Un Nouveau Souffle

Un Nouveau Souffle


Un première semaine était passé à la Forteresse de l’Ordre. Le soleil de Juillet battait son plein, les récoltes s’annonçaient bonnes et la dernière estimation des compte révélait un bénéfice important suite à la campagne de l’Ordre. La récompense d’Alexis de Comnème, mais surtout les butins obtenus du Gouffre et du siège de Svarga avaient nettement contribuaient à cet état de fait.

Cependant, l’ambiance au sein des chevaliers était toujours aussi morose.

Navigant à vue, la plu part des chevaliers se demandé qu’elle direction aller prendre l’Ordre, et déjà quelques uns émettaient la possibilité de quitter les Chevaliers Divins. Parmi ceux-ci, beaucoup réfléchissaient à intégré un autre ordre militaire, plus organisé ou du moins plus décisif, et notamment les Templiers et Hospitalier, qui eux au moins était implanté en Terre Sainte. Plus inquiétant encore, certaines rumeurs annonçaient même la dissolution de l’Ordre.

Un autre élément vint aussi miné le moral des hommes. En effet, le Pape Anastase IV, fraîchement élu par le concile de Rome, avait tenu a faire part publiquement de sa déception quant à l’abandon de la croisade par l’Ordre. Bien qu’il n’émit aucune sanction, ni aucun blâme sévère sur cette décision, ceci pouvant être seulement du à la mort du Grand Maître de l’ordre, il souligna avec insistance la « peine » et les « conséquences » de se retrait sur la protection des territoire en Terre Sainte. Cette annonce avait eu pour effet de faire baisser la côte de popularité de l’Ordre, et en de ce fait, jeter un trouble chez les chevaliers les plus fidèles.

C’est dans cette état d’hébétude que semblait devoir perdurer les chevaliers en attendant l’arrivée de Renald le Noir, successeur défini du Maître Sopraluk.


Ceri avait pris l’habitude de se lever un peu plus tôt que la plu part des chevaliers pour aller s’entraîner plus longtemps. Il avait rapidement pris conscience qu’il devait s’occupé l’esprit pour ne pas être pris par la mélancolie ambiante de la forteresse.
Du coup, il se forçait chaque matin à se lever avant matines, aller déjeuner, puis, juste après la messe, passait la matinée à s’entretenir. Il commençait par des exercices à cheval, souvent des courses soutenues dans l’immense forêt du domaine appartenant à l’Ordre.
Puis il enchaînait par l’archerie. Il s’était beaucoup amélioré depuis ses premier pas avec Athan, et pouvait à présent se targuer d’être bon archer, à défaut d’exceller dans cet art.
Enfin, alors que la majeure partie des chevaliers s’étaient levés et activés, il s’entraînait à l’escrime de mêlée jusqu’au repas. D’ailleurs, il brettait assez souvent avec Rodrigo de Urtrera, un jeune chevalier issue de la noblesse Castillane, plutôt doué mais ayant encore une vision très chevaleresque et utopique de la vie de chevalier, et encore plus au combat.

-« Aïe ! », s’écria Rodrigo.

Ceri lui sourit malicieusement. Alors que Rodrigo l’avait désarmé et pointait sa lame vers le Gallois, celui-ci fit mine se rendre. Le Castillan avait alors relâché sa vigilance pour le laisser se relever. Ceri avait alors balayé son adversaire par surprise, plaqué au sol, et avait piqué superficiellement la pointe de sa dague juste sous le menton l’Ibérique.

-« C’est injuste ! Tu m’… », commença à se geindre Rodrigo, dans l’incapacité de faire un mouvement.
-« Non, c’est toi qui a été imprudent. », le coupa Ceri sur un ton doctoral.
-« Bon…je peux me relever maintenant. », pesta Rodrigo.

Le Gallois lui sourit, retira sa lame et le relâcha doucement. Tandis que le Castillan se relevé, son opposé continua :

-« Au combat, tu ne dois laisser aucune chance. Les codes de la chevalerie n’existe plus, et encore moins lorsque la mêlée est âpre. Les reddition ne sont acceptable et accepter qu’en un cas de figure : si le combat touche à sa fin et que l’ennemi à perdu la bataille. Et il est effectif qu’à une condition : si le commandant au combat à décrété les captures possible en cas de victoire final ».

Rodrigo écouta d’une oreille, le teint encore un peu rosé de s’être laissé berner.

-« Rodrigo », reprit d’un ton plus sérieux Ceri en tendant son épée à son compagnons, « oublis ce que tu as appris en Castille, oubli c’est code d’honneur et de chevalerie. Les ennemis de l’Ordre non le plus souvent aucun code et aucun honneur. »

-« Je sais », répondis le chevalier en évitant de regarder son adversaire, « C’est ce que j’ai cru comprendre à Constantinople ».

Alors qu’il combattait dans la métropole chaotique, Rodrigo avait était pris à parti par une troupe de quatre chevaliers. Sentant la menace trop importante, il allait capituler et se rendre, comme lui avait enseigné le code de la Chevalerie, quand les bandits se jetèrent sur lui une fois son épée à terre.
Personne ne savait encore comme l’Ibérique s’en était sorti, mais le fait est qu’il était toujours en vie.

Alors que les deux hommes allait relancer un nouvel assaut, un jeune écuyer s’approcha.

-« Messire de Glamorgann ? », demanda incertain l’écuyer.

Les chevaliers se tournèrent vers l’arrivant. Ceri reconnu le blason que portait cousu le garçon. Bande gueule sur fond or, chargée de trois alérions d'argent. Les couleurs du commandant Bertrand de Lorraine.

-« C’est moi-même, jeune écuyer. », répondis le Gallois en faisant signe à Rodrigo qu’ils faisaient une pause.

-« Messire », énonça le jeune homme, visiblement satisfait d’avoir trouvé le destinataire de son message, « Le commandant Bertrand de Lorraine vous fait mander dans l’aile Nord juste après sexte. Une réunion des principaux officiers et subalternes doit avoir lieu. »

-« Bien. Cela sera tout ? », s’enquit Ceri

-« Euh...d’essayer de ne pas trop ébruité cette réunion, Sire.», répondit maladroitement le jeune homme, réalisant qu’il aurait peut-être mieux fait de parler au sergent à part.

Ceri fit un signe de tête entendu à Roger, qui sourit à l’écuyer pour le rassurer de sa discretion.

-« Merci. Vous pouvez disposez », conclu le Gallois.

-« Merci Sire. », sourit-il soulagé.

Tandis que le jeune écuyer s’éloignait les deux chevaliers décidèrent de faire une pause et d’aller se restaurer, non sans émettre des hypothèses sur la teneur qu’aurait ce conseil restreint.

Lorsque que Ceri pénétra dans l’aile Nord, il fut tout de suite agréablement surpris par la fraîcheur du lieu. La journée avait été particulièrement caniculaire et prendre le frais dans cette partie de la citadelle, d’ordinaire réservé au officiers de haut-rang et au clercs, était déjà une récompense.

A l’entrée du bâtiment deux garde Varègues, qui étaient les guerriers personnels du Connétable, avait forte à faire avec les nombreux chevaliers curieux qui passaient ou s’attroupaient devant l’aile Nord.
En effet, il semblait que certains officiers avait été moins discret que d’autre et déjà la moitié du château été au courant du conseil exceptionnel prévu par Bertrand et Charles. Et c’est sans ménagement que la garde nordique dissipé la foule.

Ceri s’approcha posément pour indiqué son identité et son grade, mais déjà l’un des chevaliers Varègue l’avait reconnu et lui ouvrit le passage en lui faisant un clin d’œil complice.

Arrivée au bout du couloir menant à la fameuse salle , Ceri ne fut pas surpris d’y trouver une bonne quarantaine de sous-officiers, dont quelques compagnons de combat ou de ripaille.

Le Gallois commença a discuter avec deux sergents français et un lieutenant flamand. Il apprit que les officiers supérieur était déjà à l’intérieur pour une première réunion et qu’il faudrait attendre leur tour aux sous-officiers.
Cependant, Ceri remarqua que tous les hommes présent ressentaient comme lui un étrange mélange d’anxiété et d’excitation, pas désagréable mais qui suscitait leur impatience.

Apparemment, cette convocation avait eu au moins pour effet de sortir les chevaliers de leurs torpeur. Les rumeurs allaient bon train et chacun y allait de sa petit hypothèse. Certains pensaient que Renald était arrivé en secret dans la nuit, d’autres prétendaient qu’on s’apprêté à repartir en guerre pour oublier l’échec de la croisade, d’autres encore, les plus fantasques, émettaient la possibilité que le Connétable est décidé de s’emparer des rênes de l’Ordre et réunissaient les officiers pour avoir leur aval dans ce coup d’État.

Les chevaliers rirent et plaisantèrent pendant près d’un quart d’heure avant que les portes ne de la salle ne finissent par s’ouvrir et que les participants à la première réunion en sorte enfin.

Les officiers passèrent devant nous rapidement en se concertant entre eux, sans faire de commentaires aux quelques subalternes qui leur quémandaient des informations. Néanmoins, on pouvait lire dans leur yeux qu’ils s’étaient enfin réveillé, que l’Ordre se remettaient en marche.

-« Glamorgann ? »

Emergeant de ses pensées, Ceri tourna la tête et rencontra les yeux de Bertrand.

-« Mon commande. », répondit-il d’une voix neutre mais respectueuse.

-« Je peux vous parler un instant ? »

Ceri inclina la tête alors que Bertrand de Lorraine l’emmenait déjà une main sur l’épaule à l’écart du flot des gradés.

-« Glamorgann, je suis pris par le temps, mais j’aimerai m’entretenir personnel avec vous dans la soirée. », dit à voix basse Bertrand.

Ceri hocha la tête mais fronças involontairement les sourcils devant tant de mystère.

-« Vous en saurez plus ce soir.", voulu le rassurer Bertrand,"Je vous attend après Vêpres. »

Le commandant s’éloigna sans ajouté un mot. Ceri était perplexe. Son supérieur avait eu l’air bien mystérieux. Le chevaliers commença à se demander si les quelques les hypothèse sur la prise de pouvoir par le Connétable étaient finalement aussi fantaisistes qu’il l’avait pensé.

-« Alors comme ça tu vas passer Lieutenant. », glissa une voix familière derrière Ceri.

Le Gallois se retourna, et vit Skapty qui lui adressait sourire espiègle.

-« Karl ! », lui sourit Ceri, « ça fait longtemps que tu es là ? »
-« J’étais là avant même que la première réunion commence. Je t’ai vu arrivé mais je ne voulais pas te dér… »

Le Danois avait suspendu sa phrase et lancé un regard noir par-dessus l’épaule son compagnons. Ceri aperçu la queue de cheval argenté de Livio qui s’éloigné dans le couloir, suivit de prêt par Patrick, une jeune Irlandais que le Gallois avait déjà repéré au sein de l’Ordre. D’abord, parce comme lui il était le seul représentant de sa nation dans ce Chapitre des Chevaliers Divins, alors que Écossais et Anglois abondaient. Ensuite, parce qu’il était le seul « ami » du Svarog, à l’exception du décérébré Wladyslaw, qui était pour l’instant au arrêt suite à une nouvelle bagarre la veille.

-« Tssss… », siffla Skapty entre ses dents.

Il jetta un coup d’œil au Gallois, semblant attendre une réaction. Ceri ne dis rien.

-« Ouai… », fit Skapty en se retournant, « Laisse tombé », maugréa-t-il en s’éloignant dans la salle.

Ceri soupira silencieusement, jeta un coup d’œil dans le couloir là où Daleva avait à présent disparu, puis s’engagea dans la salle.

Le Gallois, comme la plupart des autres subalternes, resta un moment stupéfait au seuil de la salle. La pièce était bien plus grande qu’il en l’aurait pensé. Un chandelier gigantesque en métal précieux était suspendu au dessus d’une large table ronde en chêne massif. La salle baigné dans une lumière étonnante, sans que Ceri puisse déterminer comment le soleil pouvait infiltré ses rayons de la sorte, rendant la luminosité de la chambre encore plus surnaturelle. Au mur était suspendu quantité de tapisserie, les plus fines que Ceri n’eut jamais vu.

Sortant tour à tour de leur torpeur, les guerriers vinrent s’installer autour de la table. Bien que celle-ci fut vaste, tout les sous-officiers ne purent bénéficier d’une place assises et une vingtaine restèrent debout.

A ça grande surprise, l’écuyer de Bertrand, qu’il avait déjà croisé au champ d’entraînement se matin, lui désigna une place libre, juste à la gauche du commandant. Confondu, le chevaliers alla s’asseoir lentement à sa place. Bertrand lui adressa un sourire paternel auquel il répondit d’ un sourire aussi gêné qu’amusé.

A la droite de Bertrand, le Connétable attendit que tout le monde se teint coi et installé pour se lever et enfin prendre la parole.

La suite ce soir peut-être.

(d'ailleurs, j'ai remarqué que quand y a ni gonzesse ni baston, personne commente hein ! )

Tu veux dire quoi sur une partie entieremment descriptive ? Belles descriptions ?

Non : "la suite."

La qualité d'un récit s'arrête pas à la description d'évènement passionnel (sang&femme), si ?

Si !

Très beau récit , rien à dire . C'est sympas de ta part d'intégré Rodrigo dans le récit . Sache que Rodrigo n'abandonnera pas le code ... mais ne l'appliquera qu'une partie du temps mwuahaha

Xamarius a écrit:

Très beau récit , rien à dire . C'est sympas de ta part d'intégré Rodrigo dans le récit . Sache que Rodrigo n'abandonnera pas le code ... mais ne l'appliquera qu'une partie du temps mwuahaha

AHAHA !!

Je préferais attendre une occasion de faire un post pertinent

La réunion dura près d’une demi-heure, mais au sortir de la salle, Ceri en était convaincu, l’Ordre se remettais debout.

Le Connétable avait fait preuve de talents rhétoriques que le Gallois n’avait jamais soupçonné, et à l’issu de cette assemblée, il pu voir dans les yeux des autres sous-officiers que eux aussi avaient quelque chose de changé. Ils semblaient tous plus déterminés, plus frais, ragaillardis.

Charles avait évoqué pendant trente minutes, avec précision et fermeté, les futurs accomplissements de l’Ordre pour les mois a venir. La succession du défunt Grand Maître fut le point central de son discours. Tout indiquait que Renald « le Noir » d’Antioche reprendrait naturellement les commandes de l’Ordre dès son arrivée, et ce malgré la volonté sous-jacente d’une partie des chevaliers, qui souhaitaient sans l’évoquer directement, voir le Connétable reprendre la place de Sopraluk.

Respecté de tous, vaillant combattant, fins stratège et diplomate lettré, Charles de Bretagne s’était sans surprise imposé comme le futur leader de l’Ordre dans l’esprit de ses membres et Ceri pu constater que l’annonce presque officielle de la prise de pouvoir par Renald avait un peu troublé quelques personne autour de la table.

Cependant, un point important fut levé en fin de réunion et suscita toutes les attentions. En effet, l’arrivée du Régent Renald était imminent, mais avec lui également celle des plus hauts dignitaires de l’Ordre.
Parallèlement, il fallait prendre ne compte que la région était devenue de plus en plus dangereuse depuis que les Chevaliers Divins avaient entrepris leur chemin en Terre Sainte, plus d’un an au par avant, et le Connétables allait baser ses premières missions dans le but de sécuriser ces terres.

Ceri avait entendu parler dès son retour de troupes de brigands de grand chemin qui sévissaient sur les terres voisine, organisés, et multipliaient saccages et embuscades. Au dire de la population, ceux-ci s’avéraient plus dangereux et discrets que des groupes de pillards ordinaires. La preuve la plus flagrante fut la saisie d’une diligence du trésors royale en route pour Paris, transportant à son bord une petit fortune en impôt. En réalité, le larcin n’avait jamais pu être constaté dans les faits : personne n’avait jamais retrouvé ni hommes, ni diligence, ni même chevaux engagé dans cet excursion. Néanmoins, quelques jour plus tard, un groupe de bûcherons était tombé par hasard sur une fausse ouverte peu profonde perdue au milieu des bois. Ils s’aperçurent alors qu’une quantité importante de cendre tapissait tout le fond du trou.

Bertrand et Charles comptaient éradiquer ces bandes au plus vite, car même si elles prenaient soin de ne pas s’aventurer sur le territoire de l’Ordre, celles-ci mettaient tout la région sous tensions, ce qui menacé assurément le commerce et le bon développement de l’énorme domaine de l’Ordre. Cependant, on pouvait se douter que les deux chefs actuels de l’Ordre craignaient aussi pour Renald et son cortège.

Après une demi-heure la réunion pris fin et les chevaliers s’éclipsèrent rapidement.

Une fois à l’extérieur du bâtiment, Ceri ne cessa de penser à l’étrange conciliabule qu’il avait eu avec le Commandant. Le mystère qui englobait ce rendez-vous intriguait plus qu’il ne perturbait le Gallois. Ceri décida de garder cela pour lui. Le soleil était déjà presque couché et il décida de rentrer se faire une toilette avant que ne vienne l’heure de souper.

Alors que Ceri débouchait sur le couloir menant à sa chambre, il surpris deux hommes encapuchonnés arriver sur le seuil de sa chambre. Il se lova contre le mur et observa discrètement la scène en penchant la tête.
Il faisait sombre dans le couloir, mais Ceri pu constater que l’un des deux hommes n'était pas capé d’un manteau de l’Ordre. Il portait un vêtement brun et une cape noir, et semblait beaucoup plus détendu que le chevalier qui l'accompagnait. Le chevalier en question regarda par deux fois dans le couloir avec appréhension, sans que Ceri n’arrive à distinguer son visage dans la pénombre. Il semblait vraiment sous-tension.
L’homme toqua alors une combinaison de coups à la porte, qui s’ouvrit quelques secondes plu tard. Les deux hommes entrèrent rapidement, et le Gallois pu voir sans surprise son compagnons de chambrée, Karl Skapty, refermer la porte derrière lui après un dernier regard dans le couloir.

Ceri n’aimait pas ça.. Bien qu’il n’en n’est ni preuve ni certitude, ce n’était pas la première fois que le Danois éveillait des doutes chez lui. Par deux fois déjà, il l’avait vu partir en pleine nuit, emmitouflé dans son manteau, la mine tendue et le geste silencieux.
Le Gallois avait décidé d’aller directement au réfectoire et de ne pas s’en mêler. Pour l’instant.
A son arrivée, l'immense salle était bondée et aussi bruyante qu’un poulailler. Une électricité nouvelle flottait dans les airs, éléctricité que le chevaliers sentait positive. Par chance, Ceri trouva une place à la table de Wyl, Denizot. Il aperçu alors Rodrigo de Urtera qui lui aussi peinait à se trouver une place. Il le héla et se débrouilla pour qu’on fasse une place sur le banc au chevalier Ibérique, soulagé d’avoir trouvé où s’asseoir.

Après avoir introduit le chevalier, la discussion se lança et Ceri oublia le temps du repas sa convocation chez le commandant et les agissements de Karl. En effet, ses trois compagnons, qui de par leur grade n’avait pu assister au conseil, étaient des puits intarissables de question. La débat allait bon train, et les chevaliers étaient rendus loquaces et rieurs par le vin. Cependant, Ceri pu constaté que c’était le cas dans toutes les tables aux alentours. Charles avait réussi son pari et à présent tout les hommes avaient repris un nouveau souffle, s’étaient extirpé de leur torpeur.

En plein milieu du blague paillarde de Wyl, Ceri se souvint soudain de son rendez-vous. Il s’excusa rapidement auprès de ses amis qui furent surpris de son départ précipité.

-« Ba alors ? », s’étonna Denizot, le médecin-soldat français, « Tu restes pas pour le dessert ? »

-« Peut-être qu’il a prévu un autre dessert… », plaisanta Wyl en haussant les sourcils d’un air pervers, ce qui entraînas l’hilarité de la tablé, Ceri compris.

-« C’est pas ce que vous croyez ! Je ne vais pas voir une femme. », se défendit Ceri, d’une bonne humeur imperturbable.

-« Alors en plus c’est un homme ?! », Renchéri Wyl, ce qui multiplia par deux le volume des rires.

-« C’est ça c’est ça… », dit le Gallois sur un ton faussement piqué, avant de saluer ses comparse encore tout sourire.


Le Gallois avancait dans les couloirs obscur en se disant qu’il n’aurait peut-être pas du tant boire lorsqu’une silhouette trébucha sur lui. L’individu aller tombé à la renverse quand Ceri le rattrapa au vol. Il fut surpris de rencontrer les yeux de Patrick, le jeune homme toujours au basques de Livio.

-« Éh bien l’Irlandais, tu ne regarde pas devant toi ? », tenta le Gallois en Gaélique, ne sachant absolument pas si Patrick le comprendrai où pas.

Patrick haussa les sourcils de surprise l’espace de deux secondes, avant de répondre dans gaélique un peu différent :

-« É…excusait moi me…messire. Je ferais atton…euh…attention », fit-il hésitant. Apparemment, il n’avait pas pratiqué cette langue depuis très longtemps se dit Ceri.

-« Ce n’est rien. Fait attention toutefois, certains chevaliers ne t’on pas en bonne grâce », dit Ceri un peu plus lentement en détachant bien chaque mot.

-« Oui sire. Mor… », il hésita une seconde, puis son visage s’éclaira, « Merci sire. », acheva-t-il, apparent tout amusé de converser dans cette langue ancestrale.

Ceri commença a s’éloigner quand la petit voix de Patrick l’appela dans son dos, toujours dans un gaélique approximatif :

-« Je crois que vous avez perdu quelque chose… »

Le chevalier se retourna. L’Irlandais lui tendait une bourse, sa bourse , en le regardant droit dans les yeux. Visiblement, il avait tergiversé quelques secondes avant de prendre la décision de se dénoncer, ce qu’il n’était pas sûr d’être la bonne.

Ceri mis sa main à la ceinture, et constata que l’emplacement habituel du gousset en question était vide. Il s’approcha calmement du jeune homme, qui semblait maintenant changé en statue. Il le regarda trois secondes dans les yeux, puis lui sourit affectueusement avant de reprendre sa bourse.

Il la raccrochait à sa ceinture tendit que Patrick restait planté là.

-« D’où venez-vous sire ? », fit il timidement.

Ceri était étonné pour deux raisons. La première était que le jeune homme avait agit totalement différemment que ce à quoi on aurait pu s’attendre. Même si l’Ordre n’avait jamais réussi à le prendre la main dans le sac, le jeune homme s’était forgé une réputation de voleur et escroqueur, que le chevalier avez pu vérifier à l’instant. L’autre surprise, presque plus étonnante pour Ceri, était que l’Irlandais l’avez appelé « Sire » par trois fois, alors qu’il était connu pour être d’une irrévérence particulièrement piquante envers la majorité des chevaliers.

-« Cymru »*, lui dit Ceri.
-« Mé tar ó Éire. »**, répondit Patrick
-« Mé aithním. »***, lui sourit Ceri.

Patrick sourit à son tour. Il semblait radieux comme un petit enfant, ce qui amusa le chevalier, lui aussi content de dialogué pour la première fois depuis plus de 18 mois dans sa langue natale

-« A bientôt », fit-il en français.
-« A bientôt », répondis le gamin avant de repartir aussi soudainement qu’il était apparu.

Ceri, arriva à l’aile Nord encore tout étonné de cette rencontre inattendue. Ce ne fut qu’une fois qu’il fut passé devant les gardes Varèges et qu’il arriva en face des appartements de Bertrand qu’il retrouva totalement ses esprits.

Devant la porte de Bertrand, deux hommes d’armes Hongrois, garde personnel du Commandant, lui firent décliner son identité. Vraisemblablement prévenu, l’un d’eux l’accompagna dans les appartement, puis lui ouvrir une petit porte en chêne, au bois élégamment gravé.
Ceri pénétra dans la chambre du commandant, qui baignait dans une lumière douce et tamisée.

-« Re-bonsoir, Sergent Glamorgann. »

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*"Galles"
**"Je suis d'Irlande"
***"Je sais bien"

Raaaaaa ! Espèce de salopard ! Je veux la suite la suite la suite !!!!
J'étais tellement dedans que je n'ai vu qu'à la toute fin que tu n'avais pas encore posté la suite. J'ai adoré en tout cas.

Captivant, la suite ?

Devant la porte de Bertrand, deux hommes d’armes Hongrois, garde personnel du Commandant, lui firent décliner son identité. Vraisemblablement prévenu, l’un d’eux l’accompagna dans les appartement, puis lui ouvrir une petit porte en chêne, au bois élégamment gravé.
Ceri pénétra dans la chambre du commandant, qui baignait dans une lumière douce et tamisée.

-« Re-bonsoir, Sergent Glamorgann. »


Tout comme le reste des appartements de l’aile Nord, la chambre personnelle de Bertrand de Lorraine était impressionnante, dégageant une impression à la fois de richesse et de sobriété.
La première chose que Ceri remarqua fut une cheminée massive, taillée à même la muraille mais d’une grande minutie, au-dessus de laquelle trônait un écu massif au couleur de l’Ordre. Sur petit table ronde en hêtre, entourée de quatre sièges tapissés, reposaient des cartes en peaux que Ceri reconnu aussitôt comme étant des plans de la région.Trois des quatre murs de la pièce rectangulaire étaient recouverts de hautes bibliothèques, conçues avec finesse, contenant des quantités colossales de livres, de cartes et de parchemins. Le dernier mur, tout en longueur, était recouvert d’une énorme tapisserie.

Ceri observait la scène. Cette bataille devait avoir été monumentale au vu du nombre de belligérants représenté. Le chevaliers fut surpris de constaté qu’un des deux osts arborait des armoiries qu’il connaissait bien à présent : celles de la couronne Hongroise. L’autre armée revêtait des couleurs que Ceri reconnu comme appartenant à la Germanie. Alors qu’il s’attaquait difficilement au texte, brodé en vieil Allemand, une voix l’arrêta le Gallois dans ses réflexions.

-« C’est la bataille du Lechfeld »

Ceri recouvra alors ses esprits. Absorbé à son entrée par la gigantesque tapisserie, il en avait même oublié de salut son supérieur.

-« Euh…excusez-moi mon Commandant. », dit-il, confus mais d’une voix ferme ».

Bertrand, qui n’avait pas relevé la tête, était appuyé sur un bureau en chêne massif et foncé, dos à l’âtre. Une pile de livres et de parchemins recouvraient la table sur laquelle il était occupé à remplir un manuscrit d’une main légère et précise.

-« Cette bataille a marqué un tournant dans l’histoire de la Germanie. C’est un cadeau qu’à fait Renald à l’Ordre il y a plus de dix ans maintenant. »

Ceri écoutait attentivement et en silence, attendant que son supérieur ai fini.

Bertrant fit un dernier mouvement vif de la plume sur le parchemin, le fit rapidement sécher, puis le cacheta et le déposa délicatement dans une boite boisé particulièrement bien ornée.

Il se tourna alors vers le Gallois avec un regard amical.

-« Merci d’être venu Glamorgann. Je sais que ma demande à pu vous paraître abrupte ou mystérieuse, mais il est rare que les membres de Caste s’annoncent comme tel en publique. »

Ceri écarquilla imperceptiblement les yeux tandis que son cœur s’était légèrement accéléré. « C’était donc ça ! », pensa le chevalier, « Bertrand veut me faire intégrer une case. »

Les castes, au nombre de cinq : Argents, Paladins, Affranchis, Justes, et Séraphins. Et ces groupes sont aussi discrets que puissants. Dans l’ombre des activités officielles de l’Ordre, de nombreux conflits politiques ou stratégiques son réglés par ces mystérieuses communautés .
Quelques unes préféraient la discrétion, telles les Justes ou les Paladins. Seul un Juste saura qu’un de ses compagnons est un Juste. Le silence sur la scène officielle est inhérent à leur code, car cet anonymat contribuant à leurs assurer une efficacité première.
D’autres, et notamment les Séraphins et les Argents, s’affirmaient haut et fort. Fanatiques pour l’un et avides pour l’autre, ces groupes vivaient presque en marge de l’Ordre, mais n’hésitaient pas à recruter à tour de bras, leur nombre étant leur force. Finalement, on soupçonnait l’existence d’une sixième caste, mais rien n’indiqué que ce supposé groupe ne soit pas issu des racontars de chevaliers trop ivres.

-« J’en conclu que vous devez faire parti des Justes ou des Pénitents. », reprit Ceri.

Bertrand sourit. Il reporta son regard sur la tapisserie puis se leva de son fauteuil. Il s’avança vers le sergent et lui fit signe de s’asseoir tandis qu’il alla chercher d’un pas calme un petit livre tout en bas d’une des bibliothèque. Il revint alors à la petit table ronde en fouillis, et s’assit un moment.

De son regard pénétrant, il fixait Ceri dans les yeux. Le Gallois soutint son regard. Puis le regard de Bertrand se relâcha doucement tandis qu’il posait le livre sur la pile de cartes.

-« J’espère avoir vu clair en vous », fit-il, mi-rieur mi-sérieux.

Le chevalier tourna ses yeux vers le livre. Petit, très fin et passablement vieillit, sa couverture était d’un faite d’un daim sombre. Ceri lu alors l’inscription dorée brodé sur la peau :


Defensoris Justitiae


Les Défenseurs de la Justice. Les Justes.

Le Gallois leva les yeux. Bertrand le regardait sereinement. Si Bertrand n’était ni excessivement fort, ni extrêmement éloquent, une particularité chez lui laissait deviner l’homme qu’il était : son regard. Tantôt de glace, tantôt de feu, perçant et imperturbable, féroce et sûr.

-« Voudrais-tu intégrer les Justes, Ceri ? »

Dans sa voix et dans ses yeux, le sergent le su. Bertrand savait déjà que sa réponse ne se ferait pas par la négative.

-« C’est…c’est un très grand honneur mon Commande…je…mais… », Ceri hésita, « …je dois réfléchir un peu. »


Son supérieur accueillit cette réponse sans véritable surprise mais avec un réel intérêt.

-« Continuez. », demanda-t-il.

Content de ne pas avoir froissé le commandant, Ceri résuma son idée simplement.

-« Je ne sais rien des Justes ni de leur objectifs. J’ai évidemment déjà entendu parlé d’eux, mais mis à part leur réputation, », il sourit à ces mots, « je ne peux m’engager sans savoir où je vais. »

Un large sourire se fit sur le visage de Bertrand.

-« Parfait. Si tu m’avais dit oui sur le champ, j’aurai refusé ton allégeance et t’aurai muté dans un autre chapitre hors de France. », fit-il tout sourire.

Ceri frissonna intérieurement.

Bertrand de Lorraine lui approcha le petit manuscrit. Ceri le prit délicatement et passa ses doigts sur la couverture.

-« Tous les membres des Justes doivent savoir ce qu’implique de rejoindre cette caste », reprit Bertrand sur un ton cérémonieux, « Être un Juste commence par être éclairé dans ses choix, ne pas se fier aux apparences ni aux oui-dire. »

Ceri hocha la tête. Il venait donc de passer sans s’en douter le premier test d’entrée chez les Justes.

-« Nombreux sont les chevaliers qui désirent nous intégrés. Utopistes ou en quête de respect auprès d’un groupe, ils ignorent que ce n’est pas eux qui choisissent notre Caste, mais notre Caste qui choisie ses membres. Seul sont approchés ce qui font preuve de fidélité et leur courage…mais aussi et surtout ce qui, de par leur force ou leur érudition, ou les deux, » à ces derniers mots il sourit au chevalier, « se révèlent être les plus à même à sauvegarder l’Ordre et son intégrité. Les plus justes. »

Ceri écouta le commandant discourir encore une dizaine de minutes, sans l’interrompre. L’officier supérieur parlait avec verve et sérénité.
Le chevalier apprit au passage une foule de détails. Ainsi que les Justes avaient été une des première caste formée, avec les Séraphins et les Paladins. Le Grand-Maître Sopraluk en avait été le premier membre et créateur. Aussi, cet ordre réservé à ses débuts à l’élite intellectuelle de l’Ordre s’était ouvert progressivement à ces membres militaires. Les chevaliers armés ne représenté cependant que la moitié des membres de la Caste.

- « Il se fait tard. », acheva Bertrand, « Je vous demande maintenant de prendre livre et de réfléchir à la question. Ce manuscrit regroupe la charte et la philosophie des Justes, notre but et nos préceptes.
D’ici quelques jours, après votre mission, je vous demanderez de faire un choix. Si votre réponse s'avère positive, vous recevrez les sacrément prévu à cet égard, en présent des autres membres de ce Chapitre. Si votre réponse est négative, vous devrez garder le secret sur mon affiliation et sur la caste. »

- « Bien mon Commandant », répondit Ceri pensif.

- « Il en va de votre vie. »

Bertrand de Lorraine avait dit ces mots sans agressivité, sans menace, mais avec sérieux.

- « Comprenez bien que notre discrétion nous assure notre liberté d’action. »

- « Je comprend. N’ayez crainte. », repris le chevalier calmement.

Le commandant lui sourit sereinement.

-« Parfait. Vous pouvez disposez Glamorgann »

-« Merci mon commandant. »

Ils échangèrent un dernier regard respectueux, puis Bertrand accompagnant le chevalier vers la porte avant de refermer discrètement la porte derrière lui.


Marchant dans les couloirs de la forteresse, Ceri était conscient d’être tout près de s’astreindre de nouvelles contraintes, mais aussi certainement d’atteindre un nouveau cap.

Fini.


et donc près pour Col de Vent.

Intéressant,on voit que tu veux donner de l'importance aux castes,je pense que je vais essayer aussi de m'en trouver une,mais je dois tenir en compte mes futurs conflits avec Bertrand
Agréable à lire en tous cas

Merci Ko.

Et oui, j'aimerai que les castes jouent un rôle, du moins est plus d'influence que lors de nos précedentes campagnes

Pour l'élection du futur grand-maître, elles auront sûrement un rôle à jouer je pense

Sinon superbe récit

Entre autre.

Et merci Nano.