L'Ordre des Chevaliers Divins
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L'Ordre des Chevaliers Divins

L'Ordre des Chevaliers Divins regroupe nombre de soldats plus ou moins expérimentés mais se battant pour une cause juste, Dieu.
 
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4 participants
AuteurMessage
Xamarius
Roi des Langues Pendues
Xamarius


Nombre de messages : 384
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Date d'inscription : 14/07/2007

Votre Chevalier
Nom: Rodrigo de Utrera
Grade: Sergent
Statut: En mission

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MessageSujet: Coucou    Coucou  Icon_minitimeJeu 22 Mar - 23:54

Petit coucou à vous Very Happy car je continue malgré tout à RP dans mon temps libre, je vous présente ici un petit RP sur inspiré de ma team Mount & Musket sur Mount & Blade : Warband que j'ai écrit pour le gazette de cette team, en esperant que ça vous plaise si jamais vous prenez le temps de lire Very Happy

En souvenir du bon vieux temps

9 Novembre 1812.


Je me demande encore comment je peux etre le seul cinglé à persévérer dans ma volonté démentielle d'user de ma plume pour continuer de tenir mon journal dans ces circonstances, c'est à peine si je sens encore mes mains derrière ces mitaines rapiécés improvisées avec des chaussettes en grosse laine... Suis-je cinglé ? Peut-être mais pas assez pour avoir sacrifié mes chaussettes au profit de mes mains engourdies. Après Maloyaroslavets, les ordres ont été de récupérer tout ce qui pouvait nous aider à surmonter cet hiver implacable et c'est ce que nous fîmes tous.

Il s'en suivit des jours et des jours de marche forcée sous un blizzard funèbre qui, dans son épouvantable fatalité, menait tout soldat incapable de suivre la marche à une mort certaine.
C'est dans ce contexte que nous perdîmes des milliers d'hommes, tombés de fatigue, de froid et dont les restes furent abandonnés à cette masse neigeuse qui avait au moins le mérite d'enterrer leurs dépouilles frigorifiées en moins de temps qu'il n'en faut à une poignée d'hommes pour accomplir la besogne. Certains, pour échapper à leur destin allèrent s'engouffrer seul dans cette toundra gelée, bravant la tempête et les foudres réservés aux déserteurs dans l'espoir de trouver un village épargné par la guerre ou ils trouveraient gîte et couvert, ils scrutaient probablement les quelques mètres de visibilité dont ils jouissaient, enjoués par l'espoir d'y apercevoir une quelconque lumière... sans succès à mon humble avis.
Mais la rumeur se propagea, parlant de déserteurs ayant trouvé refuge à l'écart des combats, établissant domicile chez des nobles,paysans ou bourgeois russe. La Russie est un pays vaste et cette perspective paraissait plausible pour nombre d'entre nous.
L'infaillible IVe Corps du Général Bastien, en proie à la désertion, quelle dépravation, quelle honte, après des années de service, jamais je n'aurais pu, ne serait-ce que d'imaginer abandonner mes camarades à leur sort et courir vers la fin de ce cauchemar.

Voilà deux jours que nous avons fait halte à Orcha, petite ville d'environs 2.000 habitants à ce qu'on dit. A peine étions nous arrivés que le Général Bastien se haleta à l'organisation du ravitaillement et au rétablissement de l'ordre dans les esprits de chacun, en effet, la dépravation régnante après des mois d'hostilités, d'intempéries et plusieurs semaines retraite accablait le général qui n'avait jamais vu son prestigieux corps manquant autant d'ordre et de discipline. Même les officiers se mirent à douter du succès de la retraite, le Sous-Lieutenant Suchet et le Capitaine Verdieb faisaient partis des réticents, ils tentaient tant bien que mal de convaincre Bastien de cesser cette folie, de couper court à la retraite organisée, d'ordonner la dispersion des effectifs avant que le corps entier ne se voit décimé par l'hiver sibérien, j'assistai pour ma part à la querelle de loin faute d'être assez gradé pour pouvoir donner mon avis sans subir des regards désapprobateurs de toute parts.
A mes côtés, l'Adjudant Leo, assit sur un fût de vodka qu'il réservait jalousement à l'usage de quelques uns dont moi même et les caporaux Enrik et Hedgetime, regardait la dispute d'un air vide de toute expression, mettant tout d'abord cela sur le compte de l'alcool, je me demandais malgré tout par la suite à quoi il pouvait bien penser. Alors que je le dévisageais d'un air interrogateur, celui-ci tourna brusquement la tête vers moi et marmonna «Écoute les Xam, et réfléchis toi aussi, on aura tous ce choix à faire tôt ou tard».
Je le dévisageai encore d'avantage, ne parvenant pas à trouver un sens à ce qu'il venait de me dire, j'allais lui demander de s'expliquer lorsqu'il se leva en grognant et s'éloigna de nous en titubant et fredonnant l'air que jouent en cœur les flûtes de bataille.
Enrik et Hedgetime quand à eux paraissaient déboussolés, tout deux étaient assis sur les marches du palier d'une maisonnette abandonnée, non loin du tonneau de vodka dont j'avais en charge la surveillance en l'absence de Leo. Ils discutaient à voix basse, levant parfois la tête pour vérifier qu'aucune oreille indiscrète ne s'approche de trop près, de là ou je me trouvais, je ne pu cerner que quelques phrases comme «Tu crois que Bastien va prendre conscience ? » «Bérézina, c'est là qu'ils veulent agir ».Même un sot se serait aperçu que quelque chose de grave se préparait.

10 Novembre 1812.



La nuit fut courte... je ne sais pas si c'est à cause des gémissements des blessés que nous trainions depuis des semaines qui résonnèrent toute la nuit, mais le simple fait d'entendre leur agonie suffisait, en plus du froid, à nous glacer le sang jusqu'aux os et nous empêcher de fermer l'œil pendant des heures, ou à cause du fait que je craignais de perdre l'usage de mes pieds tant ils étaient gelés.
Pour éviter cette perspective, je me levais souvent par instinct en pleine nuit pour me dégourdir les jambes et raviver le feu de camp aux abords de ma tente.
Dans tout les cas, dès que l'aube se présentait, impossible de dormir plus, je me redressais, m'asseyais en tailleur sur la maigre paillasse qui me servait de lit, plongeais mes mains dans mes cheveux du front jusqu'à la colonne vertébrale, me procurant une sorte de frisson plus ou moins agréable et me permettait de constater l'étendue de la crasse dans laquelle je vivais en permanence lorsque je contemplais mes paumes noircis tout particulièrement entre mes lignes... je ne sais pas ou j'ai entendu qu'on peut en déduire le caractère et l'avenir des personnes... conneries qui ne participent qu'a abrutir les gens plus qu'ils ne le sont déjà ...
Je me levais péniblement bien que pour une fois je n'avais pas mal au dos que je faisais craquer en m'étirant longuement avant d'ajuster mon uniforme et d'enfiler mon shako que j'ajustais en tenant la visière du bout de mes doigts encrassés. Je remballais en toute hâte mon paquetage en cas d'imprévu nous obligeant à nous mettre en marche rapidement, puis je sortis de ma tente pour être soudainement ébloui par les rayons bienfaiteurs du soleil levant réchauffant légèrement toute la partie inférieure de mon visage bien qu'il était encore tôt ... cette guerre pousse a être pessimiste mais devant un tel spectacle je ne pouvais m'empêcher de penser que la journée serait peut-être belle bien que je ne le croyais pas vraiment...

Le Général Bastien avait fait distribué vivres et munitions, et malgré tout, en passant devant une grange servant d'écurie aux sous-officiers du 7e Hussard, on pouvait les apercevoir encore assoupis les uns collés aux autres sous des masses de couvertures barrant bien volontairement l'entrée de la grange.Ainsi, nul ne pouvait atteindre les chevaux sans casser le sommeil léger de l'un de ces braves. En effet, la pratique de dévorer les chevaux faute de ravitaillement devenait courante et donnait fréquemment lieu à des altercations entre cavaliers et lignards, l'un ayant besoin de la bête pour monter à l'assaut, l'autre pour survivre, vivre ou la patrie ? Advienne que pourra.
Fleuron de la cavalerie française, les Hussards étaient bien souvent prioritaires en ce qui concernait la distribution des vivres, mais quel vétéran pouvait s'en plaindre sachant que la vie d'un fantassin tient tout autant du bout de sa baillonette qu'au fil de la lame du hussard ?

Quoi qu'il en soit, j'avais besoin d'éponger les litres de vodka ingurgités la veille tout au long de la journée, le blizzard avait cesser de nous accabler depuis hier, mais chaque bouffée d'air que nous respirions était comme une grosse gorgée d'eau de vie que les médecins appliquent sur les blessés en prévention d'une quelconque infection.La recherche d'un état second pour ne plus penser à la température ne dépassant très certainement pas les -20°, était notre première occupation lorsque les ruskov étaient assez éloignés pour ne plus représenter de menace directe. Je n'eus qu'à me fier à cette odeur salée de ragoût, improviser avec l'arrivée de quelques chariots de légumes, gruau ou je ne sais quel aliment engendré par cette terre hostile nous étant parvenus ils y a quelques jours, qui me faisait frétiller mes narines. Mon odorat me conduisit donc à la mairie du village garnie d'une multitude de trous minuscules sur toute la largeur de sa façade en pierre comparable au grignotage des termites sur le bois âgé, les mousquets avaient encore sévi impitoyablement sur ces murs, théâtre de nombreuses exécutions, Russes ? Françaises ? probablement des deux... pouvions nous vraiment nous vanter de valoir mieux qu'eux ?

Une fois passé le pallier en constatant que la grande porte gravée en mélèze de Sibérie, un bois particulièrement résistant au froid, gisait en morceaux au milieu de la grande bâtisse, j'observai niaisement, pensif quelques secondes le marmiton du 45e d'Infanterie la réduire en morceaux à grands coups de hachette pour alimenter son feu de cuisine avant de me diriger, faisant couiner le vieux parquet noirâtre sous mes bottes, vers la pièce d'où venait l'odeur attrayante. Allumé en toute indifférence dans une grande salle glaciale au sol de marbre contrastant étrangement avec celui du hall, vide de tout meuble à part la table de travail du marmiton, le petit feu n'était plus fait que de braises incandescentes et la marmite de ragoût qui le surplombait n'attendait plus qu'un affamé pour être dégusté .
Je n'eus qu'à attendre quelques secondes pour voir le marmiton arriver chargé de morceaux de bois, à peine eut-il croiser mon regard qu'il soupira longuement de toute sa lassitude avant de poser son chargement à quelques pieds du brasier, pour enfin touiller rapidement la marmite et me servir un bol de ragoût en ricanant :«T'fais pas d'fausses joies, c'est pas avec ça qu'tu vas t'étouffer !»
Je lui adressa un léger sourire de compassion pour son humour douteux puis fis volte face pour faire mouvement vers le campement du 45e d'infanterie ou j'avais la plaisante intention d'y déguster mon maigre repas dans la quiétude de la sphère de chaleur rassurante émanant de son grand feu de camp. A peine avais-je atteint la sortie de cette ruine et porté mon bol, transpirant une odeur indescriptible tant elle était le fruit d'un mélange peux conventionnel, à hauteur de bouche, que je vis le sous-lieutenant Suchet surgir au petit galop sur son étalon boulonnais gris pommelé aux allures princières.
C'était un vétéran d'environs une vingtaine d'année sortit de l'école d'officiers plusieurs années auparavant, une fine lame qui s'était donné corps et âme au IVe Corps tout ce temps durant, on racontait même qu'il était le fils d'un noble britannique et d'une française et qu'il aurait rejoint la Grande Armée pour déplaire à son père qui, étant jeune, le battait peut fier de l'affront qu'il avait fait à sa famille en y introduisant du sang français. Lui non plus ne paraissait pas avoir beaucoup dormi, il n'avait jamais affiché, derrière son épaisse barbe et ses cernes assiégeant littéralement ses yeux sombres, une expression aussi grave. Dès lors qu'il m'aperçu, il posa pieds à terre avec aisance puis, tenant sa monture par la bride, il s'exclama «Xam' ! Justement je te cherchais, finis ta ration et suis moi, j'ai à te parler».
Résigné, j'engloutis alors ma bouillie, dont je n'ai retenu que son fort arrière goût de vodka, tout en accélérant pour tenter d'emboîter le pas de l'officier, déjà à plusieurs mètres, qui avançait bride en main suivit donc de près par sa bête.

Nous arrivâmes dans une grande tente en toile blanche, dans un coin se dressait un bureau de campagne ou mon supérieur prit place avant de s'excuser de ne pas avoir d'autre chaise à me proposer puisque toute matière combustible était rapidement brulée si on ne lui trouvait pas d'utilité fondamentale. Il ne tarda pas à en venir droit au fait les mains crispées :
«Demain, nous partons pour plus d'une semaine de marche dans le but de traverser la rivière Bérézina avant l'arrivée des russes, nombre d'officiers savent pertinemment que nous n'aurons pas assez de deux ponts de fortune pour effectuer la traversée assez rapidement, si nous ne trouvons pas un autre moyen d'échapper au russes, nous mourrons tous durant cette retraite.»Il marqua un temps de pause en se grattant la barbe songeusement puis poursuivi :

«Le problème est justement que compte tenu de la position actuelle de l'avant-garde de l'armée russe, l'affrontement est plus qu'imminent et nous n'avons plus assez d'hommes en état de combattre pour rivaliser... Moi même ainsi que certains officiers, sous-officiers, soldats du 45e d'infanterie, 7e Hussard et du 5e Voltigeur avons décider de laisser l'armée courir à sa perte le jour de la traversée et de nous rendre à Gomel. Là, nous pourrons franchir la rivière sans encombre 50km en amont de là ou le Général a prévu la construction des deux ponts. Littéralement, c'est de la désertion mais notre objectif premier et de rentrer le plus vite possible en France pour sauver nos vies et préserver celles de nos familles lorsque le territoire se verra menacé, n'est-ce pas plus louable que de suivre un général dont la seule motivation est de garder son armée à sa botte par crainte du revers de la médaille à son retour au pays ? »
Suchet paraissait à la fois déterminé et affligé, il ne partageait plus les mêmes ambitions que le général Bastien mais semblait se soucier malgré tout du sort que ceux qui n'abandonneraient pas le IVe Corps lors de cette scission. Cette nouvelle me laissa sans voix, moi qui par habitude n'attendais pas de me faire prier pour m'exprimer, je ne savais que penser tant le dilemme qu'il me proposait était atroce. Je quittai la tente en traînassant sous le regard compréhensif du sous-lieutenant, je levais désespérément les yeux au ciel, songeant à la perspective que tout ces hommes pour qui j'aurais donné ma vie sans la moindre hésitation seraient prêt à abandonner le IVe Corps malgré des semaines, des mois, des années à combattre sans relâche pour un idéal qu'ils se mettent aujourd'hui à renier et le déshonneur que la désertion implique.

Non, je ne pouvais m'y résoudre, j'avais la ferme intention de franchir cette satanée rivière avec ou sans eux.
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Galadas
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MessageSujet: Re: Coucou    Coucou  Icon_minitimeVen 23 Mar - 10:24

Sympatoche ! Ca fait penser à la compagnie noire cheers
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MessageSujet: Re: Coucou    Coucou  Icon_minitimeMer 11 Avr - 19:33

Sympa ce récit. Tu passes sur Mundus Bellicus (anciennement UTW) ? Ça traite aussi de M&B et tu pourrais y poster ton récit Wink
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SopraluK
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MessageSujet: Re: Coucou    Coucou  Icon_minitimeJeu 24 Mai - 0:19

Plaisant ! Au fait t'es toujours sur mount and blade Xamarius ? Smile

PS : Salut !
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MessageSujet: Re: Coucou    Coucou  Icon_minitime

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