La saga hongroise, partie II, mission 3

La bataille du Pont de l’Arad

Lorsque la sonnerie de cor annonçant le départ de l’armée retentit, Athanasios se trouvait sur le seuil de la tente ou il avait passé tant de temps bloqué sur un lit. Il avait enfin quitté la tunique blanche caractéristique des patients, et avaient enfilé une tunique bleu roi, par-dessus son haubert de mailles serrées, qu’il avait prélevé sur le cadavre d’un des chevaliers hongrois tués lors de l’affrontement, qui datait de quelques semaines déjà, alors que ses traces peinaient a s’effacer…Il portait ses jambières et cuissardes en cuir, et avait attaché dans son dos sa cape blanche portant les armoires de l’Ordre tissées par les mains expertes des tisserandes du village avec du fil bleu.
Cet accoutrement fit sourire Maître Poncius, qui se trouvait a coté de lui. Après quelques ultimes salutations chaleureuses, le byzantin se dirigea vers son cheval qui trépignait non loin de la…Avant de monter, il vérifia son armement. Il portait dans son dos le fourreau de son épée, et a la ceinture celui de son sabre. De plus, il avait complété cela par trois couteaux, récupérés sur le champ de bataille, qui lui serviraient d’arme de secours. En plus de cela, a sa selle était accroché le carquois plein de flèches, et l’étui de son arc, avec bien entendu l’arme si précieuse a l’intérieur.

Athanasios mit un pied dans l’étrier, tourna une dernière fois la tête vers celui qui avait été constamment a son chevet, jour et nuit, qui l’avait soigné patiemment et soutenu moralement, et qui avait réussi l’exploit de lui rendre sa motricité, même si du temps passerait avant qu’il puisse se mouvoir sans problème. Le médecin lui sourit amicalement, et le byzantin sauta sur selle, non sans une certaine raideur.
Se frappant le cœur du poing en un dernier salut, Athanasios parti au galop vers la place centrale, ou les cavaliers se rassemblaient. Il y rencontra, Ceri, avec Iaroslav, qui lui apprit tristement que Zbigniev avait succombé a de trop graves blessures suite au combat qu’il avait mené contre les renégats hongrois afin de les retenir quelque temps, et que Léopold ne survivrait probablement pas. Il parut néanmoins extrêmement soulagé de voir Athanasios sur pied. Cependant, celui-ci s’était rembruni. Durant sa convalescence, il n’avait prêté attention qu’a son état, et n’avait pas pensé a s’enquérir de la situation de ses amis. C’est la mort dans l’âme qu’il se mit en marche avec le reste de l’armée, cavaliers et fantassins confondus, qui se dirigea vers la porte Nord du village…
Malgré son état, Athanasios ne manqua pas de remarquer les changements qui étaient survenus depuis le combat. Rajka était désormais plus une ville très fortifiée qu’un village. Partout flottaient les étendard de l’Ordre, avec d’autres que le byzantin ne reconnu pas, mais dont il apprit que c’était ceux du prince Philip, légitimé héritier du trône hongrois. Ce qui au tout début n’était que de simples ruelles tortueuses étaient désormais des rues droites. Les maisons s’était considérablement agrandies, de simple masures en torchis elles étaient devenues des bâtiments de trois voire plus étages, en bois avec des toits de tuiles.
Ils arrivèrent a la palissade, qui avait été renforcée et nantie de tours de garde placées a intervalles réguliers. Un chemin de ronde avait été aménagé, et des sentinelles y faisaient régulièrement des rondes, leur regard attentif tourné vers l’extérieur. Passé la porte qui elle aussi avait été renforcée, l’armée dépasse chantiers et camps d’entraînements, ou s’affairaient les soldats de l’Ordre qui ne partaient pas en même temps. Les derniers préparatifs étaient faits, ce qui pouvait être perfectionné l’était, ce qui restait à terminer arrivait a son terme…de tout ceci émanait une atmosphère d’intense activité, mais aussi un autre sentiment qu’Athanasios n’avait pas ressenti depuis si longtemps…L’Ordre passait enfin à l’attaque, après avoir été sur la défensive tant de temps….Il prenait l’initiative, alors qu’il ne faisait que subir le destin et la colère des hérétiques…Ceux qui ne partaient pas saluaient chaleureusement les hommes qui allaient a la bataille.
Ils finirent par quitter le village et son entourage et commencèrent pour de bon ce voyage vers leur destin, dont certains ne reviendraient pas.

Athanasios chevauchait, tout entier consacré au sentiment de bonheur qu’il éprouvait a chaque fois qu’il montait a cheval. Il n’était réellement bien que durant ces moments, se sentant maladroit des qu’il posait le pied a terre.
Une agitation soudaine le tira de ses pensées. Se retournant, il vit en cheval galoper dans sa direction. Il eut a peine le temps de faire faire un brusque écart a sa monture, que la bête affolée le dépassa, manquant de le percuter de plein fouet. Cherchant la cause de cet affolement, Athanasios remarqua alors qu’une forme indistincte était traînée derrière la monture, et qui poussait des cris stridents. Il se lança a la poursuite de la bête folle, et finit par la rattraper. En pleine course, il sorti son sabre et coupa le filin qui reliait le cheval et ce qu’il traînait. Laissant l’animal continuer sa course, il descendit de cheval, et se pencha sur ce qui s’avéra être un corps humain. Quand il le retourna, un gémissement s’éleva de la touufe de cheveux ébouriffés qui cachaient le visage. Au moins, l’homme était vivant. L’aidant a se relever, Athanasios s’enquit de l’identité du malheureux, et accessoirement de son état.

_ Je me prénomme Rogacien…… messire Rogacien de Caligny. Je suis né en..

_ Peu importe, coupa Athanasios. Comment diable vous êtes vous retrouvé en si fâcheuse posture ?

_ Il se trouve que je chevauchais tranquillement, quand ma bête, ce stupide cheval ne méritant meme pas que je pose mon regard sur lui, s’affola brusquement. Surpris, je fus désarçonné. Mais je ne put rtirer mmon pied d’un étrier, et je me suis retrouvé traîné derrière la bête…Je vous suis gré de m’avoir libéré.

_ Subitement affolé ? croyez moi mon expérience, un cheval ne s’affole pas brusquement.

_ Que voulez vous dire ? Je n’en sais rien moi, comment voulez vous que je devine ce qui sep asse dans la tête d’animaux stupides ? Attendez……..sous-entendriez vous que j’y fus pour quelque chose ?

_Pas le moins du monde…..fit Athanasios, qui dans son enfance s’était souvent engagé dans des joutes verbales ou il excellait dans le maniement de l’ironie. Un interlocuteur avisé aurait tout de suite remarqué l’ironie des ses propos, mais Rogacien, comme il disait s’appeler, n’y vit que du feu.

_ Et dire que l’on m’oblige à chevaucher des animaux de ce genre…

_ Athanasios ! Cria Ceri en arrivant au triple galop. J’ai examiné le cheval, et j’ai parlé a des témoins de la scène…figure toi que l’individu ici présent…

_ Je me nomme Rogacien, n’oubliez jamais ce nom !

_ Ainsi soit il…Figure toi Athanasios que cet individu est descendu de cheval pour satisfaire un besoin naturel, et a voulu ensuite remonter en selle. Apres avoir mit un pied dans un étrier, il voulu passer son deuxième pied par-dessus le dos du cheval, mais visa mal et donna un grand coup de pied involontaire sur la croupe de la monture…Normal après ça qu’elle soit partie a toute vitesse…

Cette relation fit rire les chevaliers présents, et sourire Athanasios. Il se retourna vers l’individu à l’armure cabossée, qui s’était empourpré, de colère ou de honte, impossible a dire.
A ce moment, Bertrand de Lorraine arriva, et remit de l’ordre dans la colonne.

_ Allons messeigneurs ! Nous ne devons pas prendre de retard. Remontez en selle, ajouta il a l’adresse de Rogacien, ce qui déclencha de nouveaux rires parmi les chevaliers. Un ordre sec du lorrain les stoppa net, et la colonne se reforma et se remit en marche.

Athanasios fut impressionné par la vitesse avec laquelle le capitaine avait pris la situation en main…Cet homme l’impressionnait de plus en plus, et son respect pour lui allait grandissant a chaque fois que le français démontrait ses qualités de commandant qui semblaient innées chez lui. Pas de doute, cet homme, s’il survit, gravira un à un les échelons de la hiérarchie de l’Ordre, et ce malgré son jeune age.

je posterai la suite plus tard, la je dois aller bosser un minimum quand meme geek

quand je pense que j'ai a peine commencé d'écrire moi... Shocked

Moi non plus, tu vas battre le record de vitesse Delphi

pas de suite ? scratch

bin je peux pas, car j'ai besoin de précisions....et puis j'ai compté faire une réunion avant bataille avec tout le monde, donc faudraut qu'on voie ça ensemble

ah...faudra que je change mon début alors... Very Happy

Le voyage dura longtemps, et ne fut entaché d’aucun incident majeur. Le moral des soldats étaient au plus haut, et ce pour deux raisons. La première était bien sur la joie d’agir enfin, ouvertement et massivement. Tous espéraient que commençait le dernier acte de cette guerre contre les svarogs, qui s’était si profondément gravée en eux. Les horreurs et les atrocités qu’ils avaient vécues, la peur et la rage qu’ils avaient tour a tour ressenti, tout cela se concrétisait en ces êtres abjects qu’étaient les hérétiques svarogs. Pas de doutes, tous les membres de l’Ordre, qu’ils soient chevaliers ou simple vougier, tous se jetteraient corps et âme dans l’ultime bataille qui ne saurait tarder. Leur motivation était telle qu’ils semblaient capables de déplacer des montagnes, assécher des océans, décrocher les étoiles du ciel…Et c’était cela qui les poussait, qui les faisait marcher a vive allure vers leur destin et la réalisation de leur rêve commun : annihiler l’Ordre du Svarog une bonne fois pour toutes et réduire en poussière son antre, Svarga.
La deuxième raison était les aventures pour le moins burlesques d’un certain Rogatien de Caligny, le chevalier qui s’était déjà « illustré » au départ de la marche. Il était devenu une sorte de mascotte, et s’en rengorgeait à longueur de journée, semblant ignorer qu’il était la risée de toute l‘armée. Il se pavanait, tout fier qu’il était, aussi bien dans les divers camps que les soldats bâtissaient sur leur route, ou le long de la colonne, visiblement inconscient qu’il provoquait l’hilarité générale.
L’armée ne rencontra aucun obstacle durant ce voyage. Au contraire, les hongrois l’acclamaient, les considérant en protecteurs et libérateurs du peuple hongrois. De nombreux volontaires voulurent même se joindre a l’armée, mais ils furent refusés, car les Chevaliers n’avaient ni le temps, ni les moyens de les équiper et de les encadrer.
Mais, au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient de l’Arad, les visages se fermaient, les regards devenaient fixes, les conversations se taisaient. Malgré leur motivation, tous étaient conscients qu’ils affronteront une force d’au moins dix fois supérieure en nombre et que nombreux seront ceux qui ne verront pas l’accomplissement de leur rêve le plus cher….Mais ils l’acceptaient, résignés qu’ils étaient, considérant que leur rôle de soldats était de se battre et de mourir. Beaucoup allaient a la mort, mais le faisaient la tête haute, fiers de porter les couleurs de l’Ordre et de se battre pour une juste cause. Ils arrivèrent plus vite que prévu sur ce qui serait le théâtre d’un bain de sang, et ils eurent tout leur temps pour prendre position.
Quand ils arrivèrent sur place, Athanasios et les autres ignoraient quels étaient leurs ordres. L’armée était sous le commandement du capitaine Bertrand de Lorraine, qui avait la confiance du Général et de l’armée entière pour avoir déjà de nombreuses fois fait ses preuves.

Athanasios effectuait des exercices d’assouplissement que lui avait recommandé Poncius, le médecin qui l’avait fait retrouver la capacité de bouger, quand un homme vint l’interrompre.

_ Sergent Athanasios….Le capitaine vous mande d’urgence.

Athanasios reconnu le chevalier..

_ Sergent Skapty…heureux de vous revoir…allons y sans perdre de temps.

Quand il eut revêtit la tunique qu’il avait enlevé pour plus d’aisance, les deux hommes partirent en direction de la tente de commandement, ou se trouvaient Bertrand et son état-major. Le teuton Peter von Soukhen se trouvait devant, et semblait les attendre. Ils entrèrent tous les trois, et s’arrêtèrent après avoir passé la toile qui protégeait l’ouverture. A leur entrée, Bertrand et deux autres capitaines se tournèrent.

_ Sergents Skapty et Athanasios, lieutenant Von Soukhen, veuillez prendre place je vous prie.

Les trois chevaliers s’exécutèrent, non sans avoir échangé un regard devant le ton officiel inhabituel du capitaine.

_ Vous connaissez la mission de cette armée, je ne vais donc pas perdre de temps a m’étendre dessus. Je vous ai fait mandé pour vous faire par de la stratégie que le S…

_ Voyons ne faites pas le modeste capitaine…dit le Général en Chef de l’Ordre, Sopraluk, en sortant de l’ombre. Cette idée venait en grande partie de vous.

_ Si vous y tenez monseigneur….donc je vais vous faire part de notre stratégie. Nous diviserons notre armée en trois. Une première partie, composée uniquement d’infanterie, se positionnera a l’entrée du pont et aura pour mission d’empêcher les hérétiques d’aller plus loin. Vous serez de ceux-la, fit il en regardant Karl et Peter. Votre mission sera de tenir coûte que coûte. Vous serez beaucoup moins nombreux, mais je compte sur vous pour motiver nos hommes. Vous aurez sous vos ordres les plus aguerris, les plus expérimentés et les mieux armés de nos soldats. A vous de vous partager le commandement, je vous fais confiance sur ce point. Sergent Athanasios, vous chevaucherez a mes cotés. Avec la cavalerie, nous traversons l’Arad a un gué qui se trouve un peu plus en amont, et nous contournerons la bataille. Quand je le dirais, nous chargerons. Nous aurons avec nous le reste de l’infanterie, les fantassins légers, qui seront une force de frappe nécessaire. Pendant ce temps…

_ …je me trouverais avec les armes de siège, disposées sur une élévation naturelle non loin de la bataille, coupa Sopraluk. Quand a peu près la moitié des troupes ennemies auront passé le pont, nous l’abattrons, afin de séparer l’armée en deux, ce qui nous facilitera la tache.

Peter acquiesça froidement car manifestement il avait comprit qu'il aurait la position la plus dangereuse. Le bruit de la mort de l'archiviste et de son lien de parenté avec le teutonique avait fait le tour du village, celui de le mort de son défunt frère aussi d'ailleurs, se qui expliquait la froideur presque palpable qui semblait émaner en permanence du Germain ces temps-ci. Sur un regard limite haineux a destination des commandants, il se retira sans un mot.

Karl, plus mesuré, exprima par mots ce que devait ressentir aussi le Teuton :

_ Je dois avouer que je ne suis guère plus emballé par l’idée de risquer me vie et celle de mes hommes que notre ami germain…si peu contre tant d’ennemis….

Bertrand prit alors amicalement le bras de Karl, et l’attira a l’écart. Ils conversèrent un bref moment, puis revinrent a la table. Le danois semblait convaincu, et après un bref salut, quitta lui aussi la tente.

_ Sergent Athanasios, nous parlerons plus tard de notre stratégie. Soyez prêts a vous rendre au gué avec tous les cavaliers que vous rallierez en route. Je vous y attendrais.

_ Bien capitaine.

Sur ces mots, Athanasios se retira, et se rendit dans sa tente.

Trois jours passèrent, puis une clameur se fit entendre au loin, puis devint de plus en plus distincte. C’était le bruit de milliers de bottes qui frappaient le sol. L’oreille d’Athanasios lui permit de remarquer que la cadence était accélérée…ils courraient !
EN courant, il se rendit au poste d’observation, et dit a la sentinelle :

_ Ils courent !!! Ils sont déjà en train de charger !

_ Sergent, on ne les voit qu’a peine.

_ Mais je vous dis qu’ils chargent !

_ Attendons un peu, et nous sonnerons l’alarme après. Voyons, aucune armée normale ne charge d’entrée de jeu…

_ Mais ils ne sont pas normaux…

Soudain, le byzantin attrapa le cor pendu au coup de la sentinelle, et la porta a ses lèvres. Alors que l’homme poussait un cri indigné, une longue et unique note retentit dans le camp, donnant a l’armé le signal de prendre position.

Athanasios s’éloigna en courant vers l’enclos des chevaux, non sans avoir lâché un «merci » ironique a la sentinelle.
Arrivé a destination, il siffla son cheval, qui accourut. Puis le Chevalier alla dans sa tente, et s’équipa. Ceci fait, il enfourcha son cheval, et traversant le camp en galopant. EN chemin, il criait :

_ Les cavaliers ! Suivez moi, nous retrouverons le capitaine un peu plus loin en amont du fleuve. Les retardataires, remontez a contre courant, et vous tomberez sur nous. N’oubliez pas de prendre chacun en étendard de l’Ordre ! ajouta t’il, pris d’une soudaine inspiration.

Il retraversa le camp, suivi par les cavaliers qui s’étaient rapidement préparés et avaient sauté sur leurs montures. Chacun tenait un étendard, ou en recevait en course par des soldats qui restaient sur place.
Ils sortirent du camp, et se dirigèrent vers le lieu de rendez-vous avec Bertrand. Ils l’y trouvèrent, déjà entouré de la plupart des cavaliers. Parmi eux se tenait Xamarius, le Chevalier avec qui Athanasios avait fait plus ample connaissance lors de la nuit sanglante du combat contre les svarogs...l'archer, d'origine française, avait d'ores et déjà plut au byzantin, et celui-ci espérait qu'ils auront le temps de forger une vraie amitié...

Pendant qu’ils attendaient les retardataires, Bertrand prit Athanasios a l’écart :

_ Sergent, quoique puisse penser notre ami germain, notre mission est de la plus haute importance. C’est de notre charge que dépendra le sort de la bataille. Nous devons charger au bon moment, mais cela je suppose que vous vous en doutez, ayant remarqué que vous étiez un bon stratège quand j’ai lu votre dernier rapport. Permettez moi de vous dire que je suis impressionné par votre manœuvre…

_ C’est un grand honneur que vous me faites, surtout venant d’un homme tel que vous…

Leur conversation fut stoppée par l’arrivée du dernier cavalier. Aussitôt, toute le troupe se mit en marche, et les premiers traversaient déjà le fleuve. Athanasios jeta un dernier regarde a l’armée qui se préparait efficacement a la bataille. Avant la fin de la bataille, il ne pourrait savoir ce qu’il se passerait ici…
Il fut tiré de ses pensées par Bertrand, qui le rejoignit, alors qu’ils terminaient de passer le fleuve. Ils avançaient désormais le long de la rive opposée, afin de prendre de la distance par rapport au lieu de la bataille.

_ Donc ou en étions nous…ah oui…je vous disais que j’ai été impressionné par votre tactique lors de la dernière mission…

_ Et moi j’ai répondu que j’étais honoré. Voyez vous, j’ai durant mon service dans l’armée byzantine été amené a commander une compagnie de cavaliers. Nous nous étions appelé la Compagnie du Vent. Nous étions une bonne centaine…une centaine de cavaliers aguerris, polyvalents et courageux. Nous avons avec le temps tissé de tels liens de camaraderie et d’amitié que devoir nous séparer fut un coup dur. Mais que voulez vous…les simples soldats n’ont pas leur mot a dire...même si nous croyions avoir acquis une certaine indépendance…

_ La Compagnie fut démantelée ?

_ Oui…et nous fumes dispersés dans diverses armées. Aujourd’hui, je suppose que chacun a déposé les armes et profite d’une retraite tranquille bien méritée…mais tout ça pour vous dire que j’ai l’habitude des manœuvres de cavalerie.

_ Heureux de l’apprendre. Car a vrai dire je comptais vous demander de m’épauler aujourd’hui. Nous devons mettre au point un plan pour mener notre mission du mieux possible.

_ Vous épauler…capitaine c’est trop…

_ Bertrand, s’il vous plait Athanasios. Bien que je sois votre supérieur, je tiens a garder un minimum de contacts humains. Si vous le voulez…c’est un ordre sergent !

_ Heum…bon d’accord…Avez-vous déjà pensé a quelque chose ?

_ A vrai dire je pensais séparer notre troupe en deux, prendre le commandement d’un groupe et vous laisser l’autre…

_Et nous attaquerions de deux coté différents, afin de prendre l’ennemi en tenailles…..

_ Tout a fait, et l’infanterie qui nous rejoindra plus tard restera en retrait, et avancera lentement afin de bloquer toute retraite.

_ Ma foi je ne sais que dire d’autre….Ah si ! vous voyez les drapeaux que nous avons ? une idée m’est venue brusquement…

_ Dites !

_ Quand nous arriverons, notre infanterie sera en bien fâcheuse posture…..

_ C’est le cas de le dire…

_ Donc je me suis dit qu’a notre arrivée nous pourrions en plus de causer des dégâts, rehausser le moral de l’infanterie.

_ Et c’est la qu’interviennent les drapeaux…

_ Tout a fait…si nous les brandissons des le début, et que nous chargeons en criant notre devise, non seulement nous redonnerons courage a nos hommes, mais nous porterons un sérieux coups au moral ennemi…

_ En voila une idée lumineuse !

_ C’est trop d’honneur…

_ Et modeste en plus ! je vous aime bien sergent…

_ Et moi je vous admire ! donnez des ordres, et vous ne trouverez pas plus empressé de les exécuter que moi…

_ Je saurais m’en souvenir en cas de besoin Athanasios.

Et c’est en discutant allègrement comme ça, en échangeant des anecdotes du passé et leurs espoirs pour le futur, qu’ils arrivèrent a une distance que le capitaine jugea suffisante. D’ici, ils entendraient a peine le vacarme de la bataille. Ils attendraient les fantassins, puis iraient prendre position.
Athanasios gardait toujours en mémoire la virulente tirade de Peter, et ne put s’empêcher que se sentir coupable. Il était vrai que pendant qu’ils attendaient tranquillement, d’autres se battaient, souffraient et mourraient…C’est en méditant de la sorte qu’il passa le temps, plongé qu’il était ( comme souvent d’ailleurs ) dans ses pensées.
Quand les fantassins les rejoignirent, ils se mirent de nouveau en marche, avançant lentement en direction du champ de bataille. Plus ils avançaient, plus le vacarme de la bataille, qui devait depuis longtemps déjà commencé, devenait de plus en plus distinct. Ils s’arrêtèrent un peu avant de pouvoir voir la bataille, suffisamment loin pour ne pas être repérés.

Athanasios, envoyé en reconnaissance avec deux autres archers a cheval, chevauchait en effectuant un détour autour du lieu de la bataille. Il avait proposé a Xamarius de l'accompagner. D'ailleurs, le français paraissait adroit pour ce genre de manoeuvres...Mais le moment étant peu propice a la conversation, ils se taisaient et tendaient attentivement l'oreille.....

Leur mission était de supprimer d’éventuelles sentinelles. En tentant de déterminer ce qui se passait sur l‘Arad au sons qui s’en dégageaient, Athanasios distingua d’autres bruits…Ayant appris durant ses heures d’errance dans les bois à ignorer les sons que son oreille percevait, il tendit l’oreille. Son attention ne se porta pas la ou il le pensait, mais a l’opposé, en direction du Nord…et donc de Svarga…Pris d’un brusque pressentiment, il tourna son cheval, et regarda l’horizon. Ce qu’il vit le pétrifia : un nuage de poussière caractéristique d’une armée en marche couvrait la ligne d’horizon. Il envoya un de ses deux compagnons annoncer leur découverte a Bertrand, et lui dire qu’il allait voir de plus près ce qui se tramait au Nord, puis se rapprocha en compagnie de Xamarius. Avisant un talus a proximité, ils y cachèrent leurs chevaux, et s’approchèrnt discrètement. Passé la crête d’une colline, ils s’arrêtèrent net. L’origine du nuage de poussière se trouvait sous leurs yeux, et cette vue remplissait Athanasios d’effroi. Il échangea un regard avec son compagnon, qui semblait tout aussi horifié que lui : pas moins d’un millier de chevaliers hongrois, avec a leur tête le roi Guy lui-même et sa garde….Leur stupéfaction était telle qu’ils manquèrent de se faire remarquer. Demanant a Xamarius de rester et de garder un oeil sur les hongrois, Athanasios descendit précipitamment la colline, sauta sur son cheval et galopa a bride abattue en direction de l'endroit ou atendait le reste de la troupe. Il manqua de percuter Bertrand, dont le cheval fit une embardée. Les deux cavaliers furent désarçonnés. Quand ils se furent relevés, Bertrand s’écria :

_ Sacredieu Athanasios qu’est ce qui vous prend ? Qu’avez-vous vu ? on aurait dit que vous avez rencontré le Diable en personne…

_ C’est presque possible…

Cette réplique sembla inquiéter le français, qui s’enquit tout de suite des détails, en bon capitaine. Sa relation terminée, Athanasios remarqua que le capitaine était blanc comme un linge…

_ Mon Dieu….

Ce fut tout ce que put dire Bertrand. Mais il se reprit vite, et s’adressa au byzantin.

_ Sergent Athanasios, nous devons nous parler

Quand ils furent a l’écart, il rajouta :

_ Manquait plus que ça….cela brise tous nos plans.

_ Oui…capitaine, il va nous falloir improviser.

_ C’est ce que je pense aussi….

_ Capitaine, si nous prenons la mauvaise décision…

_ Je sais tout ce qu’il pourrait arriver sergent ! Mais nous n’avons pas le choix. Ces hongrois s’ils attaquent anéantiront nos troupes…

_ Que devons nous faire ?

_ Vous le savez aussi bien que moi !

_ Mais…

_ Il n’y a pas de mais qui tienne ! Nous n’avons pas le choix. Nous ferons deux groupes. Je commanderai le premier, et toi le second. Nous devrons etre coordonés. Ils sont plus nombreux, mais nous avons l’effet de surprise. Je compte sur vous….

Athanasios ne put que s’incliner devant la détermination du français. Ils se mesurèrent un long moment du regard, puis le byzantin se détourna, et retourna en silence se préparer. Du coin de l’œil, il voyait que tous leurs hommes les regardaient. Une fois sur selle, il planta son regard dans celui du capitaine, et dit :

_ Sergent Athanasios de Rhodes….a vos ordres mon capitaine.

Bertrand le remercia du regard, puis commença a donner ses ordres.

_ Deux groupes ! L’un sera avec moi, l’autre avec le sergent ! J’exige que vous lui obéissiez comme vous m’auriez obéit. Je dirigerai le cavalerie lourde, et le sergent la légère ! Allez, préparez vous !

Ses ordres furent immédiatement suivis, et en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, deux groupes s’étaient formés. Chevaliers et cavaliers lourds se rassemblèrent autour de Bertrand, et les autres, principalement des archers a cheval et des éclaireurs, se placèrent derrière Athanasios.
Bertrand se tourna vers lui, et dit « Je te fais confiance Athanasios » avant de partir au galop, suivi de ses hommes. Le brusque tutoiement interloqua le byzantin, qui n’eut cependant pas le temps de réfléchir longtemps dessus.

_ Sergent….quels sont vos ordres ?

Athanasios regarda celui qui avait parlé, puis balaya du regard toute sa troupe. D’un coup d’œil, il estima avoir près de deux centaines d’hommes…soit deux fois plus que sa Compagnie du Vent…qu’est ce qu’il aurait aimé avoir maintenant sous ses ordres ses anciens camarades…..Mais le temps n’était pas à la mélancolie. Il devait agir…S’adressant, a celui qui lui avait parlé, et en même temps a tous ses hommes, il dit :

_ Notre mission initiale était de charger des pauvres gueux dans le dos, de les massacrer jusqu’au dernier…Mais le sort semble en avoir décidé autrement. Par chance, nous avons repéré un fort détachement de chevaliers hongrois, avec le Roi en personne a sa tête. Ces traîtres sont sûrement venus afin de participer a ce qu’ils croient être la dernière bataille de l’Ordre. Mais il n’en sera pas ainsi….il est de notre devoir de faire en sorte que cette menace soit éliminée, et que nous puissions prêter main fort a nos camarades fantassins qui doivent peiner sous les coups des hérétiques…

Ceci étant dit, il se plongea dans ses pensées, et fut pris d’une brusque inspiration comme à chaque fois.

_ Me ferez vous confiance ?

_ Sergent...le capitaine a confiance en vous, nous vous ferons confiance aussi….donnez nous ns ordres et nous les exécuterons.

_ Parfait, dans ce cas écoutez moi bien attentivement…voici mon plan…

Apres avoir présenté son idée dans le détail, et avoir acquis l’accord de ses hommes, Athanasios lança son cheval au galop. Il passa devant Xamarius, qui comprit au uart de tour ce qui sep assait, retourna vite a son cheval et partit lui aussi à la charge. Ses hommes le suivirent, et c’est comme ça qu’ils surgirent devant des hongrois étonnés. Sur un grand cri, ils chargèrent les chevaliers qui n’eurent pas le temps de se préparer. L’effet de surprise étant total, ils purent éliminer une assez grande partie des cavaliers ennemis avant que ceux-ci ne se reprennent. S’ensuivit un furieux affrontement, durant lequel Athanasios et ses hommes se battaient avec acharnement, profitant de chaque défaillance de leurs adversaires. L’expérience des Chevaliers s’avéra précieuse, car ils purent tenir tête a des soldats pourtant mieux armés qu’eux. De très nombreux Chevaliers se surpassaient pour résister, et chacun se couvrit de gloire. Xamarius, déchaîné, semblait faire fi des armures hongroises et culbutait tout simplement les chevaliers qui avaient le malheur de se trouver sur son chemin...Il avait les yeux fixés sur un point, ou plutôt un homme, et s'y dirigeait comme un automate. Telle était la rage du français envers Guy et ses renégats, qu'Athanasios soupçonnait mais n'avais pas entièrement calculé...

Le byzantin, au milieu de la mêlée, regardait le Roi et sa garde. Son espoir était dans la réaction du monarque, qu’il savait couard et peu enclin a risquer sa vie. Ses espérances furent réalisées, Guy se repliant a l’arrière de la mêlée avec sa garde…

Bertrand de Lorraine sursauta sur sa selle. Il attendait qu’Athanasios et ses hommes puissent prendre position, pour charger en premier. Il pensait que le byzantin chargerait alors de dos les hongrois s’étant retournés pour les affronter…Mais alors pourquoi avait il entendu une cavalcade, et pourquoi retentissait les bruits d’un combat ? Athanasios avait il été découvert et attaqué ? a moins que….
Le capitaine et ses hommes parvinrent a une crête, d’où ils eurent une vue sur ce qui se passait. Contre toute attente, Athanasios et ses hommes avaient chargé, et étaient désormais aux prises avec les chevaliers hongrois. Le premier réflexe de Bertrand fut de charger lui aussi, mais il se retint. La tactique du sergent était incompréhensible…ses hommes ne pouvaient rivaliser avec les hongrois…qu’espérait il ? Il était impossible qu’il ait commis une telle erreur de jugement….il devait avoir une idée derrière la tête…mais laquelle ?
Tout en se posant ces questions, Bertrand fixait le combat. Puis, d’un coup, ses interrogations trouvèrent leurs réponses. Le roi Guy reculait, cherchant a se mettre a l’abri derrière ses hommes, et se dirigeait…droit sur Bertrand et ses hommes ! Le capitaine repensa alors au rapport d’Athanasios. Ils arrivaient du Nord…et le Roi était à leur tête….il devait donc se trouver….face a Athanasios ! Or ce dernier savait qu’il n’avait aucune chance contre les gardes du roi, et que seul Bertrand et ses chevaliers pourraient leur tenir tête. Il avait donc manœuvré de manière a faire reculer l’élite de la chevalerie hongroise, et la positionner juste a portée des chevaliers de l’Ordre !!!

_ Il m’étonnera toujours…Chevaliers, pour l’Ordre, chargez !!! Fortes in Fide !!!!

Et sur ce cri il s’élança, chargeant le roi et sa garde rapprochée

Au beau milieu de la mêlée, Athanasios entendit le cri du français, repris par les centaines de chevaliers de l’Ordre qui l’accompagnaient. Ainsi, Bertrand avait compris son stratagème…il ne restait plus qu’a espérer qu’ils finiraient vite, afin de pouvoir aider l’infanterie. Une épée traîtresse entailla sa cuisse, et il abattit rageusement son sabre sur le bras tendu qui tenait l’arme. Il jura et réprima la vague de douleur qui se propagea dans son corps. Il se maudit se détourner son attention du moment présent avec des réflexions sans vraiment de rapport…
Il taillait, un coup de sabre a droite, une esquive, une parade, un coup a gauche….tout cela s’enchaînait comme les pas d’une chorégraphie que chaque soldat se devait d’apprendre, et effectuait sur le champ de bataille.
Profitant d'un moment de répit, il regada autour de lui, cherchant amrius du regard. quand il le vit, il ne peut réprimer un frisson...Le frnaçais était seul, aux prises avec la garde raprochée du Roi, et les hongrois, l'ayant entouré, finiraient bien par venir a bout de sa résistance pourtant glorieuse et acharnée...Il devaient lui venir en secours...
Mais d'autres ennemis l'assaillirent, et il ne put garder son atention fixée sur le Chevalier.
Alors que le corps sans vie d’un hongrois s’affaissait devant lui, Athanasios vit du coin de l’œil Bertrand entouré de plusieurs adversaires. Ceux-ci, d’une lâcheté sans pareille, avaient sûrement vu qu’il était le chef, et s’en étaient pris a lui. Athanasios fut alors confronté a un choix. Deux de ses amis étaient en danger, mais il n'avait le temps d'en secourir qu'un...Mais il n'hésita pas longtemps...Bertrand était plus important, et sa perte porterait un énorme coup à l'Ordre...Avec un dernier coup d'oeil à Xamarius, il chargea. Il eut le temps d’encocher une flèche et d’abattre un des assaillants. Mais il ne put rien faire d’autre, et arriva sur l’attroupement et sauta carrément de son cheval sur celui d’un chevalier hongrois. Ils roulèrent tous les deux a terre. En un clin d’œil, le byzantin dégaina un de ses couteaux, le planta dans la fente du casque de son adversaire, mutila la monture d’un autre qui passait justement a coté de lui, et remonta sur selle, sa monture se trouvant juste a coté. Le tout n’avait duré que le temps d’un battement de cils, mais fut suffisant pour libérer Bertrand du danger. Le français avait occis cinq ennemis, mais était sur le point de succomber sous le nombre.
Tout de suite, Athanasios voulut repartir pour venir en aide a Xamarius, mais un coup d'oeil le stoppa dans son élan...LE français, encerclé, fut mis a bas et disparut de son champ de vision...

_ Mille mercis Athanasios, voila que je te dois la vie maintenant…..

_ Je suppose que vous aurez beaucoup d’occasions de me rendre la pareille.

Alors qu’il disait ça, Bertrand fendit l’air de son épée, décapitant un importun qui s’appétait a asséner un coup fatal au byzantin

_ Mon ami, tu parles d’or !

Tout deux éclatèrent de rire, et se séparèrent pour retourner au combat. Il dura longtemps et se prolongea, avec son lot de souffrance et de morts. Les rangs des deux troupes s’étaient éclaircis, mais les hongrois restaient plus nombreux, et menaçaient de prendre l’avantage. C’est alors qu’un cri retentit. La garde du roi avait été débordée, et le roi se trouvait encerclé de chevaliers de l’Ordre. Malgré une résistance symbolique, il fut maîtrisé et mis a bas. Ceci porta un coup énorme au moral des hongrois, dont l’ardeur au combat, au lieu de se renforcer, déclina sensiblement. Visiblement, même les chevaliers ne portaient pas le roi dans leur cœur, et en voyant sa si terrifiante garde faire massacrer, l’envie de se battre pour lui semblait diminuer considérablement. Les membres de l’Ordre en profitèrent, et reprirent rapidement l’avantage qui était en train de leur échapper. L’affrontement tourna court, et les derniers semblants de résistance furent étouffés. Les survivants de la garde rapprochée du roi, fidèles jusqu'au bout, lancèrent un dernier assaut pour tenter de récupérer leur roi, et parvinrent a briser momentanément le cercle qui entourait le prisonnier. Ils s'engoufrèren dans la brèche, emportant avec eux leur Roi.......et le corps de Xamarius. A cette vue, Athanasios perdit controle de soi et voulu se lancer a leur poursuite, mais un cri du capitaine l'en empecha :

_ Sergent ! nous sommes en retard !

Les membres de l’Ordre prirent a peine le temps de se regrouper, et partirent sur le champ prêter main forte au reste de l’armée, leur retard n’étant déjà que trop grand par rapport au plan établi. En chemin, Athanasios dénombra les survivants, et il se rendit compte qu’il n’avait pas subi autant de pertes qu’il l’aurait cru. Leur nombre n’était amoindri que de deux centaines d’hommes, principalement de ceux qui étaient sous ses ordres...dont Xamarius dont le byzantin ne pouvait se pardonner la perte...

Ils ne galopèrent pas longtemps avant de parvenir au champ de bataille. Leur retard avait causé des ravages parmi les rangs de l’Ordre. L’infanterie avait subi des pertes catastrophiques, mais tenait toujours bon. Les fantassins, se battant avec l’énergie de désespoir, n’avaient pratiquement pas été repoussés. Ils avaient besoin de quelque chose pour leur remonter le moral.
Et les cavaliers qui chargeaient avec Athanasios allaient leur apporter ce quelque chose. Les centaines de cavaliers brandirent leur drapeau, et crièrent de toutes leurs forces.
Quand Athanasios brandit le sien, une petite douleur naquit au creux de son dos. Sur le coup, il n’y prêta pas attention……

C’est comme ça que les troupes de Bertrand de Lorraine chargèrent les arrières svarogs. Tout se déroula comme le byzantin l’avait prévu. A la vue des vannières, un cri s’éleva des lignes de l’Ordre, et les combattants reprirent de l’ardeur. Le contraire se passa chez les hérétiques…La panique commençait a poindre. Quand ils tombèrent sur les arrières des rebelles, ils creusèrent un profond sillon sanglant. Athanasios leva son bras pour abattre son sabre, quand la douleur explosa dans sa colonne vertébrale…Stoppé net dans son mouvement, il hurla de douleur, puis s’affaissa sur son cheval. Ils continua un certain temps comme ça, puis tomba a terre comme une poupée désarticulée…

ouf voila....si vous saviez comme je suis content de l'avoir bouclé......j'y ai passé une semaine quand meme !!!! et je vous assure que j'y pensais tout le temps