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Chapitre 4 :
Boleslav le Cruel

19 Décembre 1151, à l’Est du Saint Empire Romain Germanique.

L’hiver était déjà bien installé en Europe Centrale et les soldats de la Dixième Armée de l’Ordre cherchaient tant bien que mal à rester à l’abri, au chaud, dans leur tente. Les pluies torrentielles laissaient place à la neige tandis que les marécages boueux se recouvriraient peu à peu d’une fine couche de glace dans les semaines à venir. Les organismes des combattants souffraient alors que l’armée dirigée par le Commandant Edouard de York était restée immobile depuis sa dernière victoire sur les rebelles de la Koalition der Gerechten, mais ce repos presque forcé n’était pas pour déplaire aux combattants de l’Ordre. Le campement de l’Ordre s’était par ailleurs quelque peu agrandi ces derniers jours grâce à l’enregistrement de nouvelles recrues venu intégrer les rangs de l’Ordre. Suite à l’appel du Pape à la croisade contre les infidèles, nombreux étaient ceux venus se battre au sein de l’Ordre pour le salut de leur âme tandis que d’autres étaient tout simplement en quête de justice ou d’argent. Ces nouveaux venus affluaient majoritairement de toute l’Europe chrétienne, même si l’Ordre acceptait aussi des recrues d’autres religions, des juifs, des musulmans même si avec le contexte actuelle, l’intégration de ceux-ci provoquait de vives débats.

La nuit était déjà tombée sur le campement de l’Ordre alors que certains groupes d’éclaireurs en mission pour la journée n’avait pas encore terminé le travail qui leur incombait. Le dîner ne serait d’ailleurs servi que dans deux ou trois heures : on vivait bien en ce moment même les plus courtes journées de l’année. Quelques individus attendaient encore devant la tente où Bertrand de Lorraine, assis derrière son bureau, s’affairait à enregistrer et accueillir les nouvelles recrues, étant l’un des rares officiers présents dans ce régiment, hormis le Commandant Edouard de York, à manier l’art complexe de la calligraphie. Le Lieutenant De Lorraine fit signe aux deux hommes en tête de la file des postulants de s’approcher après avoir salué ceux les précédaient et dont le cas venait d’être traité. Bertrand s’occupait à chaque fois de l’inscription de deux nouveaux soldats en même temps pour gagner en rapidité et espérer finir avant que le dîner ne soit plus servi.

- Bonjour Messieurs. J’ai besoin que vous me donniez à tour de rôle votre nom, votre âge, du pays dont vous êtes originaire, si vous disposez ou non d’une monture et quelles sont les armes que vous manier correctement, énuméra laconiquement Bertrand de Lorraine qui avait dû répéter cette même phrase plus d’une centaine de fois depuis le début de la semaine. Commençons par vous ! Déclara-t-il en désignant le plus petit des deux hommes debout en face de lui.

- Je me nomme Ceri de Glamorgann, je pense avoir une vingtaine d’année et je viens de la vallée de Glamorgann, dans le Pays de Galles. Je possède une jument, un grand percheron alezan. Mais vous devez savoir que je suis plus à l’aise dans les duels au corps à corps. J’utilise d’ailleurs le plus souvent des épées pour combattre, énonça rapidement un jeune homme d’à peine un mètre soixante-dix, aux cheveux courts et épais, d’un noir d’encre et possédant des yeux d’un gris métallique peu commun.

- A vous maintenant ! Dit le Lieutenant après avoir fini de prendre en note les caractéristiques de Ceri, en posant son regard sur le robuste gaillard légèrement plus grand que le gallois et archétype du guerrier scandinave.

- Karl Skapty, 18 ans, je suis originaire d’un petit village du Danemark. Je combats essentiellement à pied et j’ai été formé au maniement de la vouge dans l’armée danois mais je peux aussi combattre avec une hache, répondit le Danois qui semblait, comme son acolyte gallois, particulièrement marqué par ses derniers jours de voyage pour rejoindre l’Ordre.

1. Présentation et intégration de nouveaux personnages. Athan (pas tout à fait sûr), Ceri et Skapty devraient débarquer, première rencontre avec Bertrand et je pense les placer sous la responsabilité de Von Soukhen.
2. Echange entre De Lorraine et De York : De York se plaint de ne pas avoir de nouvelles de l’escouade de Von Kassel, il révèle notamment à Bertrand que la Hongrie est en ce moment en proie à de nombreux troubles et que le Royaume est à l’heure actuelle très instable. De plus, il avoue à De Lorraine avoir envoyé Von Kassel dans un des coins les plus dangereux au Nord-Ouest de a Hongrie où règne en maître un noble hongro-polonais surnommé Boleslav le Cruel.
Problème : l’Ordre ne peut bénéficier du soutien du Pape pour abattre ce tyran puisqu’il n’est pas considéré comme hérétique ayant donné des gages de « bon » chrétien (il se serait récemment fait baptisé pour éviter d’être ennuyé par les seigneurs chrétiens voisins). En envoyant Von Kassel et son escouade, De York espère que le Germain prendra l’initiative d’éliminer Boleslav et il pourrait ensuite dissimuler la responsabilité de l’Ordre dans cette affaire ce qui n’aurait pas été possible si toute la 10ème armée de l’Ordre avait envahi les terres de Boleslav (pourrait éventuellement provoquer la sanction de Von Kassel qui serait démobiliser et rejoindrait le Chapitre de l’Ordre de Francfort (je me trompe pas ?)).
3. On enchaîne et on entre dans le vif du sujet avec la mission de Sclavo : assassinat de Boleslav.