les chevaliers de l’Ordre s’étaient abattus sur le champ de bataille comme un éboulement, ravageant tout sur son passage. L’un des cavaliers s’était éloigné des autres avant la charge et fit signe à Sclavo à quelques mètres de là.
Sclavo reconnut Athanasios de Rhodes, le byzantin brandissait fièrement son arc au-dessus de sa tête.

-Je crois bien que cette fois tu dois reconnaître que mes talents d’archers sont supérieurs aux tiens ! Lança le grecque, le taquinant en faisant référence à quelques jeux d’entrainement auxquels ils s’étaient livrés plusieurs mois auparavant, Athanasios s’amusa à détourner ses tirs avec ses propres flèches. Pour commencer, moi je ne perds pas mon arc !

-Merci bien l’ami, je t’en dois une ! S’exclama Sclavo en riant, la drogue ayant quelques effets euphorisant. Je te paierais une tournée à la taverne, non mieux ! J’ai besoin d’un parrain pour mon enfant ! Merci encore, je dois y aller !

Ne prêtant pas attention à l’expression stupéfaite du byzantin, Sclavo se précipita vers les mines à la poursuite de Veraldus.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Assaut sur Svarga Empty
MessageSujet: Re: Assaut sur Svarga   Assaut sur Svarga Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Assaut sur Svarga
Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
 Sujets similaires
-
» assaut sur Svarga
» Assaut sur Svarga
» La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 !
» La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.1
» La saga hongroise, the final round !!!! Assaut sur Svarga

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'Ordre des Chevaliers Divins :: Le Rôle Play :: Les missions :: Livio Daleva-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser