L'Ordre des Chevaliers Divins
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L'Ordre des Chevaliers Divins

L'Ordre des Chevaliers Divins regroupe nombre de soldats plus ou moins expérimentés mais se battant pour une cause juste, Dieu.
 
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 La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 !

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Denizot
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MessageSujet: La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 !   La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 ! Icon_minitimeDim 2 Mar - 21:39

Bien, le début commence étrangement, JE SAIS c'est normal, lisez vous comprendrez

Vous vouliez du sang, pas trop de natacha? Voila vos voeux exaucés, je pense Wink
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Denizot
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MessageSujet: Re: La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 !   La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 ! Icon_minitimeDim 2 Mar - 21:39

Il était temps de repartir au combat. Cataphracte en place. Mains libres non gantées. Casque composite sanglé. Arc et carquois à portée. Contus dressée. Épée battant le flan gauche de Valkyrie. J’avais en effet perdu mon statut de Clibanari au profit de celui de Cataphractaire. La masse était décidément trop lourde, et j’avais bien plus été habitué au maniement des épées. L’avantage de ma précédente arme était qu’elle causait des dommages internes quelque soit l’armure de l’adversaire. De plus, les pics garnissant sa tête se glissaient entre les mailles les plus serrées. Les lames avaient un fonctionnement tout autre. . Le poids de l’arme n’étant pas assez important pour causer des dégâts contondants, il restait deux possibilités d’approche: Les coups tranchants étant faciles à distribuer mais inefficaces contre toutes armures digne de ce nom et particulièrement inutiles face aux cottes de mailles. Plus dures à placer et laissant des ouvertures dans sa défense, les attaques d’estocs passaient les protections mais il était parfois difficile de dégager sa lame du corps de son adversaire.
Les grands avantages de l’épée par rapport à la masse étaient selon moi sa légèreté, sa prise en main et les possibilités accrues de parer la lame adverse.

Comme il y a trois jours, nous nous engouffrâmes dans la brèche. Une brume planait. Un étrange silence régnait.
Les visages avaient un aspect étrange, comme familier.
Nous repérâmes un groupe d’infanterie et nous les prirent en chasse. Ils fuirent et nous les poursuivîmes. Étrangement, malgré nos montures, nous ne les rattrapions pas.
Ils nous firent prendre un brusque coude et nous nous retrouvâmes seul dans une impasse aux maisons basses.
Soudain, du bruit éclata de toute part. Des svarogs, sortant de je ne sais où se jetaient sur nous en trombe. Panique ! De la 3eme enceinte, des arbalétriers nous avaient en ligne de mire, et faisaient pleuvoir la mort sur nous. Les chevaux transpercé hennissaient et se cabraient. Les hommes étaient mis à terre. Les ennemis, munis de longues piques recourbées glissaient leur pointe acérée entre les articulations de nos armures et nous tiraient vers eux. Je fus attiré à terre et vis Valkyrie perforée de part en part.
J’étais paralysé par la peur. Autour de moi, Svarga se teintait de rouge. Mes compagnons tombaient un par un, parfois écrasé sous leur propre monture abattue alors qu’ils tentaient de sortir de se guêpier. Nulle chance pour les Chevaliers de l’Ordre Divin ! Nulle chance pour moi !
L’instinct de survie me saisit à cet instant. Gagner du temps, reculer l’heure de sa mort, rechercher à happer un maximum de sensations, un ultime sentiment de vie !
Je plongeais à terre et me blottis contre la carcasse d’un hongre tout juste tombé. Son torse encaissa les carreaux qui m’étaient destinés. Une hallebarde s’abattit sur mon ventre, me coupant le souffle en deux. Mes jambes et mon torse se contorsionnèrent sous la puissance du choc. Mon armure avait encaissé l’attaque mais la lame avait tout de même traversé toutes les protections et j’étais à la limite de l’éventrement. Le prochain coup me couperait en deux.
Quelques secondes ! Gagner quelques secondes ! Vite, quelque chose, fais quelque chose !
Je trouvais la force de me retourner lourdement, présentant mon dos encore intacte. J’avais gagné une poignée de secondes. L’arme d’hast me broya les côtes et découpa mon armure. Je grimaçais.
Plus rien, une minute de prise.
Je forçais mes yeux crispés par la douleur à s’ouvrir.
Les svarogs m’encerclaient, retour du silence.
Ma respiration contre le sol fit rouler un gravier et continua sa route sur une pente longue d‘au moins 5 cm. Une fourmis fut prise dans l’avalanche et tourna ses antennes dans tous les sens avant de se les lisser et de recommencer l’opération.
Probablement satisfaite, elle repris sa route comme si de rien était.

Je me mis sur les genoux. Mon torse embrasé protestait chacun de mes ordres. Il finit par tomber en avant, et je dus le maintenir de mes mains. Mon heaume fut retiré.
Quelques secondes… Faut il être au seuil de la mort pour profiter de la vie?
Une voix me parvint. « Fais tes prières, Chevalier. Je t’offre une minute. »
Jamais cadeau ne me fit plus plaisir. Une minute. Mais pas n’importe quelle minute, la dernière! Celle qui te permet de saisir chaque instant, chaque seconde. Celle où tous tes sens sont exacerbés. Le gravier déformant la pointe de mes doigts sur le sol. La légère brise matinale, glissant sur ma peau.
Je fermais les yeux et respirais. Le froid entrait dans mes narines et en ressortait chaud.
Je me trouvais nu et tout mon corps captait le moindre changement de courant d’air, le moindre son.
La douleur que je ressentais était autant d’informations que je tâchais de savourer. Je me retrouvais face à la mort et je n’avais pour elle que mépris. Aucune peur, juste de la haine envers celle qui me basculerait dans le néant.
Le froid, le chaud, le vent, la pluie. Autant d’éléments que nous ressentons, que nous subissons et que nous maudissons lorsque nous en subissons les caprices quotidiens. Pourtant autant de preuves que nous sommes en vie. A notre mort, nous redevenons simples objets, qui se contentent d’obéir aux lois de la mécanique sans les ressentir. Lorsque l’eau gèle, nous comprenons pourquoi. Le froid la fait se transformer. A contrario, l’eau est esclave de ce facteur de température, et ne fait que subir.

« Cela fait une minute, Chevalier. »

Je me redressais soudainement, les yeux écarquillés. Je toussais brusquement et portais une main gantée à ma bouche.
Gantée ?
La brusque sortie de mon cauchemar m’avait privé de mes capacités les plus basiques, et j’en étais venu à bêtement avaler ma salive de travers.
Je jetais un coup d’œil circulaire. Il faisait encore nuit, j’étais toujours sur la paillasse étendue dans la salle d’une maison réquisitionnée.
La porte était toujours fermée et verrouillée par deux hallebardes enchâssées. Ironie du sort, c’était ces mêmes armes qui causaient ma perte dans le rêve.
A deux mètres de moi, également sur un lit de fortune, Natacha me regardait, un sourire mi amusé mi inquiet sur les lèvres. Sa partie soucieuse pris le dessus : « Vous allez bien? »

Je l’observais un instant puis lui sourit. Enveloppée dans sa couverture, elle était couchée en chien de fusil.

La veille, j’étais allé la chercher chez elle, comme je lui avais promis. J’avais fini par la convaincre de me suivre, et après moult discussion il avait été convenu qu’elle dorme avec moi à condition que je gardes mes sous cuirasses et mes gants pendant la nuit. L’incident avec les deux hérétiques ne l’avait pas forcément mise en confiance auprès de la gente masculine, et je comprenais tout à fait sa requête.
Cependant, la rigidité de l’armure avait rendu ma nuit très inconfortable et était probablement une des raisons de mon mauvais rêve. Au moins, je la savais en sécurité avec moi, et pas dans la salle commune entourée de tous les hommes

Brisant ma réflexion elle s’enquit de nouveau de mon état. Je lui répondis que j’allais bien et je détachai mes gants. Les mains libres, j’épongeais mon visage en sueur.
Elle m’observait toujours.
Je finis par tendre le bras pour écarter une mèche qui tombait sur ses yeux.

Morphée vint nous cueillir peu après.

Mon second réveil fut pratiquement aussi violent, et je faillis ravaler ma salive de travers. Un homme frappait brusquement du poing à la porte.
« Debout ! Écuyer Denizot, qu’est-ce que vous foutez ? Bertrand est déjà en train de rassembler les hommes, l’assaut est lancé ! »

Un soupir désormais classique s’échappa d’entre mes lèvres. Je me redressais difficilement le dos brisé par le ‘’confort ‘’ de la paillasse et de l’armure. La bouche séchée par cette mauvaise nuit, je bus à même un pichet d’eau posé sur une table en bois grossièrement taillée.
Il était amusant mais un peu effrayant de voir comme les hommes s’adaptaient selon les situations. Il y a un mois mon père organisait un banquet en mon départ et en ma réussite. Je buvais alors dans les verres de fête, de belles coupes ouvragées en or massif.
Elle but à ma suite, et je savourais bêtement de voir ses lèvres se poser la où s’étaient posées les miennes quelques secondes auparavant.



Je finis de m’équiper puis débloquai la porte et sortis lentement, suivi de Natacha.
Nous voyant quitter la pièce de concert, certains hommes eurent quelques petits ricanements entendus et je reçus même une tape amicale dans le dos.

Une fois n’est pas coutume, je soupirai.

Je lui avait proposé de revêtir une tunique arborant les insignes de l’ordre afin qu’elle n’ait pas d’ennuis pendant mon absence, mais elle refusa. Elle tenait fermement à ses origines Svarogs, et affichait fièrement son appartenance à ce peuple. Il fut décidé qu’elle aiderait les médecins de son mieux, étant donné que nous continuions à soigner les soldats de tous les camps. Ainsi, elle serait toujours entourée et occupée, ce qui limiterait les actions stupides et isolées contre elle.

Passant à travers le dispensaire, je reconnus Louis étendu sur un lit. Il me fit un signe de la main en me voyant, et je m’approchais de lui toujours accompagné par Natacha.

Sa jambe avait été amputée. Le reste de son corps semblait aller bien, et le bandage était solide. Il survivrait, mais sa carrière de chevalier s’arrêtait à Svarga. Une large croix était posée contre son lit.
Nous nous serrâmes la main, et alors que je m’apprêtais à repartir, une idée me traversa la tête.

_ Louis, je peux te demander un service ?
_ Sans ton dispensaire, je serais mort. Demande moi tout ce que tu veux !

Un hongrois passa et lança dans un patois local : « Hé, dis lui donc de danser un coup, qu’on rigole ! »

_ Qu’a-t-il dit ? M’interrogea Louis
_ Rien, oublie. J’avais compris, cela ressemblait vaguement à une langue que je connaissais. Mais je n’estimais pas que la remarque valait la peine d’être traduite. Je repris après une courte pause.

_ Je te présente Natacha. Elle aide les hommes de sciences à sauver des vies. Mais tu sais tout comme moi que ça n’est pas forcément un lieu qui convient aux femmes. Aussi, je voudrait que tu me promettes de veiller sur elle.
Je n’avais pas tellement confiance en son désir de protéger une non croyante, cependant je ne mettais pas en doute son sens de l’honneur et savais pertinemment qu’il ferait tout pour respecter sa promesse. Il était respecté pour sa dévotion, et je pensais que même infirme, il aurait le charisme suffisant pour calmer nos camarades si l’envie leur prenait de faire du mal à Natacha.

Il jura donc un peu à contre coeur sur sa croix qu’il ne lui arriverait rien, et je pus repartir plus serein.

Elle m’accompagna jusqu’à la rue, où un palefrenier me tendit les rênes de Valkyrie.

_ Êtes-vous vraiment obligé d’y aller ? Demanda-t-elle non sans un air désapprobateur.

_ Hélas oui, je reste un membre de l’ordre, et la guerre n’attend pas.

Je compris que cela risquait de partir en un débat que j’aurai du mal à soutenir, surtout qu’encore une fois, je m’en allais combattre son peuple. Je décidais donc de couper court à cette discussion avec un ton plus léger
Je pris un air de preux chevalier et me pencha sur ma selle. Tendant le bras vers elle je lui fit un baise main avant de partir, tête haute, vers le point de ralliement. Valkyrie comprit le jeu et se mit immédiatement à parader, ses lourds sabots martelant le pavé délavé des ruelles. Lui frottant le cou, je lui fis comprendre qu’elle en faisait un peu trop. Je filais ensuite sans plus attendre, le cœur gros.
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Denizot
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MessageSujet: Re: La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 !   La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 ! Icon_minitimeDim 2 Mar - 21:40

Je n’avais pas eu le temps de m’occuper de ma jument, et sa robe Alezan était empourprée. Une fine couche craquelée la recouvrait régulièrement.

Les pavés proches du dispensaire avaient été lavés pour diminuer les risques d’infection. Cependant, à quelques dizaines de mètres à peine, reprenait la fétide odeur de cadavre et de sang séché.

Je finis par arriver au point de ralliement et me rangeai au coté de Bertrand qui me lança un regard lourd de reproche. C’était la deuxième fois que j’arrivais en retard, sur deux, cela fait beaucoup.
Cependant il n’eut pas le temps de trop s’occuper de moi : le bélier enfonçant progressivement les portes, il était temps pour lui de donner ses ordres.
« Notre objectif reste le même que pour l’assaut de la première enceinte: débusquer les poches de résistance et fondre sur eux jusqu’à ce qu’ils soient brisés. Nos priorités sont de venir en aide là ou notre infanterie aura du mal à progresser. Ayez confiance en votre armure, en votre force et en nos idéaux. »
A ce moment, la porte céda dans un sinistre craquellement. Il conclus donc son discours tout en lançant sa monture en avant, son bras armé dressé.
FORTE IN FIDES !


Nous déboulâmes dans la seconde enceinte mais les combats s’étaient déjà déplacés dans les profondeurs de la ville qui semblait phagocyter les soldats.

La violence de cette bataille était presque pire encore qu’à la première enceinte. On pouvait lire dans les yeux des svarogs toute la détermination des hommes qui n’ont plus rien à perdre. Cela les poussait parfois à produire des attaques monstrueusement dangereuse, autant pour eux que pour nous. Nous les repoussions à chaque fois, mais cela devenait rapidement épuisant et, submergé sous le nombre, nous avions souvent du mal à nous dépêtrer de situations compliquées.

Tous étions couverts de sang et de blessures plus ou moins graves. Bertrand nous fit signe alors de nous arrêter un instant, et nous reprîmes notre souffle de concert en de puissants râles d’épuisement. Je le vis s’écarter de quelques mètres pour discuter avec ce fameux byzantin aux allures grecques que je croisais décidément assez fréquemment. Avec lui, un autre homme qui semblait toujours à ses cotés.

Je jetais un regard circulaire autour de moi. Nous étions au centre des habitations. Plus coquettes que celles de la première enceinte, elles n’en restaient pas moins délabrées et atteintes par la guerre. A ma droite, un toit en flamme s’effondrait doucement. Comme en prenant son temps, des morceaux de bois incandescents tombaient en un flot constant, se détachant peu à peu de ce qu’il restait de la battisse.
Les flammes étaient captivantes. Elles dansaient devant nous avec un naturel désarmant. Semblant nier notre présence elles se déhanchaient par de brusques mais gracieux mouvements.

Secouant la tête, je chassais ces pensées relativement inutiles pour me concentrer sur la bataille. Bertrand avait fini de discuter et nous reprenions notre chevauchée infernale dans les couloirs brûlants de Svarga.

Nous entrâmes dans une longue rue et distinguâmes au loin un groupe de chevalier adverse. Il devait s’agir de guerriers d’élite car ils étaient au moins aussi bien équipés que nous, et semblaient encore en relativement bon état. Hélas ils nous virent eux aussi et bientôt Bertrand ordonna la charge.
Depuis le début de cette guerre nous n’avions dû combattre que des guerriers de basse classe, armés de vouges et peu défendus. Nos charges suivies de quelques coups bien placés réussissaient généralement à les briser et nous ne repartions qu’avec quelques coups maladroitement placés par les malheureux.
A vu de la charge professionnelle que préparait nos adversaires, cela allait être tout autre.
Je les voyais se rapprocher inexorablement. Étrangement, cela semblait durer une éternité et l’écart ne semblait pas se combler. Pourtant dans une poignée de secondes un choc terrible déciderait de la vie ou de la mort de nombre d’entre nous.
Je vis comme un éclair nos lances se croiser puis constatai avec effroi qu’ils avaient relevé au dernier moment leur arme, nous fauchant au niveau de l’épaule.
Le but de cette stratégie n’était pas de tuer mais de désarçonner tout en paralysant un membre de la cible.
Seuls les plus expérimentés d’entre nous ne se laissèrent pas surprendre et purent encaisser le choc.
Je me retrouvais donc à terre, voyant Valkyrie continuer son chemin. Mon armure avait été broyée par la lance et mon épaule était ouverte jusqu’à l’os.

Plus de la moitié des nôtres étaient à terre, et le reste peinait à contenir les svarogs qui avaient sorti leur armes et tentaient de se débarrasser de ceux qui, comme Bertrand, restaient à cheval.
Le chevalier qui m’avait désarçonné me tourna autour alors que je me redressais pour sauver ma vie!
Sa lame fusa vers mon visage et je n’eu le temps que de lever mon épée pour parer son coup.
Je poussais un cri tandis qu’une douleur indescriptible me parcoura le corps, provenant de mon épaule déchiquetée. Le recul de ma propre lame rebondit contre mon casque et en découpa la sangle droite. Je changeais mon arme de main et laissa mon bras atteint prendre le long de mon corps.
Nouveau cri, nouveau coup, visant mon dos cette fois.
Je retombais à genoux, portant un regard implorant sur mon tortionnaire qui me répondit par de nouveaux coups. Je le forçais comme je pouvais à me porter des coups tranchants qui ne perçaient pas mon armure. Je me débattais ainsi en moulinant du bras gauche une épée qui s’alourdissait de seconde en seconde.
Bientôt il rapprocha son cheval pour me porter un coup fatal. Quelques secondes, gagner quelques secondes ! J’eu soudain la même sensation que pendant mon rêve, je devais survivre, faire quelque chose, vite !
Je lançais mon poing contre le flan de sa monture qui pris cela comme un coup de talon et se propulsa en avant. Ouf, je le regardais s’éloigner sur quelques mètres avant qu’il ne reprenne le contrôle de son hongre.
J’allais m’abandonner à la mort mais le coup mortel ne vint pas. Au lieu de ça ce fut la voix de Bertrand qui nous parvint « En selle! Relevez vous! Ils se regroupent pour une nouvelle charge ! N’ayez pas peur, forte in fides! Écoutez moi, ceux qui ont encore leurs deux bras valides, redresser vos écus, visez leur côtes qu’ils découvrent au dernier moment, lorsqu’il changent la direction de leur lance ! Les autres, placez vous sur le coté, vous leur tomberez dessus une fois la charge encaissée!
Debout ! Vous êtes en vie, faites les regretter d’avoir négligé cela, et prouvez moi que vous ne ferez pas la même erreur qu’eux ! »
Valkyrie était sagement revenue vers moi et je me hissait difficilement sur elle.
Les conseils de Bertrand me faisaient une belle jambe, ne portant pas de bouclier. Cependant, si les cataphractaires avait réussi à traverser les millénaires, ça n’était pas pour rien. Fort de ma contus longue de 4,5m, je pouvais me débrouiller pour l’atteindre sans qu’il ne me touche. Cependant, cela était risqué, car je devais viser bien perpendiculairement et précisément.

Déjà, les svarogs s’étaient réorganisés et amorçaient la nouvelle charge, au trot, puis au galop. En un véritable mur de lances ils progressaient sur une seule ligne.
Quelques ordres supplémentaires et nous étions prêts. Nous n’avions qu’une très courte distance sur laquelle nous lancer et ils auraient l’avantage de la vitesse. Cela ne se présentait pas bien du tout.
Je grimaçais et portais le maximum du poids de mon arme sur le bras gauche. J’utilisais le droit pour équilibrer ma contus. Si je ratais ma cible, j’étais mort. J’eu un frisson en sentant Valkyrie m’emporter vers une mort probable. Mon sang se glaça un instant lorsque je pensais que si je ratais ma cible, ne serait ce d’un ou deux centimètre de ses côtes, sa charge sectionnerait purement et simplement mon bras de mon corps !
Je me repris pour bien me concentrer, seul quelques foulées nous séparaient désormais.
Un dernier réglage et nos lances se croisèrent …
Tout se passa très vite. Je vis ma pointe en fer perforer son armure tout en glissant sur son coté, et rester ainsi coincée dans son armure. Sous le choc, il partit en arrière et sa lance se redressa soudain bien au dessus de mon épaule pour frôler ma joue et se prendre dans mon casque du coté de la sangle coupée. Elle l’emporta ainsi dans sa course et je me retrouvais avec la visière au niveau des oreilles, les yeux masqués par le restant du casque! J’étais aveugle autour de tous mes adversaires et seul le bruit du fracas des armes m’indiquait la position des hommes. L’un d’entre eux se rapprocha justement et je talonnais Valkyrie de toute la force qui me restait dans les jambes. Elle fusa droit devant et je ne pouvais que lui faire confiance sur la direction qu’elle prenait, toujours atteint de cécité par l’entrave de mon casque sur mon visage ! Abandonnant toutes armes je m’efforçai de défaire la seconde sangle de ce heaume devenu encombrant! Je sentais des coups sur mon torse, mes flans et la cataphracte de Valkyrie qui chevauchait paniquée, se sentant abandonnée. Nous ne devions notre survie qu’à sa vitesse et à ses mouvements effarouchés et les assauts ennemis ne trouvaient pas de prises, glissant sur nos protections.

Pestant je jetais mes gants pour plus d’efficacité.
Lorsque enfin j’arrivais à me débarrasser de cet aveuglant équipement je nous vis en plein milieu d’un régiment svarog que Valkyrie traversait en jouant de la tête et des sabots lorsqu’elle était ralentie. Je vis l’écume entourer sa bouche et je me penchais comme je pouvais en tentant de récupérer sa bride qui dansait et rebondissait au fil de ses mouvements saccadés. Aucune nouvelle du groupe de Bertrand qui était désormais hors de vue ! Je me retrouvais seul en pleine course entouré de svarogs armés !

Une vouge me découpa le visage et je regrettais presque mon casque en sentant du sang perlé de l’éraflure qui me parcourait la joue. Je saisissais enfin les rênes et aperçus un groupe de chevaliers de l’ordre qui se battait en désespoir de cause. Ils étaient en infériorité numérique et semblaient à peine en meilleurs situation que moi, mais ils représentaient ma seule chance de salut. Je poussais donc Valkyrie dans cette direction tout en sentant les armes ennemis nous râper littéralement le corps.

J’arrivais enfin à sortir de cet aggloméra Svarog mais ne pus stopper tout de suite ma jument qui continuait sa course effrénée s’épuisant toute seule. La peur se lisait dans ses yeux ronds et je tentais de lui parler pour la calmer. Hélas rien n’y fit, et un moment j’eu peur de la perdre.

Une secousse faillit me faire passer par-dessus sa tête et je remarquais que nous venions de rentrer dans un jeune svarog étrangement immobilisé face du byzantin étendus à terre. Au moins, Valkyrie avait stoppée sa marche folle.
Athanasios restait étendu à terre, immobile mais les yeux ouvert et sa respiration semblait correcte.
Sentant ma jument frémir je jetais un regard derrière mon épaule et constatai que le restant de nos hommes était entrain d‘éloigner les combats. Je pris le byzantin et le hissai tant bien que mal sur ses jambes. Ne pouvant le laisser ainsi, je lui parlai pour tenter de le réveiller.

_ Messire, vous allez bien ?

_ Est ce à vous que je dois la vie ?

_ Ma foi...il semblerait bien que oui. Le soldat allait vous achever...je crois que je suis arrivé à temps.

Athanasios sourit et me donna une tape sur l’épaule.

_ Mon ami, je te dois la vie et je ne l’oublierai jamais...Quel est ton nom ?

_ Denizot messire.

_ Moi je suis Athanasios. Nous autres byzantins n'oublions jamais une dette...


Par chance, les combats s’étaient un peu déplacés, et quelques hommes revinrent auprès du byzantin qui semblait être le gradé qui les dirigeait.
Je lui fis part de l’état amoindri de ma monture qui écumait encore de fatigue. Il me demanda de profiter de ce repos que je m’accordais à moi et à ma monture pour m’occuper du jeune svarog que j’avais percuté. Il n’était pas mort, seulement assommé par ma charge innocente et le coup qu’Athanasios lui avait infligé par la suite afin d’éviter d’avoir à le tuer. Je devais le placer dans un bâtiment, les insignes de l’ordre le recouvrant.
Athanasios saisi sa monture qu’on lui tendait et il repartit avec ses hommes. Dans son état, il était fou de poursuivre la bataille. Je lui fis remarqué, mais il n’y porta pas attention.

Pour ma part, mon corps était couverts de blessure, mes mains et mon visage découverts avaient souffert de leur soudain manque de protection. Rajoutez un bras droit inutilisable et une monture à moitié folle, et vous en conclurez tout comme moi qu’il était temps de rentrer au bercail.

Je rejoins ainsi rapidement le dispensaire où je fis en sorte d’éviter Natacha, préférant éviter qu’elle ne me voit dans la situation pitoyable où je me trouvais.

Une fois allongé sur le lit, un médecin s’occupa de mon épaule et me rassura en m’annonçant qu’il ne s’agissait que de chair détruite, mais qu’aucun point important du mécanisme n’était touché. Une fois recousu et reposé, il n’en resterait qu’une large cicatrice.
Je fus à ce moment très fier de moi, en tant que créateur de ce dispensaire…
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MessageSujet: Re: La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 !   La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 ! Icon_minitimeDim 2 Mar - 22:12

bien comme promis ton commentaire,vraiment bien ,les combats sont intenses et vivants,de plus ton perso est un peu maladroit ce qui change de nos grands guerriers vétérans,en gros exellent,tu es un écrivain de talent Wink
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Denizot
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MessageSujet: Re: La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 !   La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 ! Icon_minitimeDim 2 Mar - 22:14

Shocked Merci Chaos, je m'attendais pas a ce commentaire ( surtout aprés que tu ais discuté l'acuité de mon personnage à voir la présence ou non de C*** sur un cheval Laughing )
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MessageSujet: Re: La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 !   La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 ! Icon_minitimeDim 2 Mar - 22:17

Shocked hey je suis une critique franche meme sur les détails
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MessageSujet: Re: La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 !   La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 ! Icon_minitimeLun 3 Mar - 15:11

très bien Very Happy
tu nous tiens en haleine d'un bout à l'autre cheers
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MessageSujet: Re: La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 !   La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 ! Icon_minitimeLun 3 Mar - 17:17

Lol merci Wink
En fait depuis la charge de leur cavalerie d'élite c'était pour annoncer le futur sauvetage d'Athanasios mdr
Ca te conviens ce passage ? Perso je trouve pas ça trés compréhensible, faut bien avoir ton texte en tete pr comprendre le miens :S
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MessageSujet: Re: La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 !   La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 ! Icon_minitimeLun 3 Mar - 23:32

c'est ce que je me suis dit Very Happy mais bon tout lem onde ici a mon texte en tête donc voila ^^
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Denizot
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Denizot


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MessageSujet: Re: La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 !   La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 ! Icon_minitimeMar 4 Mar - 3:45

Si c'est vraiment pas clair je pourrais changer Smile
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MessageSujet: Re: La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 !   La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 ! Icon_minitimeMar 4 Mar - 3:46

Mais non mais non on comprend parfaitement !
...
Rolling Eyes je crois que je vais aller lire le récit de delphérion finalement, j'ai pas bien suivit Laughing
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*chaos*
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MessageSujet: Re: La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 !   La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 ! Icon_minitimeMar 4 Mar - 12:05

moi ca va,en ayant lus les deux on comprends
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MessageSujet: Re: La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 !   La saga hongroise Assaut sur Svarga, Partie 2.2 ! Icon_minitime

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